Me voici donc en Slovénie, je vais pas y rester longtemps puisque dans une trentaine de kilomètre c’est déjà la Croatie. Je me dirige donc vers Rijeka en Croatie.

A partir de là, je longe la côte jusqu’à Senj. Je crève de chaud, au plus fort de la journée, la température s’approche des 40°. Mon eau devient imbuvable en moins d’une heure à cause de cette chaleur.
La nuit, la température ne descend guère sous les 25°. A 9h, il fait déjà plus de 30°. Petit détail, le soleil se lève plus tôt ici, on est plus à l’Est et il se couche évidemment plus tôt aussi  . Tant pis pour moi qui aime rouler tard le soir.
Il est difficile de monter les côtes, aussi je fais quelques centaines de mètres puis m’arrête à l’ombre pour reprendre mon souffle et je m’arrose un peu pour faire descendre ma température.
C’est dans ce contexte que je rencontre Sabine et Guillaume arrêtés à l’ombre d’un arrêt de car qui comme moi supporte difficilement la chaleur.

Je discute longuement de leur voyage et de l’équipement. C’est la première fois qu’ils font un grand voyage, ils ont tous quittés pour partir à l’aventure, d’abord en Turquie après quoi ils verront…
Je les accompagne quelques kilomètres puis les quitte puisqu’ils continuent à longer la côte vers Dubrovnik et moi je la quitte pour trouver un peu de fraîcheur dans l’intérieur des terres et me diriger vers les lacs de Plitvicka Jezera.

Sur la route, j’ai cassé ma roulette, elle s’est trop usée. Je savais pas que ça s’usait à ce point. Pas de chance c’est une des seules pièces spécifique au vélo couché donc peu de chance d’en trouver en Slovénie ou en Croatie.

Je peux quand même rouler mais ça fait du bruit, donc j’inverse ma roulette cassée avec celle d’à coté qui est neuve et qui subit moins de contraintes mécaniques. Je rajoute des bouts de plastique pour combler le trou dû à l’usure et faudra que ça tienne jusqu’à mon retour…

J’arrive enfin aux lacs de Plitvika Jezera, j’ai enfin atteint mon but.

C’est d’un calme incroyable : pas de bruit d’animaux, pas un brin de vent et personne bien que ce soit très touristique puisqu’il est près de 20h. De plus je suis arrivé par une petite route barrée mais super bien goudronnée. Je me rendrai compte après que les touristes arrive normalement sur un grand parking à partir duquel ils peuvent soit prendre une navette, soit monter quelques kilomètres à pieds.

Je continue et arrive sur le site touristique où il y a le bar/restaurant qui est fermé et des pancartes explicatives.

Je meurs d’envie de planter ma tente ici, mais le camping sauvage est interdit, d’autant qu’on est dans un parc naturel. Donc je me ravitaille en eau dans des toilettes assez grandes et continue le long du lac. Je descends dans le noir sans un bruit sur cette route lisse et croise quelques retardataires probablement surpris de voir un vélo couché ici et à cette heure. J’arrive sur le parking entouré d’hôtels luxueux. Je vais quand même pas camper devant un hôtel! Je continue de l’autre coté, faut absolument que je me pose. Je trouve une petite prairie, c’est là que je vais dormir, au fond, près des arbres, avec ma tente basse couleur olive, je suis invisible la nuit. Je couvre mon vélo avec ma bâche noire pour ne pas qu’il se fasse repérer avec tous ses réflecteurs. Et je me lèverai au lever du soleil c’est à dire 5h.

Étant proche de la Bosnie-Herzégovine, je décide d’aller y faire un tour. Je vais aller à Bihac que j’ai entouré en rouge sur la carte, Google ne calcule pas d’itinéraire dans ce pays.
C’est pas tout mais il faut que je revienne en Croatie, je n’ai pas d’argent bosniaque à part quelques centimes trouvés par terre, je n’ai plus de nourritures ni d’eau et mon fidèle GPS n’a pas la carte de la Bosnie-Herzégovine.
Je comptais revenir par cette petite route, mais le pont est fermé.

Je comprends pas le Bosniaques mais je pense que ça veut dire interdit…

Tant pis je vais longer la rivière qui fait la frontière en direction du Nord, je me dirige à la boussole !
Je trouve enfin une route vers la Croatie. Le garde frontière me dit que seuls les locaux peuvent passer, les touristes doivent passer ailleurs (c’est à dire là où je suis passé ce matin ou à 50 km plus au Nord). Je lui dis que c’est beaucoup trop loin, je n’ai pas d’argent et plus de nourriture, faut que je passe.
Après probablement quelques coups de fils et un bon quart d’heure sous la chaleur, il me laisse finalement passer.

Me voilà de nouveau en Croatie à Slunj, je suis bien content et affamé aussi. Je vais manger une bonne pizza dans une pizzéria du centre.
J’ai demandé s’il y avait un camping, quelqu’un m’a dit que non mais que je pouvais aller m’installer près de la rivière, il s’y baigne et c’est tranquille.
M’y voici. J’avais repéré cet endroit en arrivant à Slunj. C’est en contrebas d’un pont, près d’une rivière et l’accès se fait par un petit chemin escarpé que je devrai remonter demain… Je m’installe donc ici pour la nuit et prends même une douche. Je fais bouillir un demi litre d’eau sur mon réchaud à alcool fait avec des cannettes puis le verse dans ma douche de camping.

Je me dirige maintenant vers la capitale : Ljubljana.

Ça me fait bizarre il y a plein de vélos ici, j’en avais vu très peu en Croatie, peut être même aucun ; et plein de pistes cyclables aussi.

En Slovénie, aussi il y a un magnifique parc naturel avec des lacs, je vais donc y faire un tour. Celui-ci est célèbre pour son église sur une île au milieu.

Cette piste va m’emmener en Autriche. Je devrais en avoir pas mal jusqu’à Mulhouse d’après Sabine et Guillaume qui sont venus par là…

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À propos de l’auteur : Cédric

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