C’est un fait, le vélo est devenu un thème majeur lors des élections régionales et départementales. L’utilisation du vélo en constante augmentation pousse les politiques à prendre en compte les demandes de plus en plus nombreuses des cyclistes. Rien que pour l’année 2020, la France a vu le nombre d’utilisateurs de vélo augmenter de 10% selon l’association Vélo & Territoires. Alors, quelles sont les décisions et projets en matière de politique et de vélo ?
Campagnes électorales et politiques cyclables en vue des élections 2021
L’évolution des politiques cyclables en Centre-Val de Loire
Alors que le vélo convertit de plus en plus de français, les régions se mettent à la page pour pouvoir proposer des infrastructures suffisantes aux usagers. La région Centre-Val de Loire a un objectif très clair : tripler la part modale vélo pour 2025. Le plan mis en place s’articule autour de quatre axes principaux :
- Développer l’intermodalité : en d’autres termes, proposer aux usagers des circuits permettant de passer d’un mode de transport à l’autre. L’intermodalité, c’est par exemple faire une moitié de trajet en transport collectif pour le terminer à vélo.
- Aménagement : la région souhaite mettre en place de meilleures infrastructures à destination des cyclistes
- Tourisme : la région souhaite inciter ses administrés à utiliser le vélo, mais aussi les personnes de passage.
- Rassembler : Le Centre-Val de Loire souhaite fédérer tous les acteurs du vélo de la région autour d’un même objectif, afin de d’améliorer l’efficacité des mesures mises en place.
Pour cela, le conseil régional actuel du Centre-Val de Loire s’est donné les moyens, en proposant un budget de 7 millions d’euros par an jusqu’en 2025.
L’évolution des politiques cyclables en Ile-de-France
En Île-de-France, la place du vélo prend de plus en plus de place. En 2018, un schéma régional de véloroutes a été validé, et est aujourd’hui en plein déploiement. Au 1er janvier 2021, c’est plus de 73% du parcours qui a été réalisé, sur les 807 km d’itinéraire prévus. L’Île-de-France alloue un budget important à la réalisation de ce plan et finance notamment :
- Études et création d’une stratégie de déploiement du réseau cyclable
- La réalisation des aménagements
- Contrôle de la circulation pour laisser la place aux vélos
- Développement des zones de stationnement pour vélos
- Définition des itinéraires cyclables
La région continue le déploiement de son réseau, et il lui reste à ce jour près de 200 km de voies cyclables à mettre en place.
Élections 2021 : la politique cyclable au sein des départements
Côté départements, la tendance suit celle des régions. La circulation à vélo étant de plus en plus importante, les pouvoirs publics départementaux se mettent à la page. Ce sont eux qui sont chargés de faire le lien entre les actions prises par les régions et leur réalisation au sein de leur circonscription et des villes. Si les villes les plus importantes peuvent se permettre d’avoir une équipe chargée du développement des infrastructures cyclables, les plus petites communes n’ont pas forcément une personne dédiée à ces problématiques. Les départements proposent eux aussi un budget dédié au vélo. En 2019, la moyenne était de 3 millions d’euros débloqués par département.
Le milieu associatif cycliste : combats et propositions pour les élections 2021
Si les régions et départements sont aussi réactifs et investis dans le déploiement de plans à destination du vélo, c’est sans doute grâce à la mobilisation des associations de cyclistes. Et avec l’arrivée des élections régionales et départementales de 2021, elles se mobilisent et soumettent leurs propositions aux candidats. Le collectif Vélo Île-de-France a par exemple proposé 7 projets en faveur du déploiement du vélo, et lancé une campagne intitulée “Yes we bike”.
Dans la région Centre-Val de Loire, le développement du vélo est sans doute porté par l’un des plus importants organismes de la région : La Loire à vélo. Cet itinéraire, géré par le comité régional du tourisme, assure la fonction de porte-parole du vélo, mais aussi du développement de la pratique. Elle propose par exemple des itinéraires permettant l’utilisation de trains aménagés spécialement pour les vélos, afin d’optimiser les trajets des cyclistes.
Les candidats et leur rapport au vélo pour les élections 2021
Élections régionales 2021 : les propositions des candidats en faveur du vélo
Le déplacement à vélo étant en nette augmentation, les candidats aux élections régionales ont tous inclus une partie dédiée au cyclisme dans leur programme. En Île-de-France par exemple, ils se disent tous favorables au développement du vélo. Pour Clémentine Autain (FI), l’objectif est d’augmenter la part du vélo parmi les autres modes de transport. Aujourd’hui à 2%, elle souhaite le faire passer à 12%. Julien Bayou (EELV) quant à lui souhaite créer 1 700 km de pistes cyclables sécurisées, et offrir un vélo à tous les lycéens. Pour Valérie Pécresse (Libres !), l’objectif est de continuer sur la lancée mise en place ces dernières années, en continuant les investissements en faveur du vélo.
Au Centre-Val de Loire, l’actuel président François Bonneau est un fervent défenseur de la petite reine, et continue d’investir dans le projet phare de la région, la Loire à vélo. Charles Fournier (EELV) propose lui aussi un déploiement des infrastructures pour une meilleure protection des usagers. Il a lui-même réalisé une partie de ses déplacements pour sa campagne à vélo.
Quelle place pour le vélo aux élections départementales de 2021 ?
Au niveau départemental, ce sont les associations cyclistes qui prennent les choses en main ! La plateforme “Parlons Vélo” propose aux usagers de transmettre leurs propres propositions aux candidats, afin que des actions concrètes soient prises en faveur du vélo. Les candidats peuvent aussi remplir un questionnaire afin de connaître leur rapport au monde cyclable et de leur proposer des pistes d’actions.
Les candidats aux élections départementales sont cependant beaucoup plus nombreux que les candidats aux régionales. Difficile de connaître leurs projets et ambitions vis à vis du vélo ! Nous pouvons malgré tout supposer que les deux entités travailleront ensemble afin d’améliorer le quotidien des cyclistes.
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