Ayant déjà parcouru une bonne partie de l’Europe de l’Ouest, j’ai décidé d’aller vers l’Est et cette année ce sera en Croatie. Après un petit tour sur les forums, j’apprends qu’un des endroits à ne pas manquer ce sont les lacs de Plitvicka Jezera. Ce sera donc mon but. Pour ce voyage je choisis de contourner les Alpes, et de passer par l’Italie à l’aller pour être sûr d’avoir du soleil et par l’Allemagne au retour. Je choisis également de ne pas partir de chez moi (Paris) à vélo mais de prendre le train jusqu’à Annecy (beaucoup de TGV acceptent les vélos non démontés). En effet j’ai déjà fait plusieurs randonnées dans le Sud Est de la France, je connais très bien ces routes. Pareil pour le retour je prendrai le train vers Mulhouse.
Ce tracé est celui que j’ai effectué, il diffère légèrement de ce que j’avais prévu comme d’habitude. ;)
Me voici donc parti à Annecy. J’arrive vers 22h. J’espérais camper sur la pelouse au bord de l’eau, mais il y a trop de monde en ce samedi soir estival. Je dois donc sortir de la ville. J’allume mes lumières et bout de 7 ou 8 km je trouve une aire de jeux avec un robinet d’eau (le bonheur :o). Ça sera parfait pour cette nuit.
Prochaine étape : longer le lac Léman vers Martigny en Suisse et se rapprocher du col du Grand Saint-Bernard qui culmine à près de 2500m. Ça me faisait pas trop peur, je l’ai déjà franchi il y a 4 ans. Et après, descente de la vallée d’Aoste.
Voici donc mon tableau de bord : compteur sans fil, rétroviseurs à droite et à gauche (très utile à vélo couché), un GPS Garmin, mon lecteur MP3, un altimètre/baromètre qui ne m’a pas beaucoup servi à vrai dire, un klaxon où j’ai remplacé la poire par un tuyau dans lequel je souffle pour prévenir les voitures par exemple, un lecteur de carte et un boussole/sonnette au bout d’un embout de guidon en aluminium car mon guidon est en acier.
Voilà, le bonhomme vert c’est moi. Je suis arrivé vers 19h30 en haut du col après de la pluie assez forte presque toute la journée.
J’avais donc fait qu’un peu plus de 30 km en cette fin de journée. Heureusement après c’est de la descente.
Attention toutefois à na pas tomber dans la descente ni éclater une chambre à air, la route est mouillée, on prend vite de la vitesse, la roue chauffe vite avec le frottement des freins. Je vais donc les refroidir dans les flaques d’eau. J’ai déjà éclaté une chambre à air lors d’un précédent voyage dans une descente donc maintenant je fais attention.
Je ferai encore 65 km pour arriver dans un camping à Chatillon vers 22h30.
J’ai continué vers l’Est et je suis passé par Ivrée, Milan, Venise et Trieste. Arrivé à Venise, je découvre ses canaux et ses ponts; les gens ne sont habitués à voir un vélo couché, encore moins là-bas.
J’ai bien galéré à monter et descendre les marches des ponts de la ville et je me suis perdu dans ce dédale de rues et canaux qui se ressemblent tous.
Maintenant demi-tour, on reprend le pont qui relie Venise au continent et direction la Slovénie. Sur la route, j’aperçois Trieste mais je n’ai pas le temps de m’y attarder; je dois trouver un endroit pour dormir. Arrivé en Slovénie, cette nuit je dors à 100 m de la frontière dans un champ.
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