Cette année, pas de prévision pour nos vacances d’été. Et au dernier moment, Euréka!!!
Nous allons partir à vélo avec notre petit bout de 10 mois!Notre dernière semaine de vacances nous emmènera d’Angers aux Moutiers-en-Retz près de Pornic où nous retrouverons les parents de Cindy; soit près de 244km.
Voiture au garage !!! Et vive le vélo!!!
Notre expérience de l’itinérance à vélo se résume à deux voyages:
une semaine à VTT en 2009 dans le Lubéron: deux sacs à dos, des parcours quotidiens d’environ 15 km avec hébergement en gîte d’étape.
une semaine Trekking en 2011 le long de la Sarre en Allemagne: Cindy enceinte, des étapes de 20 km , hébergement conjuguant couchsurfing et maison d’hôte.
Personnellement, une expérience supplémentaire en 2010 avec ma sœur: Angers-Nantes en deux jours, couchage en tente.Ce nouveau trip sera donc notre première vraie expérience en cyclotourisme, nous n’utiliserons que la tente.Un tel parcours nous semblait d’abord difficile avec un enfant si jeune mais Cindy a été convaincue et m’a convaincu après avoir lu des récits dans « Carnets d’aventures » sur des voyages effectués avec des tout petits. L’envie était là; Sacha semble apprécier le vélo: il en a eu un avant-goût fin juin sur son siège avant Bobike, en fait dès qu’il a su se tenir assis le dos droit.
Nous avons listé le matériel en notre possession:
- tente Décathlon Ultralight, 3 personnes, 2,7kg
- nos VTT
- un porte-bagages Tubus disco pour mettre sur le VTT avec frein à disque
- 2 sacoches étanches RED (identiques MSX)
- siège avant Bobike mini+
- vêtements vélo (veste pluie, casques, cuissards,,,,)
- bidons d’eau
- 3 poches à eau
- éclairage: 2 Petzl classiques
vaisselle: 2 fourchettes, 3 cuillères, 2 couteaux, 1 bol hermétique, 1 biberon, 1 casserole, 2 assiettes, 2 timbales, 1 briquet
et celui à nous procurer:
- 2 duvets Décathlon 10° (Sacha aura sa gigoteuse)
- 3 matelas de sol, épaisseur 2,5cm
- une remorque pour enfant
- un réchaud Primus Duo
Le cas de la remorque pour enfant
Nous avons vite abandonné l’idée d’en louer une, celles que nous avons vues étant certainement très bien pour un enfant de plus de deux ans (ce qui n’est pas le cas de Sacha) et sur des trajets courts, l’imperméabilité laissant à désirer.Après avoir épluché les forums et les magazines sur ce sujet, notre choix s’est porté sur la Chariot Corsaire 2 places!Un investissement certain mais qui nous permettra ensuite de nous séparer d’une voiture (économie de carburant et d’assurance!!!) Le petit ira chez la nounou en vélo comme papa au boulot !
Pourquoi la Chariot Corsaire malgré les appels intempestifs de la Croozer Duo et de la Winter Dolphin?
Ceinture cinq points, vitres plastique fumées anti-UVB et UVA, imperméabilité, ouvertures latérales, espace important sur l’arrière,confort des suspensions pour Petit Sacha: tels sont les atouts quiont su nous séduire.
Le Siège Bobike Mini+ était aussi du voyage et nous a bien servit. Ainsi Sacha a su apprécier quelques descentes cheveux au vent, une franche rigolade pour lui.Il fût aussi un porte bagage d’appoint très utile pour transporter un sac à eau et un matelas de sol.
Le départ
Bien équipés, souriants et confiants, nous partons du bas de notre immeuble. Cindy a deux sacoches, dans l’une la nourriture pour les repas du soir et dans l’autre ses vêtements et ceux de Sacha. Elle a ajouté le sac à dos de Boris sur son porte-bagage pour nous assurer une plus grande légèreté. Boris tire la chariot avec petit Sacha à bord, les sacs de couchages, les matelas, la vaisselle, la boite de lait , le hamac et sans oublier la trousse de toilette. Quand à Sacha il porte son plus grand sourire !!
Direction: les bords de Loire que nous longerons jusqu’à Saint-Brévin pour continuer vers Pornic en suivant l’itinéraire Vélocéan pour terminer par les petits chemins côtiers déjà connus.
