À quelques semaines des élections législatives de 2022, le vélo et les mobilités douces brillent par leur absence dans les programmes des candidats. Ces sujets ne paraissent pas les passionner, sachant pourtant leurs nombreux avantages écologiques et sociétaux.
Cependant, le vélo apparaît comme une solution idéale de déplacement, notamment pour les déplacements professionnels. D’ailleurs, l’Alliance pour le Vélo propose pas moins de 10 propositions pour promouvoir ce mode de transport au niveau national.
Élections législatives 2022, mobilités et vélo, deux grands absents
Le constat est simple, sondages après sondages, les français indiquent être favorables à l’utilisation du vélo, à la condition qu’ils soient en sécurité. En effet, nous déplorons aujourd’hui le manque d’infrastructure, leur dangerosité, les difficultés de stationnement et les risques de vol ou dégradation de notre matériel.
L’Alliance pour le vélo a été conçue pour mesurer les besoins des citoyens et les réponses du gouvernement. Cette association est le fruit du travail de diverses collectivités et associations pro-vélo.
Au-delà des dix propositions de l’Alliance pour faire de la France un pays du vélo, cette dernière a mesuré la place de la bicyclette dans les programmes des candidats aux élections présidentielles et législatives.
Cependant, on ne retrouve pas (assez) les mobilités actives et douces dans ces programmes. Ainsi, ce que nous déplorons aujourd’hui ne tend pas vers l’amélioration.
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Le vélo et les mobilités douces, un sujet loin d’être central en 2022
Cette année électorale aurait pu marquer le grand retour de la bicyclette dans les priorités gouvernementales. De plus, selon un sondage d’Opinion Way pour la Fédération des Usagers de la bicyclette (FUB) réalisé en janvier 2022, 79 % des Français sont favorables à ce que le plan vélo soit renforcé lors des élections. Néanmoins, le plan vélo n’a pas été abordé aux élections présidentielles et les législatives suivent la même voie.
Olivier Schneider, président de la FUB, s’est déplacé sur le terrain à la rencontre des élus locaux et des candidats. L’objectif étant de sensibiliser ces derniers aux bienfaits du vélo. Cette belle initiative s’est soldée par un certain échec, car peu de candidats ont souhaité lui accorder du temps.
Pourquoi le vélo ne semble pas intéresser les candidats ?
Nous n’avons à ce jour pas de réponse à cette question. Ce qui est d’ailleurs très surprenant tant le vélo s’avère être une réponse à de nombreux maux sociétaux actuels.
Se déplacer au quotidien à vélo est un barrage à la sédentarité qui fait 4 millions de victimes annuellement dans le monde. Nombre de nos concitoyens utilisent leur voiture pour des courts trajets (moins de 10 km) qui peuvent aisément être remplacés par le vélo. Pédaler permet d’endiguer l’inactivité physique et ses risques, tout en diminuant notre empreinte carbone.
Suivant la même lignée, le pouvoir d’achat est renforcé, sachant qu’un vélo ne coûte rien à l’utilisation. Certaines entreprises offrent même des aides vélo pour leurs collaborateurs.
Enfin, du point de vue économique, favoriser l’utilisation du vélo implique le renforcement d’une “filière vélo” française.
Finalement, le vélo est une solution avec de nombreux bénéfices à toutes les perspectives. Mais, elle reste ignorée, au détriment de tous.