Après avoir investi le marché de la moto, la startup toulousaine Road Light se lance dans l’équipement de sécurité pour les cyclistes. Sa solution ? Un dispositif lumineux reproduisant les signaux lumineux de position et de changements de directions, qui se fixe sur le dos du cycliste permettant ainsi de renforcer sa visibilité et d’éviter les accidents… Présentation du Clic-Light Cycle.

Un concept importé de la moto

Du gilet fluo à la veste lumineuse

Mohamed Ait El Hadj est à l’origine de cette ingénieuse solution. Au moment où il passe son permis moto, il se retrouve obligé de porter un gilet fluorescent. Obligatoire, pour assurer sa sécurité mais qu’il trouve horriblement « moche ». Lui vient alors l’idée d’une veste intégrant des feux stops et des clignotants sur les épaules qui permettrait d’éviter et de remplacer le si contesté gilet jaune. Guidé par son « flash » comme il le décrit, il se lance alors dans la conception de son dispositif. D’une veste, son idée de départ, il retravaille son produit pour arriver à sa version finale, une ceinture équipée de feux qui se place dans le dos du conducteur de deux roues. Le Clic-Light est né, et la Start-up Road-Light est créée en novembre 2017. D’abord destiné uniquement aux motocyclistes, une version cycliste devrait sortir fin octobre 2019.

© Road Light

En effet, si l’idée est bonne pour les motards et les deux roues motorisés, elle l’est aussi pour les cyclistes, dénués de « système de signalisation primaire » comme il le dit. D’autant que ces derniers représentent un marché intéressant pour la jeune entreprise occitane.

« À l’échelle européenne, le nombre de cyclistes est 10 à 20 fois supérieur par rapport aux motocyclistes. »
Mohamed Ait El Hadj, créateur du Clic-Light

De la moto au vélo

À la fin des années 90, une étude menée par le NHSTCA, l’équivalent de la sécurité routière américaine pendant une dizaine d’années a permis de constaté que l’ajout du feu stop sur les automobiles avait entrainé une réduction de moitié des chocs par l’arrière. Des chiffres qui ont largement conforté l’idée du jeune entrepreneur toulousain. « En fait je n’ai rien inventé, j’ai adapté le feu stop automobile aux deux roues ».

Pour la version cycle, le feu de position a toutefois été préféré au feu stop. Mohamed nous explique ce choix. « En vélo, le temps de réaction et le temps de freinage sont beaucoup plus courts que sur une moto. Il n’y a pas un réel besoin d’avoir un feu stop. Ce qui compte c’est d’être vu et pouvoir indiquer ses changements de direction sans avoir à tendre ses bras. ». En plus d’un feu de position, le Clic-Light Cycle dispose de clignotants et d’un feu de brouillard. L’équipement se veut être un « système actif lumineux de sécurité préventif à destination des cyclistes ».

« Le but est donc double : rendre le cycliste visible, et garder les deux mains sur le guidon pour indiquer ses changements de direction. »
Mohamed Ait El Hadj, créateur du Clic-Light

© Road Light

Si le Clic-Light pour motos est équipé d’un émetteur directement connecté au faisceau électrique de la machine, le Clic-Light Cycle se contrôle grâce à une télécommande qui se fixe sur le cintre grâce à son support. Côté alimentation, le module fonctionne grâce à une batterie rechargeable en USB, pour une autonomie annoncée de 30h. La télécommande est à pile.

© Road Light

Clic-Light, la sécurité avant tout

Un équipement adapté au code de la route

Le Clic-Light a été développé sur la base des normes du Code de la route. Puissance des lumières, angle d’émission… Le produit a aussi été testé en laboratoire pour avoir la certification CE. « On est sur un système de sécurité. On ne peut pas se permettre de vendre un produit bas de gamme » nous lâche Mohamed.

L’innovation interpelle. « En partant au travail tôt le matin, un client s’est fait arrêter par la police. Non pas pour le verbaliser, mais pour savoir ce qu’il avait sur le dos et le féliciter ! ». Un dispositif qui s’est aussi fait remarquer au CES de Las Vegas, sans aucun doute le plus grand salon du monde consacré à l’innovation technologique. En janvier 2018 pour le Clic-Light moto, et l’année suivante pour la version cycle.

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Une solution de signalisation durable pour les cyclistes ?

« La plupart des retours de nos premiers utilisateurs comparent le Clic-Light à une ceinture de sécurité. Quand ils ne l’ont pas, ils ont l’impression qu’il leur manque quelque chose. »

Une idée de dispositif de sécurité pour les nouveaux modes de déplacement doux ? Le fondateur de Road-Light y a aussi pensé.

« Pour les cyclistes, une petite télécommande vient se fixer sur n’importe quel guidon de vélo ou de trottinette. Il y a aussi la possibilité de le tenir dans le creux de la main pour les skateboards ou monoroues et autres gyropodes. Qui peuvent ainsi eux aussi se signaler pendant leurs déplacements et leurs changements de direction. »

© Road Light

À retrouver prochainement sur le site internet de la marque, et progressivement dans les réseaux de distribution pour un prix de lancement de 149 euros. En attendant de conquérir le marché américain et mondial, une application smartphone et d’autres nouveautés sont prévues dans les prochains mois.