Aujourd’hui au cœur de débats écologiques, la politique vélo en Europe se transforme. En effet, la pratique du vélo pour les déplacements domicile-travail est de plus en plus recommandée. Seulement, si les infrastructures permettant la pratique n’existent pas, le nombre de cyclistes restera bas.

Heureusement, la politique du plan vélo en Europe évolue actuellement dans le bon sens. De nouvelles aides pour les entreprises, mais aussi une nouvelle législation s’imposent doucement. Les élus locaux et les collectivités territoriales ne font plus cavalier seul dans cette démarche. 2022 marque sûrement une nouvelle ère pour les mobilités durables.

Stratégie plan vélo, où peut-on faire du vélo en France et en Europe ?

Depuis plusieurs années, le développement du vélo est intégré dans de multiples programmes européens. Le FEDER (fond européen de développement régional), ou encore INTERREG, agissent ponctuellement à l’échelle européenne pour améliorer la situation. Ces actions font partie de l’initiative TENs (Trans-European Transport Networks) qui a pour but d’améliorer le réseau de transport européen.

Seulement, ces actions semblaient jusqu’alors trop disparates. Pour y remédier, la commission européenne a proposé le 14 décembre 2021 une législation sur la « mobilité verte » dans le but de moderniser le réseau de transport européen.

Le Paquet Mobilité efficace et verte

Cette législation prend la forme de quatre initiatives servant à préparer les infrastructures de transport à un avenir plus écologique. Regroupées dans le “Paquet Mobilité efficace et verte”, ces initiatives concernent :

  • la modernisation des principaux axes de transports de l’Europe,
  • une révision de la directive des transports intelligents,
  • la mise en place de nouveaux cadres dans le but d’encourager la mobilité propre dans les zones urbaines,
  • l’aide au transport ferroviaire de passagers longue distance (et transfrontaliers).

Les membres de la Commission européenne estiment que ce Paquet aidera l’Europe à tenir ses engagements d’objectif de réduction de 90 % des émissions d’ici à 2050. Aussi, cela permettra aux collectivités territoriales et aux citoyens européens de bénéficier d’avantages concrets quant à la transition écologique.

Marche, vélo, covoiturage, en route vers de meilleures infrastructures

La troisième initiative du Paquet Mobilité efficace et verte concerne directement les habitants. Concrètement, cette mesure “fournira aux autorités locales et régionales des orientations détaillées et des options de financement pour réduire les encombrements, les émissions et le bruit dans les villes”.

Cette initiative concerne les cyclistes et piétons et l’aménagement d’espaces qui leur sont dédiés. Aussi, les services de covoiturages et taxis ont pour objectif d’évoluer vers une version plus écologique.

En France, cette nouvelle législation colle parfaitement avec les actions déjà mises en œuvre. Depuis la loi relative à la transition énergétique pour la croissance, les entreprises françaises peuvent apporter des aides à leurs collaborateurs impliqués dans les mobilités alternatives. C’est le cas notamment de l’Indemnité Kilométrique Vélo (IKV), ou encore du Forfait Mobilités Durables, déjà en vigueur sur le territoire.

Nul doute que de meilleures infrastructures, ajoutées à des aides financières motiveront davantage les Français hésitants à devenir vélotafeurs. Et, qui dit plus de vélotafeurs dit aussi moins de pollution sonore et atmosphérique. D’ailleurs, avant cette législation de nombreuses grandes villes européennes s’impliquaient déjà contre la pollution.

Pour quel pays utiliser le vélo est plus qu’une priorité ?

La Commission européenne a dévoilé ces initiatives vertes, le 14 décembre 2021. Gardons à l’esprit qu’il s’agit d’une proposition qui n’a pas encore été acceptée.

Si le Paquet Mobilité efficace et verte est adopté, les 424 plus grandes villes du réseau trans-européen de transports seraient obligées d’adopter des solutions de mobilités actives d’ici à 2025.

Des aides financières européennes

Amélioration des infrastructures cyclables en Europe

L’Union européenne a déjà massivement investi pour des projets de développement de l’usage du vélo et de la marche dans différents pays d’Europe. Ces budgets ont triplé depuis 2014, à hauteur de 2 milliards d’euros.

