Le prix du carburant continue de grimper, et il n’est pas prêt de s’arrêter. C’est une nouvelle raison de prendre le vélo pour les trajets quotidiens. Le vélo est non seulement bon pour le porte-monnaie, mais aussi pour la santé et l’environnement. Alors, qu’attendons-nous ?

L’augmentation du prix de l’essence est-il bénéfique pour le marché du vélo ?

Pour faire des économies, la solution vélo ne date pas d’hier

On le sait tous, la première hausse brutale du prix du carburant date du choc pétrolier de 1973, Ce qui a marqué également une fin brutale des trente glorieuses. Ainsi, à l’époque, la demande sur le marché du vélo a explosé ses ventes en un rien de temps. La bicyclette était déjà un objet constestataire contre la pollution de l’air. Seulement, la machine industrielle l’emporte et le marché automobile bat son plein. En 2018, 36 % des ménages disposent d’au moins deux voitures, contre 32 % en 2004, selon l’INSEE.

La différence avec la crise qui nous touche actuellement est qu’elle a débuté par une crise sanitaire. La question d’évitement d’un report modal massif vers la voiture s’est alors posée. Le gouvernement a su mettre les bouchées doubles. En créant un fonds de 350 millions d’euros sur sept ans pour cofinancer des infrastructures (pistes cyclables, voies vertes, …), l’Etat français incite la population à prendre davantage leur vélo pour ses déplacements quotidiens.

Ainsi, on constate bien que les périodes de crises font profiter le marché du vélo. Seulement, la demande sur le marché du vélo est elle hétérogène en France ? Le gouvernement fait-il tout pour mettre en oeuvre des changements radicaux dans les habitudes des français ?

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La pratique du vélo quotidienne fortemment contrastée entre ville et campagne

Malgré cette période de télétravail obligatoire en début d’année 2022, la vie a repris son cours en ville. AInsi, selon une étude de la fréquentation moyenne des territoires réalisée par « Vélo & territoires », les niveaux de fréquentation sur les aménagements cyclables de 2022 sont globalement plus élevés que ceux de 2021 et très nettement supérieurs à ceux de 2019 (année de référence avant la crise sanitaire). Seule une météo capricieuse vient parfois entacher le tableau. Ces chiffres touchent uniquement les citadins, où, en ville, la plupart des métiers ont pu etre agencé avec des jours de télétravail, ce qui équivaut à des jours en moins de transports pour aller au travail. Et où, en ville, on a pu aménager davantage de voies cyclables. Les agglomérations doivent poursuivre leurs efforts. Les continuités cyclables dans le péri-urbain et hors agglomération doivent être rendus possibles.

Parralèlement, en 2017, 94 % des ménages habitant les zones rurales possèdent un véhicule, en comptant notamment les exploitants agricoles et les professions intermédiaires. En effet, certaines métiers contraignent davantage à l’utilisation d’un véhicule motorisé. Le prix du carburant impacte alors directement le salaire à la fin du mois et le vélo est donc loin de faire l’unanimité dans les campagnes. Alors que la combinaison transport en commun et vélo pourrait être une solution face à l’augmentation du prix du carburant pour ces populations.

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Les initiatives pour privilégier la pompe à pied plutot que la pompe à essence

Le vélo électrique : la solution idéale pour se mettre au vélo

embouteillages et le prix du carburant continue d'augmenterLe prix de l’électricité reste très faible par rapport à celui des énergies fossiles et notamment du pétrole. Avec la hausse des véhicules électriques (trottinettes, vélo et surtout voiture), le prix de l’électricité a de forte chance d’augmenter avec la guerre en Ukraine. La solution du vélo électrique reste quand même un réel atout pour faire des économies. En effet, l’énergie utilisée par le vélo electrique reste dérisoire. On parle ainsi de 1 euros pour 1000kms.

Si à l’achat il reste plus onéreux qu’un vélo standard, il permet de vous déplacer rapidement sans trop d’effort. Ainsi, vous pouvez trouver désormais d’excellents VAE à moins de 2000 euros. Tout en sachant que de nombreuses collectivités subventionnent l’achat d’un VAE. Puis, depuis le printemps 2022, vous pouvez désormais financer en partie l’achat de votre vélo électrique en mettant votre ancienne voiture diesel ou essence à la casse : la prime à la conversion. Son montant s’élève à 40 % du prix d’acquisition, dans la limite de 1 500 €.

* ND : Si vous souhaitez optez pour une voiture électrique, cette dernière déplacera la pollution mais pas les embouteillages.

