Et si vos prochaines vacances étaient placées sous le signe du dépaysement ? Découvrir Cuba à vélo semble être une excellente option pour briser la monotonie du quotidien. Cuba ne ressemble en effet à aucune autre destination. Par ses paysages, d’une part. Le climat des Caraïbes, des paysages tropicaux à couper le souffle et le bleu turquoise de la mer pourraient faire rêver n’importe quel voyageur. Mais dans ce petit état insulaire, le paradoxe côtoie une culture unique. Laissez-vous charmer par un cyclovoyage déroutant sur une île singulière, entre euphorie et exaspération.

La capitale : La Havane à vélo

Sur les bords de l’Atlantique, la capitale cubaine se dresse fièrement face à la Floride voisine. Souvent vantée comme l’une des plus belles villes du continent américain, La Havane est une grande capitale aux visages multiples. Éblouissante de couleurs et de chaleurs, l’ancien côtoie le moderne dans cette ville toute en contraste.

Dans la Vieille Havane historique où la peinture s’écaille lentement des façades des édifices baroques de l’époque espagnole, vous pourrez pédaler en toute quiétude au rythme des airs de jazz et de salsa qui résonnent dans les rues jusque tard dans la nuit. Malgré une circulation automobile parfois frénétique, se déplacer à bicyclette reste relativement aisé. Profitez de l’occasion pour visiter les nombreux endroits touristiques et les lieux qui rappellent et vantent l’histoire et la culture unique du pays. Le soir, ne manquez pas la douce promenade à vélo en front de mer. Le long du Malecon, le coucher de soleil semble avoir arrêté le temps dans un cadre presque irréel.

Pinar del Rio et la vallée de Viñales, cap à l’ouest !

Cuba à vélo : la vallée Vinales

© David Grant – Flickr

En sortant de la capitale, c’est une toute autre ambiance qui vous attend. À la pointe nord de l’île en effet, l’agriculture traditionnelle et les paysages remplacent tourisme et agitation de la ville. Sur votre monture, vous flânerez entre les champs de canne à sucre, les plantations de tabac et les cultures de fruits et de légumes qui s’étendent à perte de vue. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, la vallée de Viñales regorge aussi de paysages splendides. Jusqu’à Pinar el Rio, vous pourrez sillonner entre les impressionnants Mogotes qui dominent la vallée, et les nombreuses grottes. La région offre parfois des vues saisissantes, si vous n’avez pas peur des vallons et des collines, des montées et des descentes en zigzag sur une route d’un état relativement approximatif.

La route pour rejoindre Puerto Esperanza sur la côte vaut aussi le détour. Derrière les maisons colorées du petit village de pêcheur, alignées le long de l’eau, l’endroit est idéal pour une pause. Les plus gourmands pourront déguster un poisson fraîchement pêché ou goûter quelques fruits exotiques.

>> A LIRE AUSSI : Préparer son premier voyage à vélo

Cyclovoyage dans le centre : entre plages et histoire

Les plages paradisiaques de Varadero

Le centre de Cuba est également une région très riche, qui saura satisfaire tous les goûts. Au nord, les plages paradisiaques de sable fin raviront les amateurs de farniente. Pour piquer une tête dans une eau limpide et turquoise après des centaines de kilomètres dans les jambes, une escale à Varadero sera la bienvenue. En redescendant vers le sud, vous traverserez Santa Clara, ville pleine d’histoire. Siège d’une bataille décisive de la révolution cubaine, vous pourrez notamment apercevoir le mausolée du Che Guevara.

Cienfuegos, la perle du Sud

De l’autre côté de l’île, sur la côte sud se dresse la charmante ville de Cienfuegos. Située au fond d’une des plus belles baies du pays, il y plane une atmosphère maritime. De plus, le centre historique, avec son architecture néoclassique est bien préservé et regorge d’édifices splendides. Un arrêt bien mérité sur la route de Trinidad dans cette ville dynamique au caractère unique, où les activités ne manquent pas.

La magnifique Trinidad

Cyclovoyage : Cuba à vélo, arrêt à Trinidad

© Bud Ellison – Flickr

Le parcours qui mène jusqu’à Trinidad justement, offre un très beau terrain de jeu aux cyclotouristes. Le paysage change peu à peu et offre un cadre assez différent de l’est de l’île. Sinueuse, la route serpente sur des petites collines verdoyantes de palmiers et d’arbustes tropicaux. Arrivé à Trinidad, laissez-vous subjuguer par cette ville coloniale digne d’un décor de cinéma. Avec ses ruelles pavées, conservées intactes depuis des siècles et ses maisons aux couleurs flamboyantes, vous pourriez vous croire dans la peau d’un conquistador espagnol au guidon de votre monture !