Selon la Fédération européenne des Cyclistes (l’ECF), les propositions du Paquet Mobilité efficace et verte sont sans précédent. En effet, la fédération indique même que ces actions élèvent le vélo et la marche au rang de priorité politique européenne.

Les plus grandes villes européennes sont concernées. De fait, si le projet est accepté, il faut s’attendre à un changement dans nos habitudes quotidiennes. Nous pouvons même imaginer de meilleures infrastructures et de plus nombreuses pistes cyclables, en France et en Europe. Par conséquent, les autoroutes à vélo florissant déjà en Europe pourraient bien, enfin, arriver jusqu’en France !

La présidence française du Conseil de l’Union européenne, un atout pour le plan vélo ?

Depuis le 1er janvier et jusqu’au 30 juin 2022, la France assure la présidence du Conseil de l’Union européenne. Quel rôle notre pays a-t-il à jouer dans la mise en place de ce nouveau plan vélo dynamique ?

L’ECF s’est associée à la Fédération française des Usagers de la Bicyclette ainsi qu’à Vélo & Territoires pour proposer un manifeste. Ce dernier, intitulé “plus de vélo en Europe” a été publié le 6 décembre 2021, quelques semaines avant la prise de poste de la France. Selon l’ECF et Vélo & Territoires, l’objectif de ce manifeste est “de promouvoir des mesures en faveur du vélo dans la politique européenne et ses instruments de financement pendant la présidence française de l’Union européenne”.

Établi avec les différentes fédérations, ce manifeste est un message clair. Ces recommandations impliquent concrètement la France et sont une opportunité d’accélérer les choses. Notre pays a un rôle important et pourrait devenir le référent pour l’essor du vélo en Europe.

Avec aujourd’hui trois villes dans le classement des 10 villes les plus cyclables d’Europe, la France pourrait bien continuer sur cette lancée, bénéfique tant sur le plan écologique que sur la santé.

Mobilités écologiques et développement durable

Aujourd’hui, suite à la crise sanitaire due au Covid-19, nos habitudes se sont vues transformées. Pour de nombreux citoyens, la transition écologique n’est plus une option, mais une nécessité. Repenser nos modes de transport en faveur de solutions écologiques est un engagement nécessaire.

Les transports propres, une solution écologique à promouvoir

Vers une nouvelle politique vélo en Europe

Actuellement, les émissions de gaz et de carbone dues au transport personnel représentent une part bien trop importante. Cependant, il est facile de réduire cette part.

De multiples vélotafeurs se joignent en associations d’usagers pour la promotion du vélo. Malheureusement, ces spécialistes dénoncent aussi le manque d’actions des collectivités territoriales. En effet, en l’absence de pistes cyclables et de voies de circulations dédiées, la pratique du vélo s’avère dangereuse. Ces nouvelles directives européennes sont donc indispensables pour favoriser la sécurité routière et encourager les toujours plus nombreux adeptes du vélo.

Santé et économie, les nombreux bienfaits du vélo

Les bienfaits des mobilités actives ne sont plus à prouver. Lors de notre étude sur le pourquoi du vélotaf, vous nous avez souligné les raisons qui vous ont incité à choisir le vélo plutôt que la voiture personnelle pour vos trajets domicile-travail. On parle alors de santé, de bien-être, de forme physique et de rapidité. Les raisons écologiques du vélotaf sont, elles, indiscutables.

D’un autre côté, privilégier le vélo ou la marche pour se rendre au travail aurait des bienfaits économiques. C’est du moins ce qu’une étude réalisée à Helsinki a prouvé. En effet, pour chaque euro investi dans une piste cyclable, la ville économiserait 3,60 €.

Cette économie provient de la baisse des frais médicaux pour les salariés ainsi que de la réduction du temps de trajet.

Ce nouveau plan vélo semble avoir conquis les plus hauts membres de la Commission européenne. La ligne paraît toute tracée afin que tous les pays d’Europe s’insèrent dans la même quête de mobilité efficace et verte.

À propos de l’auteur : ElisaL

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