On parle souvent de nos voisins allemands pour faire la comparaison au niveau économique et politique avec notre pays. Mais qu’en est-il du vélo en Allemagne ? Le deux-roues est il en vogue dans une société où l’industrie de la voiture est omniprésente ?
Une politique en faveur du vélo en Allemagne
Alors que dans notre cher Hexagone, la part modale du vélo atteint difficilement les 3%, nos voisins allemands sont entre 13 et 15% à enfourcher la selle de leur vélo tous les jours pour leurs déplacements.
La politique allemande s’implique de plus en plus dans le monde du vélo. Et Angela Merkel, chancelière du pays, montre bien sa position vis-à-vis du vélo grâce à un plan de communication bien construit. Inauguration de l’Eurobike de Friedrichshafen en 2013 où se retrouve chaque année les professionnels du vélo, prise de position sur le casque à vélo, etc. Chose qui se fait rare dans notre pays, en tout cas au niveau national.
L’Allemagne fait donc la part belle au vélo dans un pays ou l’industrie de la voiture est reine. En effet, en Allemagne, on retrouve des autoroutes gratuites, aucune limitation de vitesse sur certains tracés et des marques emblématiques comme Mercedes ou Porsche.
Cette engouement pour le vélo n’est pourtant pas récent. Dans les années 70, une prise de conscience écologique générale s’est faite dans le pays. Cette prise de conscience a été causée par les pluies acides, issues de la concentration de polluants dans l’atmosphère. Des pluies venues dévorer les forêts allemandes si chères à nos voisins d’Outre-Rhin. Puis avec les années, la pratique du vélo est favorisée par des arguments économiques plus qu’environnementaux.
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Les retombées économiques du cyclotourisme
« La ville de Berlin, juste après la chute du mur, n’avait plus un sou. Les lignes de métro coupées entre l’est et l’ouest avaient été raccordées. Et la municipalité s’est demandé ce qu’elle pouvait faire pour les transports avec un budget ultra-serré. Résultat, la ville a décidé d’encourager les déplacements à vélo ». – Allgemeiner Deutscher Fahrrad-Club (ADFC), le lobby du vélo en Allemagne
En ce temps là, 5% des allemands pratiquaient le vélo quotidiennement. C’est tout de même environ le double qu’à Paris de nos jours. Le vélo et la politique qui lui a été associée ont donc encouragé cette pratique.
« L’industrie génère un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros par an et le cyclotourisme 16 milliards ». – Gisela Splette, membre du Parlement Allemand
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En 2002, les partis politiques ont tous signé d’un commun accord un plan national pour le vélo. Et désormais l’Allemagne finance la pratique du cycle à hauteur de 100 millions d’euros par an. Nos voisins ont donc compris que le vélo favorisait une meilleure santé et ainsi réduisait les dépenses des caisses d’assurance-maladie.
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Depuis, chaque commerce propose quelques places de parkings pour vélo, le plus souvent financés par une entreprise locale. Une belle prise de conscience qu’on aimerait, à certains moments, voir imitée en France.
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