Nous sommes partis 2 jours dans le sud de l’Allemagne, invités par Vaude, la marque bien connue de tous les amoureux d’outdoor. Après 3 années d’absence, le Green Shape Campus avait de nouveau lieu à Tettnang, au siège de la marque. Le Green Shape Campus, c’est un événement organisé par Vaude afin de mettre en avant son programme éco responsable ainsi que toutes les actions mises en place en interne et auprès de ses prestataires et fournisseurs. Green Shape, où comment produire sans détruire. Ou sans trop détruire du moins et avoir un impact le plus faible possible sur l’environnement. Produire mieux en somme.

Ce séjour était donc placé sous le signe de la RSE. RSE, c’est en fait un gros mot qui signifie développement durable en entreprise, autre gros mot, plus commun cette fois, qui signifie agir pour la planète. Vaude, prononcer « faodé » en allemand, fait partie de ces marques vertueuses et responsables qui s’engagent et veulent le faire savoir.

Vaude, une grande entreprise pourtant neutre climatiquement

Il faut savoir que, même si Vaude reste une entreprise familiale, puisque Antje, la fille, a repris en 2009 l’entreprise fondée par son père, elle compte aujourd’hui près de 600 salariés. Une entreprise conséquente donc, qui est supposée avoir un impact d’autant plus important climatiquement parlant. Mais Vaude fait le pari de la neutralité climatique depuis bien longtemps et le devient à partir de 2012. 2022 a marqué un autre tournant de ce chapitre puisque c’est aujourd’hui chaque produit qui est, individuellement, neutre.

Chiffres en vrac sur la marque

En vrac, Vaude c’est donc 600 salariés dont plus de 500 à temps plein. Une production de 350 000 sacoches faites à la main en Allemagne par 115 personnes travaillant dans l’atelier dédié. C’est aussi un service de réparation d’articles abîmés. 30 000 réparations sont effectuées par an tout de même. 19 personnes à temps plein se consacrent à ces missions de remise en état des produits usagés.

Vaude a également installé des panneaux photovoltaïques sur les toits de ses locaux. Cela permet de subvenir aux besoins en électricité de l’entreprise. Le siège de la marque est ainsi totalement autonome en énergie. Mais Vaude c’est aussi un garage à vélo sur place et des vélos mis à disposition des salariés pour faciliter les déplacements et favoriser le vélotaf. Des places de parking sont également destinés aux voitures électriques avec des bornes qui sont donc alimentées en énergie verte puisqu’elle provient des toits de l’entreprise. La mobilité est un point essentiel chez Vaude car le déplacement des salariés est une des principales émissions de CO2 dans le bilan carbone de l’entreprise. Encourager les déplacements à vélo, en voiture électrique et inciter au covoiturage sont donc des priorités.

Pour le bien être des salariés, c’est aussi une salle de fitness, un mur d’escalade, une garderie pour les enfants ou encore une cantine bio et végétarienne (ce qui n’a pas ravi tout le monde, à croire que les clichés ont encore la peau dure, allemand = saucisse et bière).

Tout ceci donne en fin de compte une culture d’entreprise forte où tous les employés viennent prendre leur petit déjeuner ensemble à la cantine par exemple. Ce qui nous amène à notre dernier chiffre. Le turnover au sein de Vaude est inférieur à 3 % lorsque le turnover moyen en Allemagne est de 17.5%.

De nombreuses certifications viennent récompenser l’engagement de Vaude

Enfin, Vaude, c’est aussi de nombreux labels et certifications qui attestent du caractère vertueux de la marque. Green Shape donc, qui est la certification développée en interne par la marque, mais aussi Fair Wear, Bluesign, myclimate ou encore Grüner Kopf. Autant de certifications qui viennent récompenser les mesures mises en place par Vaude d’un point de vue social ou environnemental.

Green Shape Campus : 2 jours de formation Vaude

Voilà pour les chiffres. Dans les faits, cette visite à l’organisation millimétrée avait pour but de mieux nous faire connaître la marque et ses actions. Afin, ensuite, de mieux vous faire connaître la marque et ses actions !

