Face à l’urgence climatique, de nombreuses mesures voient le jour pour réduire la pollution issue des ASL (articles de sport et de loisir) afin que l’objectif de sport zéro déchet voit le jour. Le recyclage des articles de sport est notamment en discussion.

La réduction de cette pollution peut se faire via des actions de prévention à différents niveaux, notamment lors de la production, du transport ou encore de la gestion de la fin de vie du produit. Depuis ce début d’année, la nouvelle filière à responsabilité élargie des producteurs “Pollueur – Payeur” a vu le jour afin d’optimiser la fin de vie des articles de sport.

Une bonne action écologique, le recyclage des articles de sport

Logo vélo recyclage

Selon le gouvernement, 100 000 tonnes d’articles de sport et de loisirs sont, chaque année, jetées avec les ordures ménagères. Les vélos ne font pas exception, puisque seulement 15 % des cycles jetés sont réemployés.

Toutefois, parmi ces 100 000 tonnes, on peut aisément penser que toutes ne sont pas bonnes à jeter. En effet, l’essentiel des affaires dont nous nous séparons peut-être réutilisé, réparé, réemployé ou bien recyclé. Cependant, cet objectif de fin de vie heureuse pour nos produits n’est possible que si l’on en donne les moyens aux consommateurs.

Les moyens, c’est justement ce qu’offre cette nouvelle filière REP. Il s’agit d’étendre la responsabilité des fabricants afin qu’ils considèrent et agissent pour la fin de vie de leurs produits. On parle alors de diverses actions de prévention, à l’image de :

  • promouvoir et développer l’écoconception des produits,
  • soutenir la filière du réemploi et de la co-réparation grâce à une contribution financière,
  • collecter les articles de sport usagés et les réemployer.

L’objectif de cette mesure est d’allonger la durée de vie des produits grâce à des possibilités de réparation ou de seconde vie. Ainsi, elle assure une empreinte carbone nettement diminuée pour un secteur qui pollue.

En France, l’entreprise Ecologic, déjà agréée pour la Responsabilité Élargie du Producteur sur les secteurs des Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques (DEEE), se charge désormais des ASL.

La seconde main en boutique solidaire, la Recyclerie sportive

En attendant que cette nouvelle filière s’applique, d’autres actions existent en boutiques solidaires.

C’est d’ailleurs ce que propose la Recyclerie Sportive qui, depuis 2015, est partisane de l’économie circulaire. En effet, les 5 000 membres de l’association collectent, réparent ou réemploient puis distribuent des produits d’un grand nombre d’activités sportives.

Vieux vélo rouillé

Les huit Recycleries sportives en France permettent d’acheter du matériel de seconde main. Elles assurent également de réparer son propre matériel, grâce à des ateliers de co-réparation. Pour cette occasion, des ateliers sont ouverts à tous afin d’apprendre à réparer pour moins jeter.

Sur la même idée, l’atelier vélo Bicyl’Aide basée à Gennevilliers, œuvre pour un zéro déchet social. En plus de collecter et de remettre à neuf des vélos via co-réparation, l’atelier veut intégrer des publics minoritaires dans cette pratique. Des actions de prévention sont aussi mises en place, lors d’évènements, pour sensibiliser, présenter les ateliers et insérer chacun dans cette notion de sport zéro déchet.

Revaloriser ce qui n’est pas réparable

Au contraire, il n’est pas toujours possible de réparer et certains objets ne semblent avoir d’autre issue que la poubelle.

Seulement, la revalorisation est possible. Le réemploi d’articles de sport en éléments du quotidien est une alternative efficace et durable. On évite ainsi un déchet en créant un nouveau produit utile, a l’image de ces réemplois de chambres à air.

D’autres fois, le matériau de fabrication peut-être trié et fondu pour servir à la fabrication d’un autre produit. C’est notamment ce que fait la marque Schwalbe avec le recyclage de ses chambres à air. Chez Schwalbe, les chambres sont déjà 100 % recyclables. Les vélocistes les prennent maintenant en charge, puis les renvoient à la marque pour qu’elles y soient recyclées.   Ainsi, les produits usés sont réemployés pour la fabrication de produits neufs.

La boucle du sport zéro déchet est bouclée.

À propos de l’auteur : Elisa Louet

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