Le vélo se décline et s’adapte à vos besoins

En plus d’être une solution économique face à l’augmentation du prix du carburant, le vélo permet de réduire la nuisance sonore et donc les embouteillages. Les communes ont bien saisi l’opportunité du vélo électrique pour désengorger les rues des pollutions sonore et atmosphérique. C’est ainsi que le vélo en libre service connait un bel essor. Pratique et peu onéreux, il est un bon moyen pour ne pas investir directement dans un vélo électrique ou non. Le vélo libre service est aujourd’hui disponible dans plus de 50 villes ou collectivités territoriales.

En parralèle, le foyer avec enfants en bas âge ont une grande tendance à privilégier la voiture. Et pour cause, ce n’est pas toujours évident de faire du vélo avec des enfants tout en transportant leurs affaires. Avec un peu de bonne volonté, certains y arrivent très bien. Les solutions ? Des sacoches combinées à un porte-bébé, une remorque vélo ou le top du top, le vélo cargo ! Là encore, ce deux roues est quelque peu onéreux avoisinant les 3000 euros et pourtant il reste toujours plus économique qu’une voiture. Certains férus du vélo n’hésite pas à charger au meme titre qu’un coffre de voiture. Ainsi, quelque 17.000 vélos cargo en 2021 ont été utilisés pour transporter des enfants ou des marchandises, ou ont également été vendus, soit une augmentation de 50% sur un an.

Le phénomène du vélotaf en ville ou comment palier l’augmentation du prix du carburant

vélo face au prix du carburant : la solutionVous l’aurez compris, le vélo est davantage de rigueur en ville. En effet, peu à peu, le phénomène du vélotaf s’est developpé ces dernières années. Et pourtant, l’usage de la voiture reste majoritaire pour les courtes distances. Un non-sens complet ! Surtout quand on sait que le vélo est souvent plus rapide que la voiture en ville. D’un point de vue économique, forcément les vélotaffeurs s’y retrouvent aussi. Selon l’Ademe, faire 10 km par jour à vélo coûterait en moyenne 100 € par an. En voiture, parcourir la même distance quotidiennement reviendrait à 1000 €.

Pour cette rentrée 2022, vous pouvez désormais demander à votre employeur de prendre en charge les frais de trajet si vous utilisez un moyen de transport alternatif type vélo par exemple. Ainsi, Le forfait mobilités durables, quand il est mis en place, est d’un montant maximum de 800 € par an et par salarié.

Sauf que ces raisons ne suffisent pas à changer radicalement les moyens de déplacements quotidients des citadins. La raison première des personnes qui ne font pas de vélo en ville ? Le manque d’infrastructures. Au lieu de redoubler d’efforts sur ce point, du 1er septembre au 31 octobre, la remise accordée par l’État va passer de 18 à 30 centimes par litre de carburant. Est-ce une bonne nouvelle ? En tout cas pas pour le vélo.

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vélo et prix du carburant

Action de sensibilisation contre le encombrements des voitures

[Article publié le 24 août 2012 et mis à jour le 02 septembre 2022]

À propos de l’auteur : MarineH

2 de commentaires

  1. le bian 25 août 2012 at 8 h 42 min - Reply

    J’habite en ville, je suis à 7 kilomètres du mon travail. au début j’ai testé la voiture : impossible trop de temps perdu (entre 45 et 01h00 dans les bouchons), j’ai acheté un 125 résultat 15 minutes de trajet et 2,5litres au cent (beaucoup mieux) puis le vélo : 25 minutes tranquillement sans forcer, pas de consommation de carburant juste une petite dépense d’énergie puisée dans mon gras du bide….. pendant 8 heures je reste assis au boulot et ça fait vraiment du bien de se dépenser sans forcer pour autant. j’approche de la cinquantaine……. Faites comme moi, arrêtez de vous énervez en bagnole en ville, essayez le vélo…..

  2. Othello 24 août 2012 at 10 h 17 min - Reply

    Au lieu de bloquer les prix, l’état devrait taxer à 500% le litre d’essence : seul moyen de faire réfléchir les automobilistes pour qu’ils se mettent aux transports en commun.
    et pour ceux qui n’ont pas le choix, le covoiturage ou le commuting : voiture jusqu’à la gare avec le vélo dans le coffre puis dans le train pour finir à vélo .
    Les solutions existent, c’est juste par flemme ou par perte d’un certain confort / liberté que nous conservons notre mode de vie actuel, qui ne pourra perdurer, tout le monde en est conscient.. il me semble !

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