Clément nous raconte son voyage à vélo d’un mois, départ la Bretagne et direction l’Italie. Détails sur ses équipements, ses escales, ses rencontres. Un périple organisé, préparé et qui permet « de prendre le temps ».

Les préparatifs pour le voyage à vélo

Le vélo a toujours été un moyen de transport privilégié pour moi. À l’adolescence, j’ai multiplié les sorties sur mon vélo de route, optant généralement pour de courtes distances (entre 20 et 50km). Ce n’est que depuis un an que le voyage à vélo et tout ce qu’il comporte (rencontres, organisation matérielle, préparation physique ou non, …) m’ont touché.

Une bonne révision du vélo

En début d’année 2018, j’ai décidé, puisque j’en avais le temps, de partir un petit mois à la force des jambes. Le rendez-vous était donc pris pour juillet. J’ai alors réfléchi à investir dans une nouvelle monture (VSF fahrradmanufaktur T-500, Specialized Sirrus sport plus particulièrement). Et devant les prix combinés du vélo et de l’équipement, je me suis tourné vers la rénovation du VTC Orbea de mon père (âgé de 7-8 ans). Afin de partir tranquille, j’opte tout de même pour une belle révision du vélo :

Câblages de freins et transmission
Patins de freinage
Roues de « trekking » avec un moyeu dynamo à l’avant
Pneus Schwalbe Marathon Plus
Guidon papillon
Garde boues SKS
Selle Brooks B17

Et pour parer à toutes situations de casse pendant mon voyage à vélo, j’ai misé sur la présence nombreuse des vélocistes français. Puisque je n’ai amené avec moi qu’une mini-pompe, une chambre à air, un kit rustine, des fourchettes et un multi-outil. Chanceux, je n’ai eu aucun souci technique et même aucune crevaison sur les plus de 1200 km parcourus. Il faut dire que les Schwalbe Marathon sont vraiment d’une qualité irréprochable. D’après mon vélocistes brestois, ils peuvent aller titiller les plus 10 000km.

Révision faite, l’entrainement a pu commencer. Tout d’abord en allant à vélo au travail (16 km aller-retour). Ensuite, j’ai réalisé quelques longues sorties à la journée, entre 100 et 140 km pour la plus longue. Puis deux journées de vélo en conditions réelles (chargé de l’équipement de voyage). Des journées utiles, afin de tester le physique et le matériel.

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L’équipement vélo indispensable : les sacoches

Sacoches de voyage à vélo Vaude

Du côté de l’équipement, ayant l’idée de réitérer l’expérience à l’avenir, j’ai choisi d’investir dans des sacoches Vaude, modèle Aqua Back Plus, vraiment très solides et pratiques avec leurs petites poches supplémentaires (par rapport au modèle classique). Elles sont étanches, mais n’ont pas vraiment été mises à rude épreuve, mis à part sur le test de deux journées effectué quelques mois avant le grand départ. Durant ce mois de juillet, je n’ai essuyé que quelques orages sur la fin du voyage.

J’ai rencontré deux cyclistes descendant de Paris à Aix-en-Provence. Ils avaient opté pour les sacoches premiers prix de Decathlon, et celles-ci faisaient l’affaire (tant qu’elles restaient éloignées de la pluie). Côté bagages, j’ai également opté pour une sacoche guidon XLS d’assez grande capacité, dotée d’un porte carte.

Ces trois sacoches me permettaient largement de transporter mon matériel de camping, mes quelques vêtements et mon ravitaillement. À cela s’ajoute un sac étanche léger me permettant de stocker ma tente sur le dessus du porte-bagage.

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Le tout sur un porte bagages solide

Au total, le vélo tout équipé pesait un peu moins de 16 kg, comparable donc au vélo VSF. Et mon équipement, un peu plus de 15 kg (en comptant tout, y compris les vêtements portés). À cela, il faut ajouter 2 litres d’eau, donc 2kg au maximum lors des journées de pédalage. Et entre 1 à 2kg de nourriture. Pour avoir une idée plus avancée de mon équipement, voici un tableau récapitulatif que j’avais réalisé.

Tableau récapitulatif du matériel vélo

Pour installer tout cela sur mon vélo, j’ai opté pour le porte-bagage Add-it de Racktime (une sous-marque de la référence Tubus). J’en ai été vraiment satisfait. Notamment car les sacoches peuvent être « surbaissées » grâce au second rail présent, comparé à un porte-bagage « classique ».

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Entre bivouacs, campings et warmshowers

Côté itinéraire, voulant être assez libre, je suis parti avec l’idée que je pourrais bivouaquer facilement, et c’était le cas. J’ai fait quelques nuits de bivouac, mixées avec quelques nuits de camping. Des nuits bienvenues après une journée de vélo du fait de la douche et de la sécurité du lieu pour le vélo. Et deux nuits chez des warmshowers (l’un contacté à l’avance, l’autre rencontré à l’improviste).

Bivouac dans la nature pendant le voyage vélo

Rejoindre la frontière franco-italienne par le col du MontCenis

Les ravitaillements se faisaient assez simplement et régulièrement. Puisque je ne prenais généralement des provisions que pour deux jours. Je m’arrêtais au supermarché ou tombais sur des marchés le long de mon itinéraire. Un conseil, dans les supermarchés, n’hésitez pas à demander au personnel un endroit où stocker votre vélo.

Pour mon itinéraire, j’ai mixé GPS, carte… et rien du tout. Parti de Rennes, j’ai rallié Angers afin de pouvoir y suivre l’Eurovélo 6. Il s’agit d’une des vélo routes européennes allant de Saint-Brévin-les-pins, près de SaintNazaire à Constanta en Roumanie. Je l’ai suivie jusqu’à Paray-le-Monial, juste après Digoin. Pour un début de voyage à vélo, cela a vraiment été facile de suivre cet itinéraire. S’en est suivie une traversée du Haut Beaujolais en direction de Lyon à l’aide de mon GPS. Puis un bout de la Via Rhôna et une traversée de la Maurienne pour rejoindre la frontière franco-italienne par le col du MontCenis.

Je suis arrivé côté italien après un peu plus de 10km d’ascension finale et 35km de descentes du lac du MontCenis, situé à 2083m à Susa (environ 500m d’altitude). J’ai ainsi totalisé plus de 1200 km de vélo. De belles journées de pédalages (135 km pour la plus longue), des paysages diverses et variés, des rencontres, des efforts. C’est tout cela et bien plus qui fait le voyage à vélo, selon moi.

C’est un moyen de locomotion plus rapide qu’on ne le croit quand on est un peu entraîné et équipé. Et surtout, le vélo permet d’observer, de prendre le temps. Un plaisir.

Merci à Clément pour son témoignage. Si comme lui, vous êtes intéressé pour partager votre histoire de cycliste, n’hésitez pas à nous envoyer votre récit à media@citycle.com. Pour tout article publié, un bon d’achat de 40€ chez notre site partenaire Lecyclo.com.

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À propos de l’auteur : Emilie

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