Non seulement le territoire français regorge d’innombrables routes et itinéraires cyclables, mais il y en a aussi pour tous les goûts et niveaux sportifs. Avec l’ascension des plus beaux cols routiers des Alpes, la Route des Grandes Alpes à vélo offre un challenge sportif à ne pas mettre entre toutes les mains. Itinéraire, difficultés, logement, équipements… nous vous donnons quelques clés.

Sur la Route des Grandes Alpes®, du lac Léman à la Méditerranée

Sur 720 km, la Route des Grandes Alpes démarre de Thonon-Les-Bains sur le Lac Léman et traverse les Alpes françaises du Nord au Sud pour finir sur la mer Méditerranée à Nice.

panneau route des grandes alpes

© alpes4ever

Une véloroute très exigeante 

Avec pas moins de 18.000 mètres de dénivelé positif, la Route des Grandes Alpes ne s’adresse pas à tout le monde. Elle exige une réelle préparation et une excellente condition physique. En effet, dès le premier jour de route, le col de la Colombière nous fait grimper de longs kilomètres sur des côtes à quasiment 10 %. Une première difficulté qui avertit rapidement le cycliste de ce qui l’attend pour la suite de son périple !

Une route idéale en période d’ « aile de saison »

L’itinéraire emmène les cyclistes sur les traces des grands cols mythiques du Tour de France (Iseran, Galibier, Izoard, Madeleine, etc.) le long de paysages sublimes. Un plaisir immense qui se mérite et se conquiert dans l’effort ! 

Bonne nouvelle pour les adeptes des vélos à assistance électrique, l’itinéraire propose des bornes de recharge gratuites. Une information qui pourra rassurer ceux qui rêvent d’explorer ces routes mythiques sans avoir une condition physique de grand sportif !

Il y a deux périodes idéales pour s’aventurer à vélo sur la Route des Grandes Alpes : de mi-juin à mi-juillet et de début septembre à mi-octobre. Pourquoi à partir de mi-juin ? Tout simplement parce que c’est en général la date d’ouverture des cols les plus rigoureux. 

Par ailleurs, le cœur de l’été sera une période compliquée en termes de chaleur et de fréquentation des routes. Si vous préférez les routes sans voiture, partez en septembre. Pensez juste à surveiller les heures de coucher de soleil, vos journées seront plus courtes qu’en juin. Privilégiez également de rouler un maximum le matin pour éviter les fortes chaleurs de l’après-midi, d’autant plus que la circulation y sera plus calme !

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Un itinéraire cyclable incroyablement riche

L’itinéraire emprunté par la Route des Grandes Alpes est vertigineux de beauté ! Il démarre du Lac Léman pour nous emmener sur une trentaine de cols magnifiques jusqu’à la Méditerranée. Il est possible de suivre la route principale et certains itinéraires secondaires pour ne rien rater des cols les plus redoutés des Alpes.

col du Galibier vélo

© alpes4ever

La route des cols mythiques des Alpes

Après le Col de la Colombière en guise de premier test grandeur nature, l’itinéraire nous propose des panoramas incroyables comme la vue sur le lac d’Annecy depuis le col de Bluffy. Nous passons également par le col le plus grimpé de France, le col de Leschaux à 900 mètres d’altitude. Le col des Saisies, culminant à 1657 mètres, nous propose par la suite une vue imprenable sur le Mont Blanc. Bien sûr, le col de l’Iseran, plus haut col routier des Alpes avec 2764 mètres, fait partie du voyage, tout comme le mythique col du Galibier à 2642 mètres. Nous aurons aussi la chance de faire le col de l’Alpes d’Huez, à grimper au moins une fois dans sa vie ! La route passe également par la cime de la Bonette qui n’est autre que la plus haute route asphaltée de France.

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Par où démarrer la Route des Grandes Alpes® ?

itinéraire de la route des grandes alpes

Source : routedesgrandesalpes.com

Pour la faire entièrement à vélo, la route des Grandes Alpes peut tout autant se débuter depuis Thonon-Les-Bains que depuis Nice. Le point de départ précis à Thonon se situe devant la Mairie. Le départ depuis Nice se fait à la pointe de Rauba-Capeu, non loin du port. La gare de Thonon-Les-Bains peut se rejoindre en TER depuis Lyon.

Si la plupart des cyclistes font la route du Nord au Sud, il est à noter que le sens Sud-Nord est plus difficile. En effet, même si le dénivelé positif de 18.000 mètres est le même des deux côtés, les ascensions sont plus courtes dans le sens Sud-Nord, donc plus raides.

En outre, l’itinéraire peut aussi parfaitement se faire à la carte quand on n’a pas le temps de rouler sur 720 km. Même sans voiture, il est possible d’en faire un petit tronçon, comme sur l’axe Nord-Sud entre Cluses et Bourg Saint Maurice, qui disposent toutes les deux d’une gare SNCF. 128 kilomètres et 4167 mètres de dénivelé séparent les deux villes.

Si vous n’êtes pas rassasiés, il est possible de rejoindre la route de la Méditerranée à Vélo à l’arrivée à Nice ou bien la ViaRhôna à Thonon-Les-Bains.

 

Où dormir sur la Route des Grandes Alpes® à vélo

Il est bien sûr possible de bivouaquer à condition de respecter certaines règles : pas de feu, pas d’ordures, départ au lever du soleil… En revanche, quand on escalade 30 cols en une semaine, on n’a pas envie de s’alourdir en matériel de camping et on a besoin d’une vraie douche à l’arrivée ! Pas de panique, il existe pour cela un grand nombre de chambres d’hôtes, gîtes, hôtels et refuges labellisés “Accueil Vélo” sur l’itinéraire. À noter toutefois que sur la route entre Guillestre et Sospel les points d’hébergement “Accueil Vélo” sont limités.

Quels équipements prévoir pour les grands sommets

Avec quatre ou cinq heures de route quotidienne minimum, il faudra opter pour un vélo confortable avec une position de selle haute pour éviter de trop concentrer le poids sur le fessier. Ainsi, un vélo type randonneuse ou cyclosport pourront être parfaitement adaptés aux difficultés ainsi qu’aux conditions de route difficiles. Il doit pouvoir supporter la pluie, la boue, et même parfois la neige !

Même si le mieux est d’anticiper avant le départ en faisant une révision totale du vélo auprès d’un professionnel, il conviendra d’emmener un peu de matériel de réparation. Par exemple, pensez à prendre un kit de réparation avec rustines et démonte pneus, une ou deux chambres à air de rechange, une pompe, un lubrifiant pour la chaîne et un multi-outils. Vous serez au moins capable de réparer le problème technique le plus courant : la crevaison.

Vous allez beaucoup grimper, prévoyez donc un matériel léger. Voici une liste pour voyager léger tout en étant paré pour grimper les plus hauts cols de France (cette liste n’inclut pas le matériel de bivouac éventuel) :

À propos de l’auteur : Charles-Henri

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