Selon un constat général, les Franciliens se déplaceraient de plus en plus à vélo au détriment de la voiture qui se retrouve doucement délaissée. Il semblerait donc que les moyens de transports non polluants soient de plus en plus utilisés par les habitants d’Ile de France.

Du 16 au 22 Septembre se déroulait la Semaine européenne de la mobilité, au cours de laquelle une journée d’abonnement Vélib’ plus une heure d’Autolib’ ont été offertes par la ville de Paris. Une décision qui a certainement été motivée par l’annonce faite par l’observatoire de la qualité de l’air en Ile-de-France, qui avait alors annoncé un pic de pollution atmosphérique pour les journées du 16 et du 17 septembre.

Les autorités réagissent face à une situation qui se détériore. Des mesures et des initiatives sont prises pour encourager le plus grand nombre à opter pour des modes de transports plus respectueux de l’environnement. Mais avec ou sans ses mesures, il semblerait que les Franciliens se soient d’ores et déjà rendu compte de la gravité de la situation et de la qualité de l’air qu’ils respirent. Ainsi sont ils toujours plus nombreux à opter pour le vélo comme mode de déplacement.

Quelles en sont les raisons?

Le Syndicat des transports d’Ile-de-France ainsi que la Direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement d’Ile-de-France (DRIEA IF) avaient réalisé une étude concluant que « le nombre quotidien de déplacements réalisés exclusivement à vélo avait été multiplié par deux entre 2001 et 2010 ». Toujours d’après les résultats de cette enquête, sur 42 000 000 des déplacements quotidiens, 715 000 avaient été réalisés à vélo, soit 1,7 % des déplacements totaux.

C’est dans le courant des années 2000 que l’utilisation du vélo a commencé à reprendre de plus belle avec des distances parcourues toujours en hausse. En moyenne, c’est aujourd’hui 2km des trajets qui s’effectuent en vélo. Etonnamment, avec l’augmentation de son usage, le nombre d’accidents à vélo, en ville a connu une nette régression : « 1 064 victimes et 22 tués en 2001 contre 1 090 victimes et 15 tués en 2010 ». Des études avaient même démontré que le nombre en constante augmentation de cyclistes influençait le comportement des automobilistes devenant plus attentifs sur la voie publique.

Une augmentation considérable du nombre de cyclistes a également été constatée au cœur des grandes agglomérations à l’exemple de Paris où 3% des déplacements se font à vélo. 3% c’est tout de même près de 240 000 déplacements à vélo par jour. En prenant en compte le nombre de déplacements effectués en voiture (540 000) on se rend vite compte que l’usage du vélo devient de plus en plus pertinent.

Le vélo étant un mode de déplacement considéré comme plus pratique et plus adapté au milieu urbain (circulation dense et déplacements de proximité) et considérant le fait que la vitesse moyenne d’un trajet est de 6,8 km/h contre 8,1 km/h en voiture, il apparaît logique que l’usage de celui-ci connaisse une telle évolution.

Le développement du réseau cyclable (aujourd’hui 540km), et la mise en place des systèmes de vélos en libre-service ont aussi contribué à cette augmentation du nombre de cyclistes. Actuellement, la Direction régionale de l’équipement et de l’aménagement d’Ile-de-France (DRIEA IF), porte un intérêt particulier au potentiel que le vélo pourrait encore avoir vis-à-vis du développement des modes de transports non polluants dans la région.

Sans pour autant obliger les Franciliens à changer leurs habitudes, la DRIEA IF affirme que « 5,3 millions de déplacements franciliens aujourd’hui motorisés et ayant des motifs comparables avec l’usage du vélo seraient ainsi transférables à celui-ci ». Le Plan vélo 2014-2020 de la Ville de Paris en tiendra surement compte quant aux grandes lignes et des quelques objectifs qui ont été récemment dévoilées.

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Source : Le Monde

À propos de l’auteur : Maxime

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