Pour nous protéger efficacement de la pollution de l’air, les masques anti-pollution sont fabriqués conformément à des normes strictes. Quelles sont-elles exactement ? Et qu’apportent-elles réellement en matière de protection ? Tout de suite plus de détails.
Lors des pics de pollution, les autorités nous conseillent souvent de prendre des précautions. On nous dit par exemple de limiter nos déplacements, de ne pas prendre notre voiture ou encore d’éviter de faire notre jogging. Mais généralement, ces conseils sont difficiles à appliquer. Même en cas de pic de pollution atmosphérique, nous devons en effet continuer à nous déplacer. Travail ou autres besoins obligent, nous sommes donc forcés de faire avec. Le masque anti-pollution s’impose alors comme une solution pratique ! Comment s’y retrouver parmi les différentes normes ?
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Se protéger contre les particules fines
Le masque anti-pollution vélo est un masque de protection. Il fait partie des dispositifs conçus pour protéger son porteur de l’inhalation de substances diverses. En général, un masque de protection est sensé éviter à son utilisateur d’absorber poussières, fumées, vapeurs, ou autres gaz nocifs. Les masques anti-pollution sont capables de stopper plusieurs matières nocives présentes dans l’air. Cela varie en fonction des modèles et surtout des filtres dont ils sont équipés.
En outre, il faut savoir que les masques anti-pollution font partie de la catégorie des appareils filtrants. Ils sont effectivement conçus pour décontaminer l’air respiré par l’utilisateur, en le faisant passer par un élément filtrant. Ils sont à différencier des appareils isolants qui permettent plutôt de respirer un air sain fourni par une réserve. Enfin, il faut retenir que les masques anti-pollution font partie des masques de protection FFP, aussi appelés masque à particules.
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Les masques anti-pollution FFP, qu’est-ce que c’est ?
Le sigle FFP signifie « Filtering Facepiece Particles ». Ainsi, un masque FFP désigne un masque de protection respiratoire filtrant destiné à protéger son usager de l’inhalation de particules. Pour ce faire, ils prennent la forme de demi-masques servant à couvrir le nez, la bouche et le menton. Afin d’être efficaces, ils sont soumis au respect de normes très strictes. Ils doivent par ailleurs passer plusieurs tests, afin d’évaluer leur réel niveau de performance.
Ces masques sont analysés en fonction de deux paramètres. Il s’agit de leur taux de fuite vers l’intérieur et de leur taux de filtration. Le taux de fuite permet de connaitre la proportion d’aérosol qui est passé entre le masque et le visage. Le taux de filtration donne la proportion d’aérosol qui n’a pas été retenu par le filtre. Pour définir ces taux, sont utilisées des particules de chlorure de sodium de 0,6 µm de diamètre et des gouttelettes d’huile de paraffine d’un diamètre de 0,4 µm. Ces deux produits ont spécialement été choisis du fait de leur diamètre largement inférieur à celui des particules fines devant être retenues par le masque.
Pour rappel, les particules fines ou PM 2,5 regroupent toutes les particules dont le diamètre est inférieur à 2,5 µm. Les valeurs obtenues après ces analyses permettent ainsi de classer les masques dans 3 catégories. Il s’agit des catégories FFP1, FFP2 et FFP3. Ces trois classes d’efficacité de filtration sont définies par la norme EN149.
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Les niveaux de protection « FFP » selon la norme EN149
La norme européenne EN149, dans sa version 2001, fixe les caractéristiques minimales des masques de protection respiratoire. C’est elle qui impose les différents tests en laboratoire et les tests pratiques à effectuer pour chaque masque anti-pollution. Afin de s’assurer de leur conformité, la norme comprend également différentes exigences. Parmi elles : l’analyse de l’emballage, ou encore des matériaux de fabrication des masques.
Il faut savoir qu’une seconde version de cette norme a été publiée en 2009. Elle a apporté quelques changements, notamment dans la désignation du masque de protection respiratoire. Conformément à cette nouvelle version, le masque doit désormais être appelé « demi-masque filtrant contre les particules ». Ci-dessous, vous pouvez retrouver les différents critères selon lesquels la norme EN149 classe les masques FFP :
- FFP1 : filtration d’au moins 78% des particules en suspension*
La protection est contre les poussières fines : soufre, charbon, pollens, zinc, laine de verre, … - FFP2 : filtration d’au moins 92% des particules en suspension*
Ce type de masque protège contre les particules fines toxiques comme des substances chimiques en poudre, ou des virus comme la grippe aviaire ou la tuberculose. - FFP3 : filtration d’au moins 98% des particules en suspension*
Plus performant, un masque FFP3 assure une protection contre les particules les plus fines telles que l’amiante, le plomb, les fibres céramiques et la projection de béton…
*L’efficacité de la filtration a été mesurée avec un débit d’air de 95 l/min.
Il faut savoir que la majorité des masques anti-pollution pour cyclistes entre dans le niveau de protection FFP1. Il s’agit du niveau de protection de base qui agit contre les poussières fines les plus présentes dans l’air. Ils sont notamment recommandés pour le bricolage et les activités extérieures. La norme FFP2 a un niveau de protection supplémentaire et protège contre les particules toxiques. Les masques FFP2 sont utilisés pour se protéger des virus comme la grippe. Le masque anti-pollution Frogmask dispose de ce niveau FFP2 de protection. Il protégera efficacement les cyclistes urbains qui font usage de leur vélo quotidiennement. Les masques FFP3 ne sont pas encore usinés pour la protection des cyclistes. Leur usage est réservé davantage pour des protections plus importantes comme l’amiante.
Les autres normes à connaître
Une autre norme européenne existe, la norme EN143. Elle définit les catégories de filtres pouvant être utilisés pour un masque. Ici, les filtres sont aussi classés en 3 catégories P1, P2 et P3, selon leur efficacité de filtration. Lorsque cette efficacité de filtration est d’au moins 80 % des particules en suspension avec un débit d’air de 95 l/min, le filtre est classé dans la catégorie P1. Pour une filtration d’au moins 94 % des particules en suspension, il se retrouve dans la catégorie P2. Et enfin, lorsque cette filtration est d’au moins 99,95 % le filtre est catégorisé P3.
Aux États-Unis, les normes qui définissent les catégories de filtres à particules sont celles du NIOSH. Ainsi, sur certains masques anti-pollution on pourra retrouver les mentions N95 ou N99. N95 signifie que le niveau de filtration est d’au moins 95 % des particules en suspension. Pour un masque N99, ce niveau sera d’au moins 99 %. A noter enfin que sur les masques anti-pollution FFP, on doit obligatoirement retrouver le nom du fabricant. Doivent également y figurer le marquage CE indiquant sa classe d’efficacité, le numéro de l’organisme certificateur ainsi que la référence à la norme EN 149.
Sources :
Publié le : 1 septembre 2017 et révisé le 27 février 2018
Pas beaucoup de choix de qualité sur Amazon :/ Comment être sûr qu’un produit est top ?
Commencez par vérifier si le masque répond à des normes.