La fréquence des accidents de vélo tend à diminuer au sein de tous les accidents de la route.
On a pu constater un lien direct entre la fréquence des accidents impliquant un tiers et la proportion des déplacements urbains effectués à vélo : plus les cyclistes sont nombreux, moins les accidents sont nombreux et moins ils sont graves.
L’augmentation du nombre de vélos en circulation réduit statistiquement le taux d’accidents pour les cyclistes. Le développement des bicyclettes en libre service (Vélib’ à Paris, mais aussi Le Vélo à Marseille), éduque les conducteurs de véhicules à mieux cohabiter avec les deux-roues.
Ce qui explique que malgré l’augmentation sensible du nombre de vélos sur les routes le nombre de cyclistes tués en France métropolitaine a baissé d’une année sur l’autre.
Si le rôle d’éducation et d’exemple des parents est essentiel dans l’apprentissage de la prévention chez l’enfant, l’éducation routière à l’école apporte des connaissances sur les règles de circulation et de sécurité. Ensuite, il existe des formations «Vélo École» qui permettent de limiter le risque d’accident en donnant les clés aux cyclistes pour se sentir plus à l’aise lors de la conduite en ville.
Balayons les idées reçues ! Les vélos en libre service ne créent pas d’hécatombe. Alors que Vélib’ a fêté ses 2 ans, les chiffres permettent de dresser un bilan des accidents de vélos dans la capitale. Et celui-ci s’avère plutôt positif. Depuis le 15 juillet 2007, Paris dénombre 10 cyclistes tués (dont 7 à Vélib’), 83 cyclistes grièvement blessés et 1 252 cyclistes légèrement blessés.
Des chiffres qui témoignent d’une diminution des accidents dans la capitale. Entre 2007 et 2008, le nombre de cyclistes accidentés a baissé de 8,5 % ; entre 2008 et le premier trimestre 2009, il a encore chuté de 5,5 %. Or, dans le même temps, la part des vélos dans la circulation parisienne a augmenté d’environ 55 %. Autrement dit, plus il y a de vélos, moins il y a d’accidents (proportionnellement).
Une tendance déjà constatée dans d’autres villes converties à la bicyclette, comme Strasbourg ou Lyon.
Le vélo n’est pas un moyen de transport dangereux, excepté faute de protections. Les cyclistes ont plus de chances d’être blessés dans les accidents que les automobilistes. C’est pourquoi il est indispensable de se protéger et de signaler sa présence sur la route au moyen de:
- casques avec ou sans éclairage,
- gilets réfléchissants,
- avertisseurs sonores,
- brassard,
- d’éclairages avant et arrière.
Les traumatismes crâniens sont la principale cause de décès (66 %) dans les accidents de vélo. C’est pourquoi le port du casque est obligatoire en France dans le cadre des pratiques sportives en clubs et associations. Cependant, dans le cas des déplacements urbains, en France, le port du casque n’est pas obligatoire et il est même controversé. Les associations de cyclistes urbains s’y opposant en mettant en avant que cette obligation freinerait le développement du cyclisme en tant que mode de déplacement utilitaire.
Si les vélos représentent 3 % du trafic parisien, les cyclistes constituent 6,6 % de l’ensemble des victimes de la circulation et 9,8 % des morts. Le vélo reste cependant moins dangereux que le deux-roues motorisé : avec 15 % du trafic, les motos et autres scooters totalisent à eux seuls 54,4 % des victimes de la route parisiennes.
En ce qui concerne le Vélib’, il n’est pas plus dangereux qu’un autre vélo. En 2008, quatre des cinq cyclistes tués au cours de l’année l’avaient été sur des vélos en libre service. La mairie de Paris s’est alors inquiétée de ce bilan et a lancé des études sur la dangerosité comparée des Vélib’ et des vélos. Les chiffres tendent pourtant à montrer que les vélibistes ont proportionnellement moins d’accidents que les autres cyclistes. En 2008 et 2009, les accidents de Vélib’ représentent 23 % à 26 % des accidents de vélos à Paris, alors que 35 % des bicyclettes parisiennes sont des Vélib’.
Le poids lourd semblerait être l’ennemi numéro 1 du cycliste. Le constat est qu’en 2008, les accidents impliquant un véhicule à gros gabarit ne représentent que 3 % des accidents de vélos, cependant, les collisions s’avèrent souvent graves, voire fatales. Sur les dix accidents mortels survenus depuis le 15 juillet 2007, sept ont impliqué des véhicules à gros gabarit (camions, autocars de tourisme et bus RATP). Dans la majorité des cas (six sur neuf élucidés), c’est l’angle mort qui est à l’origine de la collision. Consciente du phénomène, la mairie de Paris a organisé ponctuellement des démonstrations grandeur nature dans la rue comme le «Crash Test Vélo» de Juin dernier sous la Tour Eiffel. La RATP a décidé quant à elle de sensibiliser ses conducteurs de bus.
La sécurité routière conseille aux cyclistes de se placer devant la première voiture au feu rouge même s’il n’existe pas de «SAS vélo» (Aménagement propre aux carrefours à feux et réservé aux cyclistes. Il s’agit d’un espace long de 3,00 à 5m situé juste en amont de la ligne d’effet des feux). Cela lui permet d’être vu. En se tenant à droite d’un véhicule dans un carrefour, vous vous mettez en grand danger.
A savoir que les cyclistes ne sont généralement pas sujets à avoir des comportements à risque. Le cliché du cycliste amateur et imprudent est une idée fausse. Selon la préfecture de police, les cyclistes ne seraient responsables que de 30 % à 40 % des accidents dans lesquels ils sont impliqués.
Sources :
Articles recommandés:
[…] versus cycliste : un combat sans merci ! Accidents à vélo : la pratique augmente, ils diminuent ! La question qui divise : le port du casque obligatoire […]