Paris, ville hôte des Jeux Olympiques et Jeux Paralympiques de 2024, arrivera-t-elle à défier les enjeux de mobilité imposés par cet événement sportif majeur ? Une chose est sûre. Pour remporter la médaille d’or de la mobilité, Paris se devra de redoubler d’efforts pour adapter ses infrastructures de transports. Alors, en 2024, « JO, VÉLO, DODO », sera-t-il le crédo ?

Des ambitions environnementales : quelle place pour les modes de transports ?

Des Jeux olympiques plus écolos, à quel niveau ?

Les organisateurs des Jeux olympiques de Paris 2024 ont la pression sur le sujet de l’environnement. Ils prétendent ainsi devenir le premier grand évènement sportif à contribution positive pour le climat. Pour cela, des engagements environnementaux ont été mis en place. La restauration tout comme le réseau de transport font partis des piliers de cette transition écologique. Maintenant, comment devenir un modèle pour les éditions futures de grands événements sportifs en matière de transport ?

Démarré, des marées, Arnaud démarre !

Tout le monde le sait. L’offre de transports en commun sur la capitale française est insuffisante pour accueillir jusqu’à 500 000 visiteurs. Des travaux sur le réseau francilien RER, métro, sont en cours de maintenance ainsi que la création de nouvelles lignes. Ces aménagements s’inscrivent dans le Grand Paris Express. Un projet qui, à l’horizon de 2030, verra naître un métro automatique sur la couronne parisienne. Le concept de « durabilité » étant au cœur du projet, tous les travaux et aménagements devront se faire dans cette optique. Ainsi, afin de compléter les modes de déplacements pour accéder au JO 2024, le vélo apparaît comme l’un des moyens les plus évidents pour désengorger les transports en commun.

Les valeurs du sport véhiculées par les transports

JO 2024 : le vélo au service de la transition écologique

Le vélo est de plus en plus dans le quotidien des Parisiens. Il serait donc inconcevable que cette mobilité douce n’apparaisse pas dans l’offre de moyen de déplacement aux JO 2024. Cet événement est l’occasion de trouver de nouvelles solutions aux enjeux critiques de la croissance locale durable (saturation des infrastructures, pollution, accessibilité, gestion des stocks de parkings, etc.) Début février 2023, la ville de Paris a annoncé l’agrandissement du réseau de pistes cyclables. Plus de 60 km de pistes olympiques vont ainsi voir le jour. Anne Hidalgo a ainsi déclaré : « Les JO sont une opportunité unique d’accélérer la transformation de Paris » En plus des infrastructures, la flotte de Vélib’ Métropole va augmenter sa capacité pour les Jeux. Ainsi, 15 000 nouveaux Vélib vont être achetés. Toutefois, seulement 3000 viendront gonfler le parc, les 12 000 autres serviront à remplacer les vélos défectueux.

JO 2024 : le vélo au service d’une transformation sociétale

En plus de répondre aux ambitions environnementales, le développement du vélo pour les JO 2024 est un enjeu sociétal. Se déplacer à vélo quotidiennement permettrait de lutter contre la sédentarité croissante des français et des françaises. C’est dans cet objectif que le comité des Jeux de Paris 2024 ont conçu le design actif consistant à favoriser l’activité physique en ville. En espérant que les autorités publiques suivent la tendance. Enfin, le vélo valorisera d’autant plus l’image écologique de la France et notamment de Paris. Un bon point pour le tourisme, c’est indéniable !

Pour que tout roule : prévention et éducation, les principaux maillons !

Privilégier l’expérience utilisateur pour un monde meilleur.

Les Jeux Olympiques est l’événement à la plus grande dimension internationale. Il est important de prendre en compte les différentes cultures. Du milieu rural au citadin, du Norvégien au Coréen, le comité organisateur se doit de sensibiliser les spectateurs aux différents moyens de transports. D’autant plus, que l’idée d’un déploiement du parcours client connecté est au centre de l’amélioration de l’expérience utilisateur. L’objectif est de fournir aux voyageurs une analyse en temps réel des flux de trafic, des véhicules autonomes dans le village olympique et du Wifi dans le métro pour garantir l’accès aux informations.

Apprécier la mobilité partagée

De la grande couronne à la petite couronne, les Parisiens et les Parisiennes vont devoir mettre de l’eau dans leur vin pour accueillir les touristes. En effet, encore beaucoup de conflits d’usage de la route entre voiture et vélo sont d’actualités. Si la gestion des flux est un point névralgique dans la question des transports, il ne faut pas oublier l’accueil. Des spectateurs aux athlètes, ils devront se sentir rassurés. Paris est une ville très dense pouvant être facteur de stress à vélo. Et pourtant, 73% des spectateurs devraient pouvoir se rendre aux sites de compétition à vélo dans un rayon de 30 minutes du centre de la capitale. Il y aura 25 kilomètres d’aménagements supplémentaires en Seine-Saint-Denis. Et  10 000 places de stationnement temporaires (des supports à vélo) vont être installées près des sites olympiques.

Les Jeux de Paris 2024 arriveront-ils à changer les mentalités ? C’est bien l’ambition ! « Nous voulons qu’il y ait un avant et un après les Jeux de Paris 2024. » citation des engagements environnementaux de Paris 2024.

À propos de l’auteur : Marine Henry

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