Un cycliste se définit généralement comme une personne pédalant sur un deux-roues pour se déplacer. Cependant, il n’est pas rare que même avec son vélo, le cycliste redevienne piéton. En effet, bon nombre de cas existent où il est obligé de mettre pied à terre. Quels sont ces obstacles et ces situations qui forcent le cycliste à descendre de vélo ?  Et surtout que dit le code de la route sur les règles à respecter par le cycliste dans ces cas là ? Tout de suite, plus de détails.

Parfois, il arrive que pour se rendre d’un point A à un point B, le cycliste soit amené à mettre pied à terre. En effet sur la chaussée et même sur les pistes cyclables, de nombreux obstacles peuvent se dresser. C’est pour éviter ces derniers et ne prendre aucun risque que, dans certains cas, le cycliste est obligé de descendre de vélo.

Voici justement quelques-unes de ces situations. Vous trouverez peut-être parmi celles-ci, certaines auxquelles vous avez déjà été confronté.

Situation 1 : Un véhicule à l’arrêt sur la piste cyclable

Un véhicule à l’arrêt sur la piste cyclable.Situation fréquente, un véhicule se trouve sur la piste cyclable. A droite de la piste, le trottoir et à gauche, une rue à contresens (avec les véhicules qui y circulent). Face à cette situation, le cycliste arrive tranquillement sur son vélo. Dans ce cas précis, que feriez-vous ?

Marie-Stella De Jesus-Andre, responsable juridique de l’Automobile Club Association explique que « le cycliste doit mettre pied à terre pour passer le trottoir avec son vélo à la main ». Le cycliste peut, si aucun véhicule n’arrive sur la rue à contresens, prendre cette voie à ses risques et périls. Dans le premier cas, force est de constater que le cycliste est obligé de descendre de vélo. C’est le moyen le moins risqué, comparé à la seconde option.

Situation 2 : Piétons et cyclistes sur un même espace

Piétons et cyclistes sur un même espace Il n’est également pas rare que cette situation se produise. Effectivement, sur certains aménagements cyclables, cyclistes et piétons se voient obligés de partager l’espace réservé. Dans ce cas-ci, tous deux doivent donc faire avec et cohabiter en essayant d’éviter au mieux les accrochages. Toutefois, même si chacun est dans son bon droit, en cas de face à face, le cycliste devra, toujours selon Marie-Stella De Jesus-Andre, céder la priorité.

Voici pourquoi :

La règle veut que la priorité soit à la personne la plus vulnérable. En d’autres termes, le piéton. En cas de forte affluence sur ces espaces partagés, le cycliste doit donc mettre pied à terre. Le cycliste doit se signaler grâce à son avertisseur sonore, de quoi éviter les accidents. Pour éviter les risques, descendre de sa montre semble être la meilleure solution. Mieux vaut être tolérant afin de préserver une bonne cohabitation.

>> A LIRE : Sécurité à vélo : les innovations pour se signaler

Situation 3 : Piste et passage piéton qui se croisent

Piste et passage piéton qui se croisentEh oui, l’on peut parfois s’étonner de la configuration adoptée pour certains aménagements. À Strasbourg, la ville modèle en ce qui concerne le vélo, les pistes cyclables ne sont pas toujours continues. Elles ont été aménagées en fonction des projets et souvent, aux intersections, les usagers sont obligés de changer de côté de voie. C’est le cas notamment lorsqu’il faut se rendre au pont Winston Churchill. Effectivement, la piste y a été aménagée à gauche et le passage pour les piétons à droite. De l’autre côté, c’est donc l’inverse. Résultat : si les cyclistes respectent la signalisation, les risques de collision sont réels.

Dans ce cas-ci, la solution préconisée est de signaler avec son bras son changement de direction. Les cyclistes sont invités à faire preuve de prudence et de vigilance. Bien sûr, les piétons étant toujours prioritaires, le cycliste devra s’arrêter en cas de rencontre. L’option la plus sécuritaire reste de descendre de son vélo pour traverser en marchant.

