Parmi les freins à l’adoption du vélo comme principal moyen de transport, il y a le manque de stationnements sécurisés. Pour pallier ce problème, l’entreprise grenobloise ByCommute conçoit des abris vélos extérieurs. Nous avons eu la chance d’échanger avec Quentin Candaele, co-fondateur de cette initiative qui facilite le quotidien des usagers du vélo en France !
La création d’une entreprise d’abris vélo extérieurs
Comment naît ByCommute ?
QC : L’idée naît de Guillaume Cornet, co-fondateur de ByCommute et triathlète, passionné par la vente et le marketing. Il possède deux vélos : un modèle haut de gamme pour s’entraîner et une bicyclette pas chère pour ses déplacements quotidiens. Or, il se dit qu’il aimerait aller où il veut avec son meilleur vélo et le laisser dans un parking sécurisé. Comment régler le manque de locaux ? En proposant des abris vélo !
Cela existe déjà, bien évidemment, mais l’offre n’est ni modulable ni déplaçable. Puis, l’idée des containers lui a beaucoup plu. Mon entrée dans l’histoire se fait lors d’un salon professionnel. On se rencontre et le projet me parle tout de suite. Je vis à Grenoble, l’une des villes les plus cyclables de France, je fais mes trajets à vélo tous les jours et je subis les problèmes de sécurité.
On commence à travailler ensemble et on avance assez rapidement, malgré nos études qui nous prennent beaucoup de temps. Guillaume est en école de commerce et moi d’ingé.
En avril, on lance officiellement l’entreprise et en mai, on pose notre premier abri vélo extérieur. Depuis, on bénéficie d’une belle traction de marché et on travaille sur d’autres produits.
Présentation des garages et abris vélo sécurisés ByCommute
Quel est votre catalogue de produits chez ByCommute ?
QC : Notre produit phare est l’abri vélo fabriqué avec un container. On récupère ces structures souvent à Lyon, après leur dernier voyage, une fois qu’ils ne remplissent plus les normes d’étanchéité pour partir en mer. Il faut dire que quand on met des iPhones ou des vélos à l’intérieur, on n’a pas les mêmes contraintes !
Ils sont ensuite transformés à Pontcharra, par un prestataire à qui on fournit une maquette en 3D. Ce type de box vélo modulable et sur-mesure représente une grande partie de nos ventes.
Puis, on a une gamme d’abris vélos en bois, ouverts ou fermés, fabriqués à Grenoble en mélèze des Alpes. Finalement, on conçoit des produits d’opportunité, issus de demandes particulières par des clients qui tombent sur notre site web.
On travaille également sur des systèmes de serrure plus simples et pertinents pour les utilisateurs. Systèmes de badges, déblocage par une appli mobile, des digicodes… Tout dépend de l’endroit où l’on installe le local vélo.
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Le client type d’un local vélo extérieur pour le stockage de bicyclettes
Quel type de client vous commande une box vélo ByCommute ?
QC : On vend 100 % à des entreprises, en BtoB. ByCommute intéresse à trois types de clients :
- Entreprises privées ou publiques qui installent des parkings vélo dans leur édifice.
- Entités publiques : collectivités, campus, mairies…
- Entreprises de BTP qui nous sollicitent pour nos solutions d’abris dans le cadre d’un projet plus global.
Si on vend partout en France, on est assez sollicités dans le Nord.
De la commande à la mise en place d’un box pour le rangement de vélos…
Comment se déroule un projet de A à Z chez vous ?
QC : Les projets se déroulent habituellement en trois temps. D’abord, le client prend contact avec nous (on ne fait pas trop de démarchage). Comme on parle de budgets assez importants, on les rappelle dans les 24 heures et on échange sur les besoins, les motivations, le type de sol pour la mise en place de la structure. Notre but à ce stade est de mieux comprendre la problématique du client.
Ensuite, il y a un processus de prise de décision qui dure de 2 à 5 mois jusqu’à la signature. Entre-temps, on modélise des maquettes 3D du produit souhaité.
Enfin, une fois qu’on arrive à un accord, on contacte nos ateliers à proximité de Grenoble pour démarrer la fabrication.
La mobilité à 2 roues a-t-elle vraiment le vent en poupe ?
Aujourd’hui, on dit que la mobilité douce est en plein essor, mais quel est votre aperçu chez ByCommute ?
QC : Je vis un peu dans un microcosme où l’on parle vélo toute la journée. Alors pour moi, c’est un secteur en pleine effervescence. Je vois qu’il y a de l’attraction, de la demande et des entreprises motivées.
Cela dit, ma vision est biaisée car nous sommes en contact avec des interlocuteurs intéressés. Certainement, pour une entreprise qui prône pour l’usage du vélo, il y en a dix qui sont indifférentes. En tout cas, chez ByCommute, tout se passe très bien et nous sommes très optimistes !
Pour suivre nos actualités ou entrer en contact avec nous, il y a deux options : notre site internet ou LinkedIn. On papotera avec grand plaisir !
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