Si a priori vélo ne rime pas avec art, nombre d’artistes ont brillamment réussi le pari d’unir les deux.
Sport et détente sont les premiers mots qu’on associe quand on pense au vélo. Et si l’on pourrait croire les cycles loin des musées obscurs, ils se sont pourtant frayés un chemin jusque dans les collections des plus grands artistes de ces dernières années. Qu’il s’agisse de sa roue ou de son guidon, le vélo a inspiré. De la simple peinture de Francis Bacon à l’installation géante de Claes Oldenburg et Coosje van Bruggen en passant par l’assemblage de Pablo Picasso, le résultat est impressionnant. Citycle vous propose ainsi de redécouvrir une sélection des dix plus belles œuvres d’art réalisées à partir de cycles.
Le vélo s’expose en peinture
En 1966, Francis Bacon créé le Portrait de George Dyer à bicyclette. Le peintre anglais s’inspire de son ami George Dyer rencontré quelques années auparavant. Une toile sombre et complexe qui met en avant le vélo avec talent. Francis Bacon peindra par la suite d’autres tableaux de son ami dans différentes situations : accroupi, regardant un cordon ou encore dans un miroir.
Fernand Léger consacre plusieurs oeuvres à cette pratique de plus en plus populaire. En 1945, le Français peint Les deux guidons. Suivent en 1948, Le cycliste, Les quatre cyclistes et en 1949, Les loisirs sur fond rouge.
Les quatre cyclistes et Les loisirs sur fond rouge
Les deux guidons et Le cycliste
D’impressionnantes installations de cycles
Claes Oldenburg et Coosje van Bruggen réalisent en 1990 une installation géante aux proportions hors normes. Placée en plein milieu du parc de la Vilette à Paris, l’œuvre, intitulée La bicyclette ensevelie, se remarque de loin. Composée d’acier, d’aluminium et de plastique, elle s’étend sur une surface de 46 x 21,7 mètres. Sont ainsi représentés : une roue, une selle, une pédale ainsi qu’un guidon… et sans oublier une petite sonnette bleue.
En 2011, l’artiste Chinois Ai Weiwei met en place une spectaculaire installation à base de vélos. Forever Bicycles se compose d’une accumulation de 1200 cycles Forever, marque très connue en Chine. Démunis de leurs selles et guidons, certains sont accrochés au plafond tandis que d’autres sont posés sur le sol. Postés les uns derrière les autres, ils offrent une œuvre grandiose de relief.
Mark Grieve et Ilana Spector ont recyclé des vélos en fin de vie à travers deux œuvres exceptionnelles. Les Américains ont construit une tour et une arche géantes, uniquement faites de vieilles bicyclettes.
Cyclisk
Bike Arch
Entre assemblage et détournement – Picasso, Duchamp et les autres…
La Tête de taureau de Pablo Picasso est un assemblage assez simple. Une selle en cuir représente le visage de l’animal alors que le guidon de vélo en métal symbolise ses cornes. Deux éléments qui se seraient « en un éclair associés dans [s]on esprit » aurait confié l’Espagnol. Créée en 1942, la sculpture se trouve actuellement au musée national Picasso de Paris.
Gabriel Orozco a utilisé quatre cycles venus tout droit des Pays-Bas pour Four Bicycles (There is Always One Direction). Si on compte bien, il n’y a pourtant que sept roues. L’artiste Mexicain a cherché à enlever l’utilité de base du vélo à savoir le déplacement.
C’est en 2009 que Dominique Blais expose Marclay’s Bike au détour d’une allée dans le jardin des Tuileries à Paris. Le Français a allongé les tailles de la selle et du guidon, d’où l’impossibilité de monter sur le vélo.
Dans Sans titre, Richard Fauguet donne la vedette à un accessoire incontournable. L’artiste français a relooké une bicyclette entière de plusieurs centaines d’antivols. Il a cherché à dénoncer le besoin grandissant de sécurité de la société, rendant ainsi le vélo complètement inutilisable.
Marcel Duchamp s’est amusé à détourner deux objets de la vie quotidienne dès 1913. Avec sa Roue de bicyclette, l’artiste assemble simplement, l’un sur l’autre, un tabouret en bois et une roue fixée sur sa fourche « already made », c’est-à-dire « déjà faits ». Cette idée originale conduit à un mouvement artistique appelé le « ready-made » (raccourci de « already made »). Cela consiste à détourner de leur fonction des pièces déjà existantes pour donner naissance à un objet d’un tout nouveau type. Une méthode facile à reproduire qui donnera peut être des idées aux plus inventifs qui souhaitent posséder une oeuvre d’art dans leur salon !
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Sources :
Merci pour ce partage ! Le projet de la circonscription Douai-Cuincy est sur le thème du vélo !
[…] le sait, le vélo n’a pas qu’une utilité sportive. Véritable objet d’art pour certains artistes, il est aussi un élément de décoration quand on le décompose. Roue […]