Vous hésitez à faire partie des 500 000 personnes qui utilisent leur vélo pour faire les trajets domicile-travail (vélotaf). Mais il y a des jours où vous êtes trop fatiguée, vous avez trop froid ou trop chaud… Voici des excuses pour ne pas faire de vélotaf et des arguments prêts à l’emploi pour ne pas mettre votre vélo à la porte.
Il fait froid l’hiver et trop chaud en été : trop dur le vélotaf
Nous le savons tous, le français est le roi des râleurs ! Ca se confirme bien lorsque l’on pose la question aux personnes qui ne souhaitent pas faire de vélotaf. Peu importe où l’on vit en France, nous avons peur d’avoir trop froid l’hiver ou trop chaud l’été. Pourtant il existe pleins de solutions pour braver dame nature. Pour les cyclistes l’hiver, le piège est de vouloir trop se couvrir pour au final arriver transpirant au travail. La technique ? Couvrir les extrémités : les pieds, les mains et la tête tout en se couvrant avec un vêtement respirant pour la première et dernière couche. Avec ces conseils, vous aurez chaud juste comme il faut. C’est bel et bien la transpiration qui peut en rebuter certains au vélotaf. Alors souvent on entend « Mais je n’ai pas de douche au boulot ! ». Vous savez que vous aurez davantage d’air frais à vélo qu’à pied ou en transport ? Et puis pas besoin de foncer comme une flèche. Profitez aussi de votre trajet de vélotaf pour vous changer les idées et aérer votre esprit. Alors on entend aussi : « Oui, mais le sac à dos, ça donne chaud. » Dans ce cas, les sacoches vélo ne sont-elles pas la solutions idéales ?
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Je trouve qu’acheter un vélo ça coûte trop cher !
Certes, si vous n’avez pas encore de vélo, c’est un investissement. Un investissement qui reste plus ou moins coûteux selon si on achète neuf ou d’occasion. Par ailleurs, si vous regardez davantage sur le long terme, le vélo vous fait faire des économies. C’est certain. Il n’a pas besoin d’essence pour avancer (et bonjour le prix de l’essence qui varie constament). Il ne demande pas d’abonnement payant (et c’est plutôt avantageux quand on part une semaine en vacances par ci, puis une semaine en télétravail par là). Enfin, ce mode de transport demande un entretien beaucoup moins coûteux et que vous pouvez souvent faire vous-même.
En plus de ces avantages, le gouvernement français a mis en place plusieurs aides afin de promouvoir la pratique du deux roues au quotidien. Depuis 2015, vous pouvez négocier avec votre employeur l’indemnité kilométrique. Cette prime s’élève à 0,25€/km et est plafonnée à 200 € par an. En parallèle, depuis l’été 2021, vous pouvez bénéficier d’un bonus à l’achat d’un vélo à assistance électrique. Puis une fois que vous l’utiliserez pour vos trajets quotidiens, vous y prendrez goûts, cela serait comme une drogue. Même pour aller chercher le pain à 200m de chez vous, vous sauterez sur votre vélo. Attention tout de même car il n’existe pas encore de maison de désintoxication…
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En faisant du vélotaf, je vais me faire voler mon vélo
Désormais il existe de multiples façon de lutter contre le vol de vélos. Pour commencer, les systèmes d’antivol et de cadenas se sont renforcés. Il en existe même avec des systèmes d’alarme, comme pour les voitures finalement ! Les parkings vélo se multiplient et sont parfois même soumis à une vidéo surveillance. Toutefois, il arrive aussi qu’il y ait un couloir ou une salle disponible pour y garer votre vélo. S’ajoute à cela la possibilité de marquer son vélo (Bicycode) ou même d’y intégrer un traceur GPS.
Tout le monde connait cette référence du film Dikkenek : « Je viens de me faire carjacker ! ». Comme quoi ca n’arrive pas qu’au vélo.
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Je trouve le vélo trop fatiguant et beaucoup trop intense dès le début de la journée
Le vélo, c’est tout de même du sport ! Alors oui, si vous vous la jouez Julian Alaphilippe, vous avez de grandes chances d’arriver sur les rotules avant même d’avoir commencé la journée de travail. Et pourtant, avec la natation, le vélo est considéré comme l’activité physique la plus douce pour le corps. Quand on sait qu’il est recommandé de faire 30 minutes d’activité physique quotidiennement et que 80% des allers-retours domicile travail font 4 kilomètres, quoi de mieux que de cumuler les deux en prenant son vélo ?
Ceci étant, pour les cyclistes encore trop peu motivés, le vélo électrique peut s’avérer comme la solution. Puis rien ne vous empêche d’alterner et de ne réaliser que quelques jours par semaine vos trajets à vélo.
Je mets autant voire plus de temps en vélotaf pour me rendre au travail
En effet, on sait que le vélotaf a plus la côte chez les cyclistes urbains. Certainement car les infrastructures sont plus développées en ville ou que le trajet est globalement plus court. C’est sur le papier que l’on met autant de temps. Un premier conseil, prenez le temps d’étudier le meilleur itinéraire. Ensuite, il est aussi important de prendre en compte les embouteillages que vous pourrez éviter à vélo. La ville de Nantes a la riche idée d’installer des panneaux numériques comparant le temps en vélo, en bus et en voiture. Le vélo est souvent gagnant aux heures de pointe !