Camagüey l’occidentale

À quelques centaines de kilomètres plus au sud, vous ferez étape par Camagüey, une des premières villes du pays. Le poids de l’histoire peut se sentir dans son architecture et ses nombreuses églises et musées. Mais la ville se distingue des autres villes cubaines, ses rues sinueuses et ses nombreuses places cachant d’autres petites places rappelant davantage une ville européenne. Ville dynamique et commerçante, vous pourrez vous y détendre quelques jours avant de repartir vers le sud de Cuba.

Santiago de Cuba, un rendez-vous avec l’histoire cubaine

Cap au sud de l’île, sur des routes planes sans véritable difficultés. À travers des champs de maïs, de canne à sucre et des plantations de banane à perte de vue, les paysages deviennent désormais plus sauvages. En toile de fond, la Sierra Maestra, le plus grand massif montagneux du pays et théâtre des batailles décisives de la révolution.

À une vingtaine de kilomètres de Santiago de Cuba se dresse la basilique Del Cobre, haut lieu de pèlerinage du pays. La route pour y accéder est superbe : elle traverse des anciennes mines de cuivre à ciel ouvert et les paysages de jungle de la Sierra.

Santiago de Cuba

© Guillaume Baviere – Flickr

Vous voilà désormais à Santiago de Cuba, la deuxième plus grande ville du pays. Cité portuaire et industrielle, elle est aussi remplie de l’histoire du pays. Elle renferme certains des plus vieux musées de l’île et des monuments qui ont marqué la révolution cubaine, comme la caserne de Moncada. À l’entrée de la baie de Santiago, le Castillo Del Morro veille sur l’entrée de la ville. De nombreux musées et bâtiments historiques sont ouverts au public. L’occasion de faire le plein d’histoire et de culture cubaine. Et pourquoi ne pas terminer en musique et en dansant dans un des nombreux lieux de la ville qui s’y prêtent. Il se dit que à Santiago, les nuits y sont longues et chaudes. À en rendre jaloux votre vélo…

Cuba à vélo : quelques conseils pratiques

Une île assez facile à vélo

Pour ce qui est de la difficulté, un cyclovoyage à Cuba est accessible à tous, malgré quelques passages avec de forts dénivelés. Bien que vous vous retrouverez plus d’une fois sur des routes bien abîmés, elles sont dans l’ensemble relativement correctes.

carte cuba

© Janny Le – Flickr

Le grand avantage de l’île est qu’il y a peu de circulation sur les routes, car peu d’habitants possèdent une voiture. Même sur l’autoroute, que l’on peut emprunter à vélo, mais sur laquelle vous avez plus de chance de croiser des charrettes que des camions. Privilégiez toutefois les routes nationales aux plus petites routes, qui peuvent très vite se transformer en chemin impraticable. Dans l’ensemble, les automobilistes sont assez vigilants avec les vélos, qui reste un moyen de transport assez répandu sur l’île. En revanche, évitez si vous le pouvez de rouler la nuit car les véhicules sont rarement éclairés.

La période idéale

La meilleure période pour visiter Cuba est sans aucun doute l’hiver. De janvier à mars, les températures sont supportables. Il y fait déjà assez chaud mais il ne pleut quasiment pas. L’été est en revanche à éviter. En effet, en pleine saison des pluies tropicales, les températures peuvent souvent atteindre les 35°C.

>> A LIRE AUSSI : La montée du niveau des mers ferait perdre à Cuba 2700 km²

Où se loger ?

À Cuba, les « casa particular » ou les quelques hôtels qu’on peut trouver dans les grandes villes ont longtemps été les seules possibilités d’hébergement pour les touristes étrangers. Depuis quelques années, il est désormais possible – mais cela reste rare – de dormir chez l’habitant ou de faire du camping sauvage. Toutefois, le camping sauvage, même s’il n’est pas interdit, n’est pas conseillé et ne fait pas partie des coutumes locales.

Comment s’équiper ?

cuba-a-velo-cyclovoyage-village

© Janny Le – Flickr

Il est très fortement conseillé de partir avec du matériel en état. Il n’est en effet pas toujours facile de trouver des pièces de rechange adéquates sur l’île. Munissez-vous aussi d’une carte papier en plus d’une bonne appli GPS. Les indications routières ne sont pas toujours existantes, sans parler du réseau qui peut se faire rare par endroit. Un bon guide de Cuba pourra vous être utile pour préparer votre voyage.

Pensez-aussi à prendre avec vous protection solaire, casquette et bidons. Le soleil tape fort tout au long de la journée. Enfin, attention au vol, les objets de valeurs sont assez convoités… À noter que de nombreux tour-opérateurs organisent également des séjours clés en main pour découvrir Cuba à vélo sans soucis.

À propos de l’auteur : Jean-Baptiste

Laissez un commentaire

Autres articles que vous pourriez aimer