Faire du vélo peut-il affecter l’audition ? Si vous vous posiez la question, sachez que selon une étude récente, le vent auquel est exposé un cycliste peut nuire à sa santé auditive. Mais est-il pour autant nécessaire de conseiller un bilan auditif pour cycliste ? …

Une expérience sur le quotidien à vélo

Le vent auquel peut être exposé un cycliste durant ses déplacements peut affecter négativement son audition. C’est la conclusion qui est ressortie d’une étude américaine parue en juillet 2017 dans le journal Otolaryngology–Head and Neck Surgery. Ces résultats sont nés d’une expérience en soufflerie. Les chercheurs ont en effet demandé à un cycliste d’enfourcher un vélo et de porter un casque doté de deux microphones. Ces micros ont été installés afin de pouvoir enregistrer le niveau sonore près des oreilles du cycliste.

Une fois en place, le cycliste a alors été soumis à des vents de différentes vitesses et envoyés depuis différentes directions. Lors de l’expérience, le cobaye a ainsi été exposé à des vents allant de 8 à 100 km/h. A noter que durant l’expérience, le cycliste est resté statique, sans pédaler. C’est dans cette position qu’il a été soumis à diverses combinaisons de bourrasques par intervalles de 15 secondes.

Des résultats surprenants

Grâce à cette expérience, des données sonores ont pu être collectées. Et le moins que l’on puisse dire, c’est ce que celles-ci sont impressionnantes. Effectivement, pour un vent de 16 km/h venant de face, les micros ont enregistré un niveau de son de 84,9 décibels. Ce qui équivaut au son entendu en se tenant à environ 10 m d’une route passante. Selon le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail, être exposé plus de 8 h par jour à un tel niveau sonore pourrait finir par entraîner des pertes auditives. A noter que la plus haute valeur enregistrée a été de 120,3 décibels. Ce niveau a été atteint lorsque le cycliste a été soumis à un vent de 96,5 km/h soufflant à 90 degrés par rapport à son oreille exposée. Cette valeur correspond à l’intensité du son émis par le décollage d’un avion.

Heureusement dans son quotidien, un cycliste aura rarement l’occasion d’être face à un tel niveau sonore. Par ailleurs, il faut savoir qu’une des limites de cette expérience réside dans le choix de l’environnement choisi pour l’effectuer. Effectivement, en pleine rue, l’exposition d’un cycliste au vent peut varier tout au long de son trajet. Le niveau sonore et la vitesse du vent auquel celui-ci peut être soumis peuvent augmenter ou diminuer, notamment à cause de la présence de différents éléments. Parmi eux les voitures, les bâtiments, les arbres ou encore les clôtures…

Un bilan auditif pour cycliste ?

Dans ce contexte conseiller un bilan auditif pour cycliste peut selon les cas s’avérer nécessaire. Si en faisant du vélo, vous roulez souvent dans des zones où le vent souffle fort et surtout si avez remarqué que votre audition s’est affaiblie, pensez à consulter un spécialiste. Pour un cycliste, avoir une bonne ouïe est en effet primordial. Si la qualité de celle-ci se dégrade, les risques encourus peuvent être graves. Un bilan auditif pour cycliste, cela peut donc au final être une bonne idée. A faire de temps en temps pour s’assurer que tout va bien, c’est d’ailleurs une opération qui ne nécessite en général que peu de temps.

Pour éviter les risques, il est également important de prendre des précautions. Pour protéger ses oreilles à vélo, différents accessoires existent. C’est le cas notamment des caches oreilles pour casques. Ceux-ci pourront parfaitement nous éviter d’être exposés à des niveaux sonores trop importants. En outre, il tiendront également nos oreilles bien au chaud les jours de froid.

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Source : Québec Science