Et pour finir, si vous habitez vraiment loin de votre domicile et que vous cumulez le vélo et le train dans votre trajet. Sachez que les entreprises ont l’obligation de prendre en charge au moins 50% du coût de l’abonnement du train. Pas mal, n’est-ce pas ?
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Je vis dans une région où il pleut trop souvent
Nous sommes d’accord faire du vélo sous la pluie c’est stylé que dans les films. MAIS, il y a un mais. Tout d’abord, il pleut moins qu’on ne le pense, selon les statistiques de Météo France. Ensuite, avec un peu d’équipements, de bon sens et d’organisation, le vélotaf sous la pluie se gère les doigts dans le nez. Alors, afin d’éviter la trace marron génante sur le pantalon, commencez par équiper votre vélo de gardes-boues. En plus du vélo, il faut aussi bien équiper le bonhomme contre la pluie. Des parkas ou ponchos imperméables sont des équipements adéquates pour arriver sec.
Certains cyclistes, des régions océaniques comme les nantais ou bordelais, diront que parfois le vent s’ajoute à la pluie. Dans ces cas là, nous vous laissons imaginer les situations dans lesquelles peuvent se retrouver certains vélotafeurs. Les yeux plissés au maximum à presque plus rien y voir, nous ne sommes pas au top de la sécurité. Dans ce cas, nous vous conseillons de porter soit un casque avec visière ou une casquette sous votre capuche. En France, la répartition des jours ensoleillés est très inégale. Dans les villes du sud et notamment du sud-est, les vélotaffeurs sont beaucoup plus chanceux. Et pourtant l’utilisation de la voiture est encore dominante. Amis cyclistes sudistes, vous n’avez aucune bonne excuse lorsque l’on sait qu’en moyenne en janvier le taux d’ensoleillement est 3 fois supérieur au nord.
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Je n’ai pas envie d’abimer mes vêtements voire ma coiffure
Encore une fois, il existe diverses solutions pour conserver vos vêtements lors de vos trajets à vélo. Ce que l’on craint souvent en premier lieu, c’est la graisse de la chaîne. Alors un conseil, commencez d’abors par équiper votre vélo. Entre un protège chaine, des gardes-boue et une selle bien lisse, vous aurez tout le nécessaire pour bien entretenir vos habits. En outre, il existe d’autres solutions pour préserver vos vetements de l’usure du vélotaf.
J’ai trop mal aux fesses à vélo. Quel vélo pour aller au travail ?
En plus de conserver ses vêtements, est-ce qu’il n’est pas plus important de prendre soin de son popotin ? De nombreuses marques ont pensé à vous. De multiples selles vélo se sont développées pour convenir à votre morphologie. A savoir aussi que votre position influence sur le choix de votre selle. Généralement, il est conseillé de s’équiper d’un vélo de ville. Vous aurez une position plutot relaxée avec votre dos droit. Par conséquent, vous aurez moins de chances d’avoir mal au dos. Ensuite, choisissez une selle de vélo de ville souple et large. Un dernier conseil pour la route, évitez les sous-vêtements avec coutures. Vous éviterez ainsi de nombreux frottements désagréables. Pour le coup, vous évitez aussi des gestes déplacés en voulant remettre vos sous-vêtements en place.
Je n’aime pas rouler dans le noir
Encore une fois avec un bon équipement, finies les bonnes excuses ! En ville, vous bénéficiez pour la plupart du temps des éclairages urbains. Ceci étant, le plus important à vélo reste d’être vu par les autres usagers de la route. Vous pouvez ainsi équiper votre vélo de lumières à l’avant et à l’arrière de votre vélo. Installer les catadioptres (vous savez les pièces oranges réfléchissantes). Et histoire de bien flasher comme il faut, vous pouvez vous habillez de la tête aux pieds avec des vêtements réfléchissants. Le petit conseil funky qui augmente également votre sécurité, c’est de décorer vos roues, ou du moins vos rayons, de guirlandes lumineuses. Avec tout ça, vous ressemblerez à un vrai sapin de noël ambulant et nous ne pourrons pas vous rater.
J’ai peur de la circulation en ville et surtout des rond-points !
Déjà relativisez, vous n’habitez pas à New-York ! Plus sérieusement, il suffit simplement de respecter les codes et tout se passera pour le mieux. A savoir que depuis la crise sanitaire, de nombreuses pistes cyclables se développent. Ce qui fait déjà un bon point pour la sécurité des cyclistes. Certes, lever son bras en guise de clignotant peut être déstabilisant. Mais il existe là aussi une solution : des casques avec clignotants intégrés. Puis, si vous cumulez les conseils donnés précédemment pour rouler de nuit, vous n’avez plus de raisons d’avoir peur. Faites-vous confiance ! Dîtes-vous aussi que plus il y aura d’usagers de la bicyclette, moins il y aura d’automobilistes et donc de risques d’accidents. Enfin, en prévoyant votre itinéraire, cela vous permet d’être plus à l’aise et serein à vélo.
Après ces nombreux arguments pour se mettre au vélotaf, vous avez encore besoin d’être convaincu ? Alors quand le matin vous avez un peu la flemme d’enfourcher votre vélo, pensez que :
- Bon pour la planète autant que pour votre corps : le vélo peut devenir un réel allié.
- Le vélo vous permet de partir quand vous voulez et vous évite ainsi les grèves ou retard de bus et métro.
- Le vélo procure un réel sentiment de liberté et vous évite de vous retrouver collé aux gens dans les transports en commun.
Alors demain, vous irez comment au travail ?
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