Le vélo est sûrement le moyen de transport le plus économique. Il est également le plus respectueux de l’environnement et le plus bénéfique pour la santé. Adeptes du vélotaf ou cyclistes aux motivations différentes, les Français sont de plus en plus à être conquis par ce mode de déplacement. Afin d’encourager la pratique et favoriser le vélotaf, différentes mesures s’installent progressivement. Ces mesures sont parfois jugées insuffisantes et certaines associations y ajoutent des projets. Ces derniers visent particulièrement les entreprises, afin que ces dernières incitent leurs collaborateurs à se rendre au travail à vélo. Vélotafeurs, vous serez bientôt récompensés pour vos efforts.
Les nouvelles mesures favorisant le vélotaf en France en 2022
Cette année électorale a réveillé des envies de changement au sein de différentes branches de la société. En réponse au changement climatique, nombre de nos concitoyens utilisent le vélo pour leurs déplacements professionnels.
Considérer le vélotaf comme un moyen de transport
Bien au-delà d’un moyen d’exercer une activité physique, le vélo permet de se déplacer. En zone rurale, il permet de combler le manque de transports en commun ; en zone urbaine, il assure de réduire le trafic routier. Dans tous les cas, les vélotafeurs réduisent leur empreinte carbone, très simplement, en se rendant au travail.
Optimisation du Forfait Mobilité Durable
Mis en place depuis quelques années, le Forfait Mobilité Durable est une aide financière allouée aux salariés du privé et du public, se rendant au travail à vélo. Ce forfait vient en remplacement de l’Indemnité Kilométrique Vélo. Il s’agissait d’une autre aide compensant les déplacements domicile-travail, dès lors qu’ils sont réalisés à vélo.
Aujourd’hui encore, le Forfait Mobilité Durable est est non obligatoire pour les entreprises. De fait, selon une étude récente du politicien Matthieu Orphelin, plus de 42 % des entreprises du CAC40 ne recourent pas au FMD. En effet, selon le député, si le FMD est si peu déployé en entreprise, ce n’est pas à cause de difficultés d’applications ou d’autres préoccupations. La vraie raison pour laquelle ce forfait n’est pas mis en place dans les grandes entreprises est parce que ce dernier n’est pas obligatoire.
La mesure la plus efficace afin de favoriser le vélotaf. Afin d’encourager la pratique et favoriser le vélotaf, différentes mesures s’installent progressivement. serait donc de rendre ce forfait obligatoire. Ainsi, les salariés cyclistes pourraient-être indemnisés jusqu’à 500 € annuellement selon les secteurs. Une telle somme encouragerait certainement la pratique et aiderait à l’achat ou la rénovation d’un vélo.
Suivant cette idée, une autre mesure incitative serait cohérente. Les entreprises pourraient assumer l’achat (ou la location) d’un vélo de fonction pour tout salarié en faisant la demande. De fait, le pouvoir d’achat des citoyens est maintenu et un soutien est apporté au vélotaf. Loin d’être une utopie, cette mesure commence à voir le jour en France. La société Accor, notamment, offre un vélo de fonction aux nouveaux titulaires d’un CDI. Il s’agit d’une mesure qui gagnerait à se généraliser.
Suivant la même idée, l’interdiction de cumul du FMD avec d’autres aides pour les salariés du secteur privé pourrait-être levée. Un nombre d’aides important aidera d’autant plus les vélotafeurs hésitants à sauter le pas.
Les équipements pour favoriser l’usage du vélo électrique et musculaire
Afin de promouvoir l’usage du vélo au quotidien, les entreprises pourraient avoir leur rôle à jouer.
Ainsi, favoriser le vélotaf pourrait se faire grâce à l’installation, en entreprise, de systèmes de garage pour vélo. Des ranges-vélos sécurisés installés dans une zone dédiée de l’entreprise offriraient une certaine tranquillité d’esprit aux salariés cyclistes. De fait, de telles installations contribueraient également à limiter le vol de vélos, qui freinent aujourd’hui le développement du vélotaf.
De la même façon, des infrastructures sanitaires comme des vestiaires et des douches au sein de l’entreprise seraient bénéfiques. L’hygiène est l’un des freins les plus importants rencontrés par les vélotafeurs. Et pour cause, le vélo étant une activité physique entraînant de la chaleur, le corps se régule en transpirant. Cependant, personne ne souhaite passer la journée en sueur. De fait, l’installation de douches permet d’améliorer la pratique et favoriser le vélotaf au quotidien.
Vélo et transports en commun comme facteurs d’inclusion
Certaines tranches de la population sont souvent exclues des solutions de mobilités alternatives. Les séniors, les personnes en situation de handicap ou de précarité, mais également les enfants ne sont généralement pas la priorité. Cependant, les collaborateurs en situation de handicap, les salariés précaires ou les apprentis sont des personnes qui travaillent et pour qui la pratique du vélotaf s’avère être, aussi, une solution.
Pour ces publics, des aides spécifiques peuvent voir le jour. Ainsi, les entreprises employant des stagiaires, des apprentis ou des jeunes actifs aux faibles revenus assumerait la charge des transports en commun. La NUPES proposait d’ailleurs le projet d’un billet pour un usage illimité des transports en commun et des véhicules en libre-service. Un projet qui favoriserait l’intermodalité et les transports en commun.
