Le rapport du vérificateur général de la Ville de Montréal portant sur les finances de la société qui gère les vélos en libre-service Bixi sonne l’alarme sur la pertinence des vélos en libre service dans les grandes villes.

Manque de transparence sur la commercialisation du Bixi

Le vérificateur Jacques Bergeron estime que des règles élémentaires en matière de gestion ont été négligées et que la Ville de Montréal a fait preuve d’inertie dans le dossier. Les partis d’opposition ont également dénoncé le manque de transparence dans la gestion du service Bixi, notamment en ce qui a trait à son déficit d’opération.

Le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, a affirmé que la Ville avait l’autorisation de mettre en place le système de vélos Bixi à des fins municipales, mais non à des fins commerciales. Le vérificateur indique d’ailleurs dans son rapport que la commercialisation du Bixi n’est pas autorisée par la Loi sur les cités et villes.

« Aucune étude de faisabilité et aucun plan d’affaires [n’a été réalisé] », a déclaré Richard Bergeron. C’est de la pure improvisation. Ce qui me conduit à conclure que l’intérêt de Gérald Tremblay, au moment de lancer Bixi, c’était que ça roule avant les élections de 2009. On se fout de la gouvernance, on se fout du prix que ça va coûter et on se fout du respect des règles les plus élémentaires, pourvu que ça soit fait avant les élections. »

« Il n’y a pas de plan d’affaires. Est-ce que ça serait moins coûteux d’acheter un vélo à tous ceux qui en veulent un à Montréal que de maintenir Bixi ? C’est la première question. » — Louise Harel, chef de Vision Montréal

Pour sa part, l’administration du maire Tremblay tient à rassurer les Montréalais. Elle assure avoir agi de façon « rigoureuse » dans sa gestion du service.

Des difficultés financières

Au cours des dernières années, les vélos Bixi ont généré des déficits récurrents et une dette de 37 millions de dollars à Stationnement de Montréal.

Les difficultés financières de la société à but non lucratif qui gère le système de vélos Bixi ont défrayé la manchette ce printemps. Et ce, à la suite de l’adoption, par l’administration du maire Gérald Tremblay, d’un plan de sauvetage de 108 millions pour assurer la survie et la pérennité de Bixi.

Ce plan de sauvetage a soulevé la colère de beaucoup de citoyens et d’élus opposés à l’utilisation de ces millions de dollars de fonds publics pour sauver un système qui ne bénéficie qu’à une minorité de citoyens.

>> A LIRE AUSSI : une carte Google pour les vélos volés à Montréal

Sources : radio-canada.ca

À propos de l’auteur : Citycle

One Comment

  1. LeCyclo 24 juin 2011 at 13 h 24 min - Reply

    Un Vélo à Marseille coûte 3000 € par an à la municipalité ! Il y en a 1000. Compte tenu que le prix moyen d’un vélo vendu en France est de 250€ environ. On pourrait offrir 10 000 vélos tous les ans aux marseillais qui se porteraient volontaires pour troquer leur voiture contre un vélo. On peut toujours rêver….

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