Situation 4 : L’arrêt de bus de part et d’autre de la piste

L’arrêt de bus de part et d’autre de la pisteIci, vous comprendrez que la piste cyclable a été aménagée entre l’espace pour le bus et l’arrêt de bus en question. Dans ce cas que faire ?
Evidemment, la priorité va toujours aux usagers du bus. A l’approche de l’arrêt bus, le cycliste doit ralentir. Si nécessaire, il doit signaler sa présence pour ne pas surprendre les personnes qui attendent et qui pourraient s’engager sur la piste. Si des personnes montent dans le bus, le cycliste doit s’arrêter pour les laisser passer.

Situation 5 : Un convoi exceptionnel sur la piste

Un convoi exceptionnel sur la pisteUn convoi exceptionnel bloque la piste. Dans certains cas, le trottoir est inaccessible et malheureusement, aucune indication ne met en garde les autres véhicules de l’arrivée probable d’autres usagers et plus particulièrement de cyclistes.

Vous l’aurez deviné, dans ce cas, la solution consistera à s’arrêter. Selon Marie-Stella De Jesus-Andre, les cyclistes doivent faire preuve de prudence face à telle situation. La seule règle qui convienne dans ces cas est d’ailleurs de « prendre la chaussée automobile« . Attention toutefois, avant de s’insérer dans la circulation, il convient de toujours bien vérifier qu’il n’y a pas de danger. Avant de s’engager, mieux vaut s’assurer qu’aucun véhicule ne vient, de face ou par derrière.

Situation 6 : GCUM

Voiture garé sur une piste cyclableEh oui, c’est certainement le cas le plus fréquent. Un ou des véhicules sont garés sur la piste cyclable. Pour rappel, cela est interdit.  Cela n’est pourtant pas rare de voir des voiture garées en plein dans les pistes. Marie-Stella De Jesus-Andre rappelle que « le stationnement met en danger le cycliste qui est obligé de changer de route. L’automobiliste est sanctionné d’une amende de 135 €. « 

Dans ce cas-ci, si le trottoir est libre, mieux vaut alors descendre de sa monture et l’emprunter, vélo tenu à la main. Le cas échéant, le cycliste est bien évidemment obligé de s’engager sur la chaussée. Avant d’effectuer la manœuvre, il convient de toujours vérifier qu’aucun véhicule n’arrive par derrière. Dans cas, il faut également faire attention aux portières qui pourraient s’ouvrir. Les risques sont réels, surtout si plusieurs voitures sont garées.

Voilà donc quelques-unes de ces situations qui obligent le cycliste à redevenir piéton. Si vous avez des expériences, des propositions ou des commentaires, n’hésitez pas à les partager.

>> A LIRE : Top 10 des problèmes rencontrés par les cyclistes urbains

À propos de l’auteur : Emilie De Citycle

15 de commentaires

  1. Frederic Faure 24 octobre 2018 at 23 h 10 min - Reply

    > Situation 2 : Piétons et cyclistes sur un même espace

    Cette partie n’est pas claire : un cycliste sur son vélo a-t-il le droit de rouler sur un passage-piéton, faute de bande cyclable parallèle… ou doit-il mettre pied à terre ?

    On lit tout et son contraire.

    • Virginie 7 novembre 2018 at 16 h 58 min - Reply

      Bonjour,
      Oui, si vous voulez avoir la priorité sur le passage piéton, vous devez descendre de votre vélo, pied à terre. Sinon, vous êtes considéré comme un conducteur et l’article R415-11 du Code de la route dispose que « tout conducteur est tenu de céder le passage, au besoin en s’arrêtant, au piéton s’engageant régulièrement dans la traversée d’une chaussée ou manifestant clairement l’intention de le faire ou circulant dans une aire piétonne ou une zone de rencontre ».
      Cordialement

  2. D.K 27 septembre 2016 at 16 h 06 min - Reply

    Bonjour ! Éclairages – sentiment de sécurité : les éclairages bas et encore plus les latéraux bas fournissent un sentiment de sécurité à leurs utilisateurs car ils se croient vus . Mais dans la circulation ou aux endroits « jardinés » , aménagés ( qui masquent les parties basses des véhicules ) ces cyclistes se croient faussement vus ! Surtout que le gilet réfléchissant est peu pratiqué . Gilet , qui est illuminé par les phares , mais pas par les yeux des piétons et bien se signaler aux pietons est important dans la nouvelle circulation urbaine .
    Préconisation perso –> depuis que j’utilise une frontale clignotante ( 30 lumens envIron et avec 200° de visibilité ) je suis vu au dessus des voitures et surtout cet éclairage directionnel me permet d’attirer l’attention des conducteurs , qui ne manquent pas de constater la présence d’un tiers . Je vais d’ailleurs investir dans une frontale avec éclairage arrière . Éclairage haut , large , directionnel , clignotant est TOP ! D.K

