Depuis 2020, la Métropole du Grand Paris met en place son Plan Vélo Métropolitain. Son objectif ? Atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et améliorer considérablement la qualité de l’air. Pour cela, la Métropole a déployé un vaste programme et un budget de plusieurs millions d’euros afin de remplir ces objectifs. Voici ce qu’il faut retenir du plan vélo métropolitain du Grand Paris.
À la découverte du Plan vélo métropolitain
Plan vélo métropolitain : qu’est-ce que c’est ?
Le Plan vélo métropolitain a été développé par la Métropole Grand Paris, dans le but de favoriser la transition écologique. L’objectif principal est de lutter contre la pollution de l’air en Île-de-France. Pour cela, le Grand Paris mise sur le développement de la mobilité durable, et notamment sur l’utilisation du vélo. Les objectifs sont colossaux, puisque la Métropole souhaite atteindre la neutralité carbone en 2050. Cela signifie atteindre un équilibre entre les émissions de carbone et l’absorption de ces émissions. Pour y parvenir, le Grand Paris souhaite dans un premier temps réduire les émissions liées à la circulation.
Quels sont les enjeux du plan vélo métropolitain ?
Concrètement, le Plan vélo métropolitain cherche à définir un réseau cyclable à Paris et sa couronne. La métropole a donc mis en place la création de plusieurs aménagements cyclables à Paris et sa banlieue, et notamment la création de 8 lignes dédiées au vélo. Ces pistes cyclables ont pour but de relier des points stratégiques et pôles dynamiques. L’objectif est aussi de rapprocher certaines villes entre elles, qui ne sont pas reliées par les transports en commun. Le projet va de pair avec la création du RER V, autre chantier mettant le vélo au centre de la mobilité.
Quel budget alloué au Plan vélo métropolitain ?
Pour parvenir à remplir ces objectifs, un important budget est alloué au Plan vélo métropolitain. Le Grand Paris compte investir 10 millions d’euros tous les ans, afin de soutenir le projet. Ce budget fait suite aux différents investissements réalisés ces dernières années par la Métropole Grand Paris. Parmi eux, on compte notamment un budget de 4 millions d’euros par an à destination du syndicat Vélib’. Cet investissement a pour but de créer 100 stations Vélib’ entre 2020 et 2022. Par ailleurs, ce sont plus de 37 millions d’euros qui ont été investis depuis 2016 dans 77 projets promouvant la mobilité douce.
La place du vélo dans le Plan vélo métropolitain
Ces investissements et ces objectifs cherchent donc à remettre le vélo au cœur des villes. La métropole l’a remarqué, cela fait plusieurs années que l’utilisation du vélo est en pleine croissance. Les récentes grèves des transports et la situation sanitaire actuelle ont beaucoup joué dans son développement. Pourtant, les cyclistes font face à un manque d’infrastructures. Peu de voies sécurisées, parkings pour vélo trop insuffisants et peu d’axes de circulation entre Paris et sa banlieue.
Le budget mis en place par la métropole du Grand Paris a donc pour but de permettre aux cyclistes de plus utiliser leur vélo, en développant les infrastructures. Mais ce n’est pas tout, puisqu’elle souhaite aussi aider les citadins à investir dans leur équipement. C’est pourquoi le Grand Paris a mis en place l’opération “Métropole Roule Propre !”. Cette démarche offre la possibilité aux personnes mettant un vieux véhicule à la casse de bénéficier d’une prime de 500€. La Prime à la conversion loi climat permet l’achat d’un VAE.
Le vélo n’est malheureusement pas le seul élément permettant d’arriver à la neutralité carbone. C’est pourquoi la Métropole du Grand Paris cherche à développer l’intermodalité. Ce mode de déplacement consiste à utiliser plusieurs moyens de transport pour un même trajet. Par exemple, faire une partie du trajet à vélo et le terminer en train. L’intermodalité est notamment intéressante pour les personnes qui travaillent loin de chez elles et qui doivent traverser tout Paris. Cette pratique est très intéressante pour la démocratisation du vélotaf.
