L’augmentation constante des prix de l’essence est de plus en plus présente dans les esprits. La mobilité devient un soucis majeur au sein de la population et la place du vélo dans la ville constitue une solution pour modifier le paysages urbains comme nos habitudes. Le vélo est un mode de déplacement certes, mais c’est également un outil d’aménagement des espaces urbains et des territoires. Malheureusement, la France est à la traine dans ce domaine: les Allemands parcourent en moyenne 300 kilomètres par an sur leurs selles, les Danois atteignent les 900 kilomètres alors que les Français ne pédalent que 75.
Le gouvernement français prône depuis plus de 25 ans les primes à l’achat, à la casse ou autres mesures favorisant l’essor de la voiture. Les plans nationaux concernant le marché de l’automobile ne manquent pas alors que les plans concernant le vélo se font rares; le dernier réglementé la taille d’un panneau permettant le « tourne-à-droite » pour les cyclistes enfin rien de primordial au final. Il faudrait que les dirigeants français comprennent l’importance du vélo et la réponse qu’il peut apporter aux défis de la mobilité.
En 2012, 50% des trajets de moins de 2 kilomètres se font en voitures, un tiers des écoliers vont à l’école en voiture alors que celle-ci se trouve à quelques centaines de mètres. Ce constat montre qu’il faut changer nos habitudes et évoluer pour des modes de déplacements actifs, et en plus c’est plus économique.
L’inactivité est également un problème qui pourrait être réglé grâce au vélo; en effet 15% des français souffrent de maladies liées à l’inactivité. Passer quelques minutes par jour derrière son guidon résoudrait donc ces soucis de santé et donc par conséquent fera faire des économies au budget de la protection sociale, environ 5 milliards par an d’après le ministère de la santé.
L’aménagement urbain doit s’adapter à ces nouveaux modes de déplacement et bonne nouvelle les infrastructures cyclables sont peu coûteuses en comparaison des routières et autoroutières; elles prennent également moins de places et on sait que l’espace en ville se fait rare.
Des mesures doivent être prises car en plus des avantages économiques, de santé, écologiques et d’aménagement, le vélo constitue un véritable vecteur de convivialité, de sociabilité, de rencontres et d’échanges. L’usage du deux-roues permet de développer des liens quotidiens apaisés entre usagers de l’espace urbain.
La conclusion est claire: il faut changer nos habitudes et prendre le guidon.
Source: Lemonde.fr