Les conférences de présentation avaient toutes pour thème central la question de la durabilité. Que ce soit sur la qualité et la provenance des matériaux, leur traçabilité mais aussi les technologies de production. Ils nous ont notamment expliqué la place de la réparabilité des produits et l’importance que cela avait à leurs yeux à l’heure où l’obsolescence programmée est de plus en plus importante pour d’autres marques. Mais aussi des méthodes de production car enjeux écologiques et sociaux vont de pair pour Vaude. Ils s’entourent donc de nombreux organismes qui contrôlent et certifient que des normes sociales importantes sont bien respectées au cours des processus de fabrication des produits. Intéressant pour une marque dont la plupart de la production vient d’Asie. Elle traite notamment beaucoup avec ses ateliers basés en Chine ou au Myanmar.

Ils ont au moins le mérite d’être parfaitement transparents à Vaude. Le mot d’ordre revendiqué est « On ne fait pas tout bien mais au moins on le fait. On ne va pas attendre de tout savoir bien faire pour agir. » Démarche plutôt louable à laquelle nous adhérons. Ils sont donc bien conscients qu’il reste des axes d’amélioration. Et entre nous, si toutes les marques allaient aussi loin que Vaude en termes de RSE*, on aurait certainement eu moins chaud cet été.

*RSE = Responsabilité Sociétale des Entreprises

Le souci du détail pour être le plus « eco friendly » possible

Vaude possède également un centre de test en interne où nous avons eu plusieurs démonstrations. Test d’imperméabilité, test de résistance, test d’abrasion, test de froid… Autant de machines qui tordent, déforment les produits et tissus dans tous les sens et sous toutes les conditions afin de s’assurer que les produits sont bien fonctionnels. Et des tests, ils en font également pour vérifier qu’ils ne laissent pas de traces sur la planète. Un test nous a particulièrement impressionnés, c’est celui des eaux usées. Vaude analyse l’eau quand elle arrive dans l’entreprise et quand elle en ressort. Le but est de s’assurer qu’il ne reste pas de résidus chimiques suite à certains procédés comme l’imperméabilisation des tissus par exemple. Et comme ces tests font appel à d’autres procédés chimiques, ils analysent ensuite les boues pour être certains que les tests de vérification n’ont pas eux-mêmes laissé de résidus…

L’aspect climatique est tellement une question centrale pour Vaude que nous nous sommes rendus là-bas en mini van. Soit 8 heures de route aller et 8 heures de route retour depuis Lyon. Point de rendez-vous donné car tous les participants venaient du sud-est. Il faut donc ajouter 4 heures de train à ces 16 heures de voiture. Un petit pas pour l’homme mais un grand pour la planète, paraît-il.

Les allemands ont dans le cœur le soleil qu’ils n’ont pas dehors

En revanche, on ne peut pas parler de ce séjour sans parler de la météo. Les locaux de Vaude se trouvent dans le sud de l’Allemagne, près du Lac de Constance a 400 mètres d’altitude. Pas si haut perché que ça mais suffisamment pour être la tête dans les nuages tous les matins. À moins que ce soit une des particularités de la météo allemande…

La 1ère image d’illustration en extérieur de cet article a donc bien entendu été empruntée au site Internet de la marque directement, n’ayant pas vu un bout de ciel bleu durant ces 48 heures. Pour illustrer ce séjour, un philosophe a d’ailleurs dit : « En Allemagne, il ne pleut qu’une fois mais ça dure 6 mois ». Citation attribuée à Rémy*, le prénom a volontairement été modifié pour des soucis de confidentialité dans l’entreprise.

Une visite de l’entreprise plus tard, et autres ateliers et séminaires, nous avons finalement obtenu notre certificat d’expert Vaude. Et c’est non sans fierté que nous rentrons avec l’assurance d’être un expert en durabilité. Puisque c’est Vaude qui le dit !

À propos de l’auteur : Quentin C

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