Premier jour: 53 km
Les premiers kilomètres sont synonymes d’abord du parcours vélo-taf puis deviennent vélo week-end.
Au panneau, Nantes: 88km, nous sentons que les choses sérieuses commencent avec une grande grimpette avant Savennières. Je tire tranquillement la chariotte, Sacha dormant. Sa maman commence à avoir mal au mollet, elle finira par poser le pied et tirer son vélo de 28kg avec ses deux sacoches. Initiative qu’elle va regretter en haut de la côte, le vélo étant plus difficile à pousser qu’à rouler!
Fin de l’étape à Saint-Florent-le-Vieil où nous montons la tente dans un parc. Sacha est très agréable, peu de sollicitations de sa part. En fait, il retrouve le rythme habituel: dodo le matin pendant que nous roulons, réveil: arrêt pour manger et pour nous se reposer aussi, sieste pendant que nous pédalons encore, pause goûter.
Ce soir, notre repas se passe à côté de gens qui pique-niquent; ensuite vaisselle dans la Loire, c’est sympa! Après, superbe coucher de soleil sur la Loire puis vers 22 heures, c’est nous qui nous couchons, les jambes lourdes et la tête déjà pleine de belles images.
Au réveil, le lendemain, petite discussion avec un employé municipal chargé de l’entretien qui, au lieu de nous faire des remontrances comme nous l’avions imaginé, nous raconte son périple jusqu’à Nevers en 2006, et nous félicite de faire ce voyage avec notre bébé: la matinée commence bien!
Deuxième jour: 48 km
Notre destination: Sainte-Luce, 10km avant Nantes où nous savons par l’intermédiaire du livre « La Loire à vélo » qu’il y a un camping. La volonté d’être autonomes et de ne pas faire 15km de plus nous a dissuadés de ne pas verser dans la facilité en logeant chez mon frère à Bouguenais.L’accueil au camping qui reçoit déjà plusieurs vélocampeurs est très chaleureux, avec un tarif à 13 € la nuit.Oh! Joie! Le montage de la tente se fera sous la pluie! Mais l’apéro offert , la douche chaude (un bain pour Sacha) nous feront vite oublier ce vilain temps.101 km au compteur, quelques douleurs aux fesses, un repas vite expédié et il pleut, il pleut… Sortez les rouges K-way… Il pleut, il pleut… Vélocampeurs, couchez-vous dans la moiteur.. Il pleut, il pleut…
Troisième jour: 45km
Toujours la pluie au réveil! Petit déjeuner à l’abri! (Prévu par le camping) et on attend… mais dame Pluie ne l’entend pas de cette oreille; pliage de la tente sous une pluie fine, départ tardif: 10h45. Arrivée à Nantes à midi. Il fait beau. Ouf! Du coup, c’est pique-nique sous les cocotiers de l’île aux Machines. L’énorme, le magnifique éléphant de Nantes déambule devant Sacha.
Le soleil nous aide à sécher nos affaires trempées que nous n’hésitons pas à étaler.Vraiment, une chouette pause avec les gens ébahis par notre équipement!Le soir, c’est camping aux abords du canal de La Martinière. Camping qui appartient à la municipalité du Migron 4km plus loin. Le règlement doit s’effectuer directement à la mairie. Trop fatigués pour encore pédaler 8km, nous décidons de ne pas payer! Ce fut donc le camping le moins cher de notre voyage et aussi le plus propre.Toutes nos excuses à la mairie de Migron.
A 20 heures, Sacha boit son biberon en compagnie de canards sauvages installés parmi les campeurs: instants coin coin !
Malheureusement, ils ne sont pas les seuls à s’être invités: Messieurs et Mesdames Moustiques participent aussi! Ce soir, c’est avec 146km dans les jambes que nous nous endormons et 14 piqûres de moustiques. La nuit fut reposante pour sacha qui dormait à point fermé ignorant un bruit strident de sauterelle qui nous réveillait tous les quarts d’heure !! TSSSSSZI ! Vive la nature !
4ème jour: 58km
Encore un départ tardif: 10h30 lorsque nous enfourchons nos vélos. Et un autre invité ce matin: le vent force 4! Et de face, en plus. Zut! Nos cheveux!!! Oh! Pas grave: nous avons notre casque! Et surtout, il nous ralentit: vitesse d’escargot ! Mais est-ce bien lui le seul responsable? N’y aurait-il pas aussi un peu de lourdeur dans les jambes? Quoiqu’il en soit, cette étape reste la moins plaisante dans nos souvenirs; de plus, jusqu’à Saint-Brévin, nous devons emprunter des petites routes départementales, pas très larges, fréquentées, absolument pas rassurantes, quoi! Vigilance est le maître mot.