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Les objectifs du Plan vélo métropolitain
En remettant le vélo au cœur de la vie des Franciliens, le Plan vélo métropolitain répond à divers objectifs. À la fois en termes de santé, d’écologie et de politique publique.
Le vélo : un excellent moyen de garder la forme
Ce n’est plus un secret pour personne, faire de l’exercice quotidiennement est un excellent moyen de rester en bonne santé. Pour les personnes ayant une activité professionnelle sédentaire, cela permet d’avoir une activité physique régulière. Une étude menée par le British Medical Journal en 2017, relève que les personnes se rendant au travail à vélo réduisent de 45% les chances de développer un cancer. Les risques cardiaques sont eux aussi réduits de près de 45%.
Améliorer la qualité de l’air en utilisant plus le vélo
En plus de préserver votre santé à vélo, il permet de réduire la pollution de l’air. Tout trajet à vélo permet d’éviter un moyen de transport polluant comme la voiture, le scooter ou le bus. Mis bout à bout tout au long de l’année, tous ces trajets permettent de réduire considérablement vos émissions de gaz à effet de serre. Et multipliés par le nombre de vélotaffeurs, il est possible de fortement réduire la pollution de l’air. Par ailleurs, le développement du vélo s’accompagne d’autres mesures plus concrètes. Par exemple, depuis le 1er juin 2021, les voitures catégorisées Crit’Air 4 et plus, ne peuvent plus circuler sur certaines portions de route en Île-de-France.
Le vélo : un moyen de transport économique
L’un des nombreux avantages du vélo est son coût. À l’achat, les vélos restent relativement abordables, d’autant plus qu’il en existe de toutes les sortes et qu’il est possible d’en trouver d’occasion. Mais c’est aussi un moyen de transport qui ne nécessite aucun carburant. Sauf pour les VAE qui ont besoin d’être rechargés sur une borne électrique. Mais cela reste minime par rapport aux véhicules thermiques, dont le prix de l’essence grimpe en permanence. Les infrastructures dédiées au vélo sont elles aussi bien moins coûteuses pour les villes. En plus du gain de place réalisé, entre un parking de vélos et un parking de voitures.
Plan vélo métropolitain : rendre les communes plus attractives
Nous le disions plus haut, la volonté des Franciliens à utiliser le vélo est croissante. En développant des pistes cyclables ou des chemins verts, les communes s’assurent de satisfaire ses habitants. Et pourquoi pas, redynamiser certaines zones en accueillant de nouvelles zones d’emploi ou de résidence. En laissant la part belle au vélo dans la ville, celle-ci est beaucoup plus agréable à vivre. En effet, moins de pollution et moins de circulation sont de plus en plus appréciées, notamment en centre-ville. De plus en plus de communes piétonnisent des portions de routes, ou même des rues entières.
Requalifier les voiries en espace public grâce au plan vélo métropolitain
Contrairement à la voiture, le vélo est un moyen de transport qui s’harmonise avec les autres moyens de transport. Moins dangereux pour les piétons et nécessitant moins d’espace, le vélo a tout pour plaire. Une fois mises en place, les infrastructures nécessitent moins d’entretiens, sont moins sujettes aux accidents et donc plus économiques. Il est aussi nécessaire de garantir la sécurité de tous. Plusieurs pistes cyclables sont régulièrement utilisées par des scooters pour passer les files de voitures. Parfois, ce sont des camions qui se garent en double-file sur les pistes. Des pistes cyclables parisiennes ont été équipées de caméras, afin de verbaliser les véhicules en faute. La transition vers des villes plus cyclables doit bien sûr se faire progressivement. Le but n’étant pas de supprimer définitivement les automobilistes, mais de faire prendre conscience que le vélo est une alternative concrète à la voiture.
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