Lorsque l’on parle de la pollution de l’air, nous sommes tous des victimes. En revanche, quand il s’agit de designer un responsable, les choses se corsent. Qui pollue ? La réponse la plus facile à donner est bien évidemment eux ou les autres… N’oublions cependant pas que « polluer » se conjugue à toutes les personnes. Que ce soit JE, TU, ou IL, probablement que NOUS sommes tous coupables.
pollution de l’air, à qui la faute ?
Récemment, d’importants pics de pollution ont touché de nombreuses villes européennes. Les coupables n’ont bien sûr pas tardé à être désignés. Nos voisins européens d’Europe du Nord et de l’Est ont ainsi été accusés par la Ministre de l’écologie d’être à l’origine de ces récents pics, ayant touchés des villes comme Lille et Strasbourg… Déduction hâtive pourrait-on penser… Il est toujours facile de rejeter la faute sur les autres. Malheureusement les données enregistrées semblent appuyer ces accusations.
Les images parlent d’elles-mêmes
En se référant aux cartes des déplacements des masses d’air ayant causées les pics de pollution de l’air enregistrés au mois de mars 2015, les doutes s’estompent. Prev’air le confirme d’ailleurs : «Il n’y a pas ambiguïté sur le caractère transfrontalier de ces phénomènes d’import et d’export de pollution».
Ainsi, en Alsace, en plus de la pollution locale, la dégradation de la qualité de l’air avait également été attribuée à un phénomène d’accumulation de particules en provenance de la République Tchèque et de la Pologne. Les données météo témoignaient quant à elles de l’existence de nuages de pollution arrivant sur la France. Mais aussi en partance de cette dernière pour aller polluer des villes ou des pays voisins.
Strasbourg fut alors tenue comme étant en partie responsable de la pollution du fossé rhénan comme l’expliquait alors Joseph Kleinpeter, directeur de l’ASPA (Association pour la surveillance et l’étude de la pollution atmosphérique en Alsace).
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Attention cependant ! Les coupables ne sont pas toujours ailleurs.
Il est facile de déterminer l’origine géographique des polluants. Les villes ou les pays émetteurs ne peuvent toutefois pas être tenus comme seuls responsables.
Mark Tuddenham, du CITEPA (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique) argumente : « émissions de polluants ne veut pas dire pollution de l’air ! » il précise même que les émissions ne correspondraient qu’aux quantités de polluants directement rejetées dans l’atmosphère par les activités humaines. La qualité de l’air ne serait donc affectée qu’à la suite de certaines interaction complexe entre la quantité de polluants émise et toute une série de phénomènes, à savoir le transport et la dispersion des particules par le vent et la pluie, sans oublier les multiples réactions chimiques pouvant se produire entre les différents polluants en suspension dans l’atmosphère…
Serions-nous donc victimes de ne propres émissions ?
En analysant de plus près les causes des pics de pollution de mars 2015 en Ile-de-France, il semblerait effectivement que nous soyons nous même victimes de nos émissions. Des particules secondaires de nitrate d’ammonium ont été à l’origine de ces pics. Elles sont apparues après la rencontre de particules d’ammoniac et de dioxyde d’azote. Les responsables présumés seraient donc nos pots d’échappement, nos engrais agricoles mais aussi nos usines, sans oublier notre indispensable système de chauffage urbain.
A chacun ses solutions ?
Il n’y a donc pas qu’un seul responsable car une ville, un pays ou une activité seule ne peuvent être considérées comme unique cause des épisodes de pollution de l’air passés ou futurs.
Les parts de responsabilités sont largement partagées et malheureusement, il semblerait que ce soit également le cas pour les solutions. Même si des mesures ont d’ores et déjà été prises au niveau européen, leur application diffère encore selon les pays. Si en France des seuils de concentration pour les particules en suspension ont été fixés, en Allemagne, ce sont directement les voitures polluantes qui ont été bannies des centres-villes.
Pour lutter efficacement contre la pollution atmosphérique, une coordination des politiques européennes s’avère primordiale ! En attendant, pour se protéger des gaz d’échappement, des poussières et du pollen, il est possible d’avoir recours au masque anti-pollution.
La pollution ? On en a plein les poumons. Il faut agir !
Source :
Il faut faire quelque chose !
Eh oui, c’est triste. mais la solution peut et doit provenir de chacun d’entre nous
c malheureux!
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