Un endroit à l’abri du vent dans un champ de blé tout juste taillé fera l’affaire pour le repas de midi. Nous ne sommes pas difficiles, beaucoup de fatigue aujourd’hui.
L’arrivée sur la côte nous rendra le sourire malgré la présence continuelle de ce satané vent. 16h: goûter de Sacha, 17h: nouveau départ avec une bifurcation vers Préfailles à la recherche d’un camping afin d’éviter la foule à Pornic.Il est déjà 18h30, nous sommes épuisés et pour comble de malheur, notre recherche est vaine. Nous sommes le 15 août, les campings sont complets, nous n’avions pas prévu cela. Le programme tel que nous l’avions pensé: installation du campement puis dîner dans une petite crêperie sympa est remis en cause. Pour l’instant, c’est d’incessants aller-retour et chaque fois: « C’est complet. ». Et aucun endroit convenable où installer nos pénates. L’idée d’utiliser notre joker, en l’occurrence, téléphoner aux parents de Cindy commence à nous titiller.
Mais notre obstination va finir par payer: Cindy réussit à attendrir un responsable de camping, par ailleurs très accueillant, en expliquant que Sacha attend son biberon depuis une heure, ce qui est réel ! Pour 10€, il nous trouve une petite place sur un emplacement de caravane dont le propriétaire est absent Il est déjà 20h30, la crêperie attendra un jour meilleur, cette recherche a eu raison de nos dernières forces ce sera au menu des pâtes et toujours des pâtes avec un peu de sauce tomate.
5ème jour: 40km
Le soleil se lève. Après une nuit réparatrice, nous voici d’attaque pour entamer la dernière partie de notre périple. Plus de vent, quel bonheur! Une petite pause à Pornic, le temps d’y déguster enfin! une crêpe au chocolat pour nous et de goûter au chocolat noir pour Sacha qui s’en barbouille. Le voyage s’achève en longeant la Côte de Jade; c’est très agréable. Arrivée aux Moutiers-en-Retz vers 13h30 en compagnie des parents de Cindy qui nous ont rejoints pour rouler avec nous les cinq derniers kilomètres.
Au total, 244km, 28 couches, 1kg de pâtes, 3 campings, 2 crêpes au chocolat…
Nous sommes fiers de nous, prêts à nous détendre et à profiter de la plage pendant les quatre jours qui nous restent.
Dimanche 19 août: un nouveau voyage nous attend. Mais cette fois-ci, plus de pédalage, plus de vent ni de pluie, les jambes au repos dans le TER qui nous accueille, nous et nos vélos, à 15h47. Juste encore un petit tour à l’arrivée à Angers, de la gare à notre appartement dans lequel nous rentrons à 18h20 sous un soleil de plomb à 40°.
Les vacances sont finies.
Goûter à ce court voyage à vélo nous donne envie de pédaler encore un peu plus loin…
bravo les sportifs cela semblait vraiment très sympa et donne des idées!!!!
très bien vos photos et récit .
maintenant si vos roues vous conduisent jusqu’içi nous serons ravis de vous heberger et de vous faire un petit repas crèpes !!
a bientôt
encore bravo
Avons pris beaucoup de plaisir à voyager avec vous.Beaux commentaires.Photos supers.A refaire ?……………AVEC LA TRIBU.Bisous à vous 3
Super votre balade le long de la Loire! Ce petit mot de Bruxelles car nous venons de rentrer à la maison après avoir parcouru Angers Nantes en 6 jours (aller et retour).Moi sur mon pliable et ma copine en fauteuil roulant électrique.Ce n’est pas l’aventure absolue comme vous puisque nous devons trouver un logement adapté au handicap et y retournons chaque soir en voiture (TER inaccessible dans les petites gares).Mais chaque jour, un petit tronçon d’une trentaine de kilomètres(autonomie du fauteuil roulant), que du bonheur!
Quant à la côte de La Savennières, le guide la mentionnait, mais nous avons trouvé un autre chemin tout en bordure de Loire et par conséquent, tout plat.
Anne et Michèle