Près de 500 000 vélos sont déclarés volés chaque année en France. Ce qui équivaut quand même à 1370 vols par jours, soit quasiment 57 montures dérobés par heure. La bicyclette est certainement l’un des objets les plus convoités et les plus subtilisés du pays. Pour avoir une chance de retrouver son vélo volé, il existe plusieurs circuits de récupération entre solidarité citoyenne, initiatives associatives et services de police.

Le vol de vélo, un phénomène encore trop sous-estimé

© Erich Westendarp – pixelio.de

Ce chiffre de 500 000 vélos correspond au nombre de vélos déclarés volés dans l’Hexagone. Mais il est pourtant bien en-dessous de la réalité. En effet, toutes les victimes de vol ne déclarent pas leur monture dérobée, ni à la police ni auprès de leurs assurances. D’ailleurs, peu de cyclistes souscrivent à une assurance spécifique contre le vol de vélo. La faute aux clauses particulièrement restrictives pour être remboursé, ou aux services de police souvent jugés inefficaces. Dans les faits, le nombre de vols de bicyclettes est donc bien plus élevé que le chiffre officiel.

De plus, de nombreux usagers ne connaissent pas les moyens d’identification de bicyclettes. Ainsi, quelques 100 000 vélos sont retrouvés chaque année dans le pays, sans toutefois pouvoir être restitués à leur propriétaire. Cependant, il ne faut pas perdre espoir. Les nombreux circuits de récupération peuvent vous permettre de retrouver votre monture.

Retrouver son vélo volé : la solution Internet

Aujourd’hui, la meilleure solution pour récupérer son vélo volé reste Internet. Vous y trouverez de nombreuses solutions qui publient ou mettent à disposition des listes de vélos retrouvés. Avant de vous intéresser à toutes ses solutions, le premier réflexe consiste, bien-sûr, à déclarer son vélo comme volé auprès des forces de l’ordre. Et à chercher dans la fourrière à vélos de la ville.

Les sites de petites annonces

De nombreux vélos dérobés le sont dans un but de revente. Internet offre alors de larges possibilités pour les voleurs de revendre leur butin discrètement et rapidement. La première chose à faire lorsque l’on se fait voler son vélo est de fouiller les sites de petites annonces. Ainsi que les pages Facebook de vente de vélo et le Marketplace, qui fonctionne sur un principe de petites annonces entre particuliers.

Vous trouverez également sur Facebook des groupes privés dédiés aux vélos volés, souvent organisés par ville ou par région. Même si les chances d’y voir votre monture sont faibles, il ne coûte rien de laisser une annonce pour signaler le vol et décrire sa bicyclette. De la même façon, certaines associations d’usagers du vélo partagent également sur leur page de temps en temps des signalements de vols.

Les services en ligne

L’association Vélo Perdu, quant à elle, a même lancé une plateforme en ligne pour permettre aux victimes de signaler un vol de vélo. Avec la possibilité d’enregistrer les données relatives à son vélo et de consulter dans le même temps les vélos qui ont été retrouvés.

La police se met elle aussi petit à petit au numérique. Depuis septembre 2013, à Bordeaux, la Direction Départementale de la Sécurité Publique de la Gironde présente les vélos saisis lors de ses enquêtes sur un site dédié afin de retrouver les propriétaires des bicyclettes orphelines.

Du côté de Strasbourg, les services de police ne sont pas en restent. Comme à Bordeaux, il est possible de consulter les vélos trouvés à Strasbourg sur une plateforme web. La Police Nationale du Bas-Rhin est aussi très active sur les réseaux sociaux et s’efforce de montrer son efficacité.

>> A LIRE : Que faire en cas de vol de son vélo ?

Le marquage Bicycode® et l’immatriculation bientôt obligatoire

© Jean-Baptiste Lasserre

Le marquage « Bicycode » reste à ce jour le système d’immatriculation vélo reconnu en France. Après avoir fait graver un numéro unique sur le cadre du vélo, il suffit de compléter les données et la description de sa bicyclette en ligne. La base de données nationale est accessible par la police qui, en cas de saisie de vélos, pourra facilement retrouver les propriétaires.

En cas de vélo volé, un paramétrage permet également de changer le statut de sa bicyclette en « volé ». Ainsi, il sera plus facile de le retrouver si un acheteur s’en aperçoit. Le numéro gravé sur le cadre peut aussi décourager le voleur, qui préférera dérober une monture non identifiée.

Pour graver son vélo, plus de 300 opérateurs de marquage sur l’ensemble du territoire français sont habilités. Pour un coût dérisoire, et parfois même gratuit. Récemment, l’association « Mieux se déplacer à bicyclette » en partenariat avec le Transilien offrait par exemple un marquage en gare aux abonnés Véligo tout au long du mois de septembre.

Annoncé le 14 septembre 2018, le plan vélo national envisage même de rendre obligatoire le marquage sur le modèle Bicycode®. Sur tous les vélos neufs dans un premier temps. À terme, l’objectif est de pouvoir recenser toutes les bicyclettes en circulation dans l’Hexagone dans un fichier national, afin d’éradiquer le vol et le recel. De cette manière, pour tous les vélos retrouvés, il sera bien plus aisé pour les services de police de retrouver leurs propriétaires. Une idée à la fois dissuasive et une véritable solution pour simplifier les circuits de récupération de vélo. Et une décision félicitée par les associations d’usagers.

Enfin, pour limiter les risques de vélo volé, il est conseillé d’investir entre 10 et 15% du prix de la bicyclette dans un bon cadenas vélo sécuritaire.