Depuis un petit moment dans nos articles, on insiste sur le fait que le vélo s’impose du plus en plus au sein des villes. En 2012, 3 millions de vélos se sont vendus contre 2.25 millions de voitures. Le vélo pourra-t-il à terme remplacer la voiture? Le Sud-Est reste quelque peu sceptique.

Plus d’achats de vélos que de voitures

La TNS Sofres et MTI conseil pour le Club des villes et territoires cyclables ont réalisé un sondage qui montre que le vélo est en pleine expansion. En effet, il permet des déplacements écologiques et économiques en touchant un large public. Sportif, électrique, tout-terrain, avec un panier, une remorque, etc. Chacun peut trouver les accessoires vélos et les types de montures de son choix.

« Il reste accessible à tous. Il est pratique dans les ruelles ou en ville. Également pour se garer. C’est moins coûteux qu’une voiture et cela plaît à tout le monde. Et puis rien ne vaut un peu d’air et une petite balade avant de se rendre au boulot« , confie Aurélie au journaliste de Mlactu.fr.

Mais, les professionnels ne sont pas forcément d’accord avec les résultats de l’enquête. Bien entendu, ils ne remettent pas en cause le fait que les cyclistes sont plus en plus nombreux. Mais d’après eux, d’autres problématiques sont à prendre en considération. Les professionnels du Sud-Est s’expliquent :

« S’il y a trois millions de vélos vendus chaque année en France, je me demande où ils sont passés. En France, un vélo lambda est vendu autour des 300 euros, alors qu’au Danemark ou en Allemagne, des pays où on pédale vraiment, on ne les trouvent pas à moins de 600-800 euros. Le problème chez nous c’est que les vélos sont en piteux état. Alors forcément au bout d’un moment on les met à la poubelle ! Il faudrait apprendre aux Français à optimiser leurs achats… des achats raisonnables. Il faudrait aussi leur apprendre à bien attacher leur vélo et surtout à savoir les réparer » – Cyril Pimentel, salarié du Collectif Vélo en Ville de Marseille

La fin de la prime à la casse pour les voitures

« Depuis la disparition de la prime à la casse, évidemment que la vente de voiture est en chute libre ! Ils avaient fait exploser les scores à l’époque mais désormais les gens préfèrent se tourner vers le moins cher » – Lionel Scorsone, patron d’un magasin spécialisé dans des vélo de sport à Aix en Provence

Tout le monde est d’accord pour dire que le vélo en libre-service a aidé à donner un nouveau souffle au vélo mais selon certains, cela ne peut pas fonctionner dans le Sud. « Déjà supprimé à Aix à cause des côtes et du manque de pistes cyclables, vandalisés à Marseille, ce type de vélo ne marche pas ici. Seulement dans des villes comme Paris ou Lyon », constate Lionel Scorsone.

« Ici, le climat est particulier. On a investi des millions d’euros dedans pour ne pas avoir un service digne de ce nom.  Il faudrait changer les mentalités. Ou mettre la main au portefeuille », ajoute Cyril Pimentel.

Le vélo est sur le chemin du succès mais les solutions ne sont pas toujours adaptées à l’attente des cyclistes et à l’ambiance de la région. Les villes sont sur la bonne voie pour bien intégrer le vélo au sein de la mobilité urbaine mais cela demande encore quelques efforts.

À propos de l’auteur : Cédric Attali

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