Il en va de même pour les citoyens à mobilité réduite. Aux Pays-Bas, 16 % des personnes à mobilité réduite se déplacent à vélo. Le résultat est bénéfique pour la santé physique et mentale de ces personnes souvent sédentaires et isolées. En France, ces déplacements ne seront possibles qu’à condition de créer des infrastructures spécifiques, de promouvoir le Savoir Rouler et permettre l’accès à des vélos adaptés, au moyen d’aides.
Enfin, pour les publics plus jeunes, l’apprentissage du Savoir Rouler devient primordial. En effet, et c’est l’une des priorités du livre blanc de l’Alliance pour le vélo, chaque enfant devrait rentrer au collège en sachant rouler à bicyclette. Au-delà des notions d’équilibre et de déplacement, apprendre à rouler en ville et à composer avec les autres utilisateurs de la route est un réel défi. Le vélotaf ne sera que favorisé si les enfants d’aujourd’hui sont confiants et rassurés de rouler sur la route.
Les bénéfices du vélotaf au quotidien
Nous vivons dans une société de plus en plus sédentaire. Selon Santé Publique France, 1/3 hommes et 1/2 femmes n’atteignent pas le niveau d’activité physique recommandé par l’OMS.
D’autre part, le véhicule personnel est responsable, en moyenne, de deux tonnes de CO₂ par an et par personne. Cela représente l’ensemble du budget carbone d’un individu pour l’objectif de neutralité carbone visé en 2050.
Favoriser le vélotaf est donc une solution à ces deux problèmes sociétaux et environnementaux.
Rouler pour être en bonne santé
Les bénéfices de la pratique du vélo pour se rendre au travail sont très importants pour optimiser son bien-être et pour une meilleure santé. Ces bénéfices s’avèrent surtout bien connus.
Un mode de vie actif permet la diminution des risques cardiovasculaires et du stress. De plus, avoir une activité physique régulière est le meilleur moyen de lutter contre les poignées d’amour, le surpoids, l’obésité et son lot de symptômes.
Une étude menée entre 2005 et 2008 par l’OMS démontre qu’une personne pratiquant trois heures de vélo par semaine voit son risque de mortalité baisser d’un tiers par rapport à une personne n’optant pas pour ce mode de vie.
Par ailleurs, au-delà des bienfaits physiques du sport, le vélo est porteur de bienfaits psychiques. Selon un sondage de 2021 réalisé par la Mutualité française, 64 % des Français indiquent avoir ressenti un trouble ou une souffrance psychique en 2021. Mais, le vélo a prouvé sa capacité à agir sur le mental. Dans le domaine professionnel, on parle de la prévention de maladies comme le burn-out et de la diminution de l’absentéisme.
Alors, afin d’allier l’utile à l’agréable, certains n’ont pas hésité : ils ont choisi de devenir vélotafeurs en sortant le vélo pour les trajets quotidiens travail-domicile. Ainsi, on pratique le sport minimum recommandé par les scientifiques. Et, cela sans demander de temps additionnel à y consacrer.
Répondre aux enjeux économiques et écologiques, un déplacement après l’autre
« Alors que plus de la moitié des déplacements quotidiens en France font moins de 3 km, seuls 3 % sont effectués à vélo »
(le ministère de l’Écologie sur son site internet)
Nous l’avons vu, la petite reine est un outil permettant à chacun de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et, par conséquent, son empreinte carbone. À une époque où chaque tonne de CO₂ émise compte, la moindre économie est bonne à prendre.
Mais, plus largement, le développement du vélotaf et du cyclisme comme mode de déplacement présente encore un autre avantage. Près de la moitié des Français reconnaissent que leurs déplacements en voiture leur sont souvent imposés, faute à l’étalement urbain et la désertification des villes moyennes et villages.
La revitalisation des villes et villages au moyen d’aménagements sécurisés, de création d’emplois, d’installation de commerces essentiels permettra de mettre fin à l’étalement urbain. Cela entraîne la diminution des transports imposés et subis. Ce qui profitera au retour à la proximité et à une meilleure qualité de vie. Des applications à grande échelle peuvent devenir le socle d’un mode de vie plus raisonné, plus écologique et plus durable.
Ces mesures de bon sens sont plus qu’attendues par la communauté de vélotafeurs et de cyclistes urbains. À la suite de la constitution du Gouvernement à l’aube de ce quinquennat et maintenant que les projets de mesures sont énoncés, il ne reste qu’à les appliquer. Ainsi, vous n’aurez plus que des mauvaises excuses pour ne pas faire de vélotaf !
[Article publié le 3 juillet 2013, mis à jour en 2022]
Gloups…
Croiser tout les matins la jolie dame de la photo de l’article serait déjà en soi une belle récompense…
Il n’y a pas que la France
Jean Louis Ordioni future affiche ? ;)
En France, 80 % de la population s’en fout de l’environnement, ils préfère leur auto. Faire du vélo en ville devient de plus en plus insupportable, le cycliste subit, la pollution, le bruit, et le risque de se faire renverser. L’incivilité des automobilistes sur les pistes cyclabes il y a beaucoup à dire. Bref, il vaut vivre en Suède ou au Danemark où le vélo est roi.