  3. D.K 27 septembre 2016 at 15 h 09 min - Reply

    Bonjour ! Sécurité – visibilité : 1 ) avec l’apparition de nouveaux vélos « transporteurs » ( charge avant ) , il serait bien , qu’ils soient équipés de fanion de signalisation à l’avant . 2 ) pour les vélos longs arrière ou suivis de remorques , un fanion avant serait bien aussi pour annoncer un  » cycle +  » ( + long , + large ) . [ valable aussi pour les autos attelés ] .
    Je suis 99% cycliste , 1% automobiliste et je constate , qu’être vigilant au volant ne comble pas le manque de visibilité de certains cyclistes ou cycles !
    ==> fanion –> Couleur + réflecteur + diode clignotante 240° ( blanche-avant / rouge arrière ) . Voilà ! D.K

  4. xavier 27 septembre 2016 at 15 h 01 min - Reply

    il serait intéressant de
    · faire évoluer
    · préciser
    · mieux protéger
    les cycliste arrivants à un croisement, feu de circulation.
    Attendu que les cyclistes doivent rouler à droite (le long du trottoir?) quid dans une voie de bus (autorisé ou obligatoire pour les cyclistes) ou sur une voie ou les voitures arrivent plus vite et s’arrêtent (ralentissent) à l’intersection et que les cycliste par la force des choses, roulant sur leur « voie » (c’est à dire le plus à droite possible) se retrouve dans la situation invraisemblable de « dépassement » par la droite !
    D’ou une ambiguïté lors d’une ouverture de portière d’un automobiliste se trouvant sur la voie de circulation.
    Alors qu’il ne s’agit que d’être dans sa voien et circulant plus rapidement que les autres voies de circulation par force vu que les cycliste ne prennent que 80cm de voie.

    Et comment arriver au sas de sécurité cycliste prévu pour nos protéger? Nous somme bien obligés de longer à la droite ou la gauche des véhicules.

  5. Elie Petry 23 septembre 2016 at 15 h 22 min - Reply

    Non peut-être

  6. Elessar 21 septembre 2016 at 16 h 59 min - Reply

    Les cas 1 et 6 sont identiques. :-)

    En ce qui me concerne, quand je suis gêné par une voiture GCUM, je passe comme je peux, sans spécialement faire attention à la voiture en question. Je veux dire par là que je ne cherche pas à l’abîmer, mais que si, pour passer, je dois forcer un peu et que ça fait une rayure quelque part, tant pis et pas question de laisser un mot pour m’expliquer, ça fait partie des risques quand on se gare n’importe comment.

    De même, si je me faufiler entre une voiture garée normalement et une GCUM, il faut faire attention à la première : s’il y a un risque d’esquinter l’une des deux, il faut que ce soit la seconde.

  7. Grégoire Liger 21 septembre 2016 at 16 h 27 min - Reply

    Partisan à 100% du GCUM et grand colleur d’autocollants
    :)

  8. Octave Hergébel 21 septembre 2016 at 16 h 07 min - Reply

    Ah ah ! L’automobile club association « le cycliste doit mettre pied à terre pour passer le trottoir avec son vélo à la main ». C’est pas plutôt à l’automobiliste de ne pas se garer sur un aménagement cyclable sans déconner ?

    • Fabien Leclerc 21 septembre 2016 at 19 h 20 min - Reply

      Exactement c’est pour ça que j’ai pour ma part la fâcheuse tendance a levé tous les essuie glasse des Bagnol qui m’empêche de rouler

    • Manu Nsl 22 septembre 2016 at 5 h 47 min - Reply

      Fabien Leclerc cest une action de laxiste …. les gens ne comprennent plus de cette maniere ds notre societe. Par contre : une rayure , un pneu degonfle …. ca calme vite ! :)

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