La situation est critique pour les associations nationales de promotion du vélo. A ce jour, les subventions annuelles accordées par l’Etat, et dont la plupart dépendent, n’ont toujours pas été reçues. Aucune réaction n’a été constatée de la part des responsables. Signe d’une menace de la politique vélo nationale ? Une lettre ouverte a ainsi été adressée à la ministre de l’environnement et à la coordonnatrice interministérielle pour le développement de la marche et de l’usage du vélo pour espérer résoudre au plus vite ce problème. Tout de suite les détails.

Du coté des associations nationales de promotion du vélo, on craint actuellement le pire. En effet, le Ministère de l’Environnement, responsable de la coordination dédiée aux modes actifs, pourrait mettre fin à leurs subventions. Sont concernées les associations d’usagers (FUB, AF3V, Heureux Cyclage), les collectivités (Départements & Régions Cyclables) et de nombreux professionnels du vélo (France Vélo Tourisme). Des associations pourtant connues pour promouvoir efficacement les politiques cyclables sur l’ensemble du territoire français. Elles ont alors décidé de se défendre en écrivant une lettre ouverte à Ségolène Royal et Sylvie Banoun, respectivement ministre de l’Environnement et Coordinatrice Interministérielle pour le développement de la marche et de l’usage du vélo.

Les associations vélo protestent contre la fin des subventions

Un comportement incompréhensible

Face à pareille situation, une grande menace plane sur la mise en œuvre de la politique vélo nationale de la France. Effectivement, sans ces subventions, ces associations risquent de se retrouver dans l’impossibilité de mener à bien leurs missions. Pour rappel, elles sont nombreuses à être en charge de missions de service public. Dans la lettre adressée aux responsables, on peut notamment lire : «Grâce aux engagements et aux énergies rassemblés en leur sein, nos structures accompagnent et assurent la promotion du vélo, rendent de véritables services aux citoyens, mènent des missions de service public, compensant quelquefois le désengagement de l’Etat sur des missions d’animation nationale ».

C’est dire si le rôle de ces associations nationales pro vélo est des plus importants pour le développement de la pratique du vélo tant au niveau local que national. Le comportement des autorités est d’autant plus surprenant étant donné l’importance et la nécessité de ces financements, surtout avec les circonstances actuelles. Dans la lettre, on dénonce surtout une situation « incompréhensible ». On y déplore des agissements en totale contradiction avec les valeurs et les objectifs nationaux mis en avant par la France, surtout après la COP21 et la COP22 et les engagements qui y ont été pris.

Une menace pour la politique vélo nationale

La politique vélo menacée par une coupure de budget ?Dans leur lettre, ces associations mettent ainsi en avant plusieurs arguments pertinents pour justifier leur demande. Elles rappellent par exemple l’importance et les enjeux de la mise en place d’une réelle politique vélo pour la France. Elles remettent en avant tous les avantages constatés et liés à l’usage du vélo ainsi qu’à la création d’infrastructures dédiées à ce mode de déplacement au potentiel maintes fois démontré. Toutes espèrent de cette manière faire prendre conscience aux responsables de la gravité et des conséquences néfastes que pourraient entrainer cette situation.

De plus, ces retards de l’Etat sur les subventions octroyées ne sont pas les premiers et avaient déjà causé du tort. Ils ont notamment été à l’origine de troubles au sein de certaines structures déjà fragiles, comme ils ont déjà compromis de nombreux projets pour lesquels ces associations avaient engagé leurs actions. Chose qui ne manquera pas d’impacter sur l’équilibre de ces différentes structures et surtout sur leur capacité à accompagner l’Etat dans ses politiques affichées jusqu’alors. Par ailleurs, le silence des responsables face à la détresse et aux sollicitations déjà émises ne fait que renforcer l’indignation des signataires. Effectivement, au cours des derniers mois, aucune alternative n’a été suggérée pour solutionner le problème. Les associations en faveur du vélo attendent donc désormais un retour pertinent de la part de la ministre et de la coordinatrice  pour « éviter un coup fatal à la mise en œuvre d’une véritable politique vélo en France ».

Sources :

À propos de l’auteur : Virginie

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