La Semaine de la mobilité et de la sécurité routière a lieu chaque année du 16 au 22 septembre. Cette 9ème édition est axée sur les notions d’intermodalité, de partage de la voirie et de respect des autres. Les Français sont invités à repenser leurs modes de déplacements, en faveur d’une mobilité plus durable et plus sécurisée. Cette opération est coordonnée par le ministère du Développement durable, en partenariat avec l’Ademe, le GIE Objectif transport public, la FUB et le Club des villes et territoires cyclables. L’édition 2010 valorise donc le principe de bien circuler ensemble à travers différentes pratiques de transport multimodal qui sont de plus en plus diversifiées tels que le co-voiturage, le vélo, l’auto-partage, les transports en commun, les véhicules électriques et hybrides, l’écoconduite, le Plan de Déplacement Entreprise et les deux roues-motorisés. L’objectif est de générer un changement de comportements en matière de déplacements pour, à terme :
Contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dues aux transports.
Contribuer à réduire le nombre d’accidents sur les routes.
Alors que les émissions de gaz à effet de serre, à l’origine du réchauffement climatique, ont diminué de 6,4% en 2008 par rapport à 1990 en France, celles liées aux transports ont cru de 13,5% sur cette même période. Il s’agit du premier secteur émetteur de CO2 du pays (25%).« On cherche à promouvoir les modes de transport doux, comme la marche à pied et le vélo, aller vers le développement de transports collectifs, l’éco-voiturage et l’auto-partage, ou encore le fait d’acheter le véhicule le plus propre possible », a expliqué à la presse Michèle Pappalardo, commissaire générale au Développement durable. « Il y a une responsabilité de l’ensemble des acteurs pour aller vers des transports plus sobres, plus sains et plus sécurisés et une gradation d’actions à faire en ce sens »,a t-elle poursuit en présentant ce 9 septembre les objectifs de la Semaine de la mobilité qui, pour la deuxième année consécutive, englobe la problématique de la sécurité routière. « La sécurité routière est liée à la façon dont les conducteurs respectent l’environnement et les personnes », a insisté Michèle Merli, déléguée interministérielle à la sécurité routière.« Nous voulons favoriser les modes doux mais il faut pour cela les sécuriser. C’est pour cette raison que nous mettons en avant le code de la rue afin que chaque usager trouve sa place et sa sécurité dans l’espace public, en donnant la priorité aux plus vulnérables. »
Et il y a des progrès à faire, notamment en «espace rural et faiblement urbanisé», indique une étude sur la mobilité des Français entre 1994 et 2008 publiée en juillet par le Commissariat du Développement durable. Là, «la voiture est de plus en plus utilisée car la motorisation s’y est accrue», et «la majorité des déplacements en voiture sont réalisés par un conducteur seul» ( 58% en 2008 contre 49% en 1994 ). Sur cette période, seule une partie des citadins a troqué la voiture ( -5 points ) pour la marche, le vélo ou les deux-roues motorisées. Bien qu’en progression, le covoiturage reste marginal. 3 millions de personnes l’ont pratiqué, même une seule fois, en France en 2009, selon l’Agence de l’environnement et de maîtrise de l’énergie ( Ademe ). Quant à l’autopartage, location de voiture sur abonnement pour de très courtes durées, le marché est encore confidentiel en France. Il était estimé en 2009 à moins de 5 millions d’euros sur un total d’environ 145 millions en Europe, principalement en Allemagne, au Royaume-Uni et au Pays-Bas.
Lors de cette « Semaine de la mobilité et de la sécurité routière », collectivités, entreprises et associations proposeront dans tout le pays des centaines de manifestations sur le thème « Bougez autrement ». Côté collectivités, l’éventail des manifestations s’annonce très varié, au regard des cinq critères de sélection qui ont été définis. Cela peut concerner le meilleur partage de la voirie ( mise en place et inauguration d’une zone 30, d’une zone piétonne ou de tout autre aménagement ), l’incitation à une utilisation alternative de la voiture ( mise en place de services d’autopartage ou de covoiturage, participation à la journée du covoiturage le 17 septembre ) et à la pratique des modes doux tels que le vélo et les rollers, la mise en place d’aménagements cyclables et la distribution de plans de réseaux cyclables. Autres types d’initiatives : la sensibilisation des plus jeunes aux déplacements responsables à travers de tests ou la mise en place de plans de déplacements scolaires en collaboration avec les enseignants et les parents d’élèves et le développement de l’usage des transports en commun.
Pour cette édition 2010, les conditions de participation à la journée du transport public ont été élargies. Peuvent ainsi être recensés comme participants tous les réseaux proposant ce jour-là une offre tarifaire promotionnelle, quelle qu’elle soit ( forfait journée, trajet, billet aller-retour, abonnement, carte loisirs, offres couplées parking-tramway, vélo-bus, bus-TER, etc. ). Le record de participation de 2009 ( 174 réseaux urbains, interurbains et régionaux, soit 32 millions d’habitants concernés ) pourrait donc être largement battu.
Nos amis de la « Nouvelle-France » se mobilisent aussi pendant cette semaine d’actions. Dans les villes de Québec et de Gatineau, au cœur de la très belle province Québécoise au Canada, les citoyens et les décideurs se sensibilisent à la nécessité de changer leurs habitudes de déplacement, pour eux, pour l’environnement et pour la qualité de vie en ville. Retrouvez toute la programmation de la STCA, ici.
Sources :
Crédits photos : Inter Environnement Bruxelles, Bougez autrement.
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