On en parle souvent comme la capitale européenne du vélo. Et ce n’est pas pour rien. A Copenhague, le vélo est quasiment présent, quel que soit la direction ou l’endroit où l’on pose son regard. C’est beau à voir et c’est encourageant en même temps mais comment on est-on arrivé à ce point ? Il n’y pas de secret concernant le sujet. Il leur a suffi de partir sur de bonnes bases, puis de continuer leur lancée toujours dans la bonne direction en optant pour les bonnes stratégies et en mettant à leur disposition les moyens nécessaires.

En 2010, la ville de Copenhague avait enregistré une moyenne annuelle de pas moins de 31 % concernant les déplacements quotidiens réalisés à vélo. Au centre-ville, les chiffres pouvaient même atteindre les 55%. Des chiffres que la municipalité espère encore voir en hausse actuellement. Mais la question se pose alors. Pourquoi les habitants de la ville privilégient le vélo en tant que moyen de transport au quotidien ?

La première chose que l’on remarque à Copenhague c’est que tout ou presque tourne autour du vélo. Que ce soit vu du ciel, à pied ou en voiture, lorsqu’on parcourt la ville, on ne peut que remarquer que les infrastructures destinées aux vélos sont omniprésentes. Tous les ingrédients pour encourager la pratique du vélo sont donc présents. Pour mieux comprendre, un petit bon en arrière est nécessaire.

Il faut donc savoir que c’est à partir des années 1960 que le vélo a commencé à se faire une place dans la vie de tous les jours des habitants de Copenhague. Suite à la Crise pétrolière des années 1970, une politique de promotion du vélo a vu le jour. Face aux prix exorbitants du carburant, les autorités n’ont eu d’autres choix que de procéder à un rationnement et prendre des mesures adaptées à la situation. A cette époque, on assiste donc à un énorme changement. L’usage de l’automobile se voit réduit au profit du vélo pour lequel la ville commence à adapter ses infrastructures. Dans les années 1980, Copenhague réadapte son aménagement urbain avec moins d’infrastructures destinées aux voitures. Les places de parking pour ces dernières par exemple commencent à se faire rares au centre-ville. Il devient donc assez compliqué de garer sa voiture. De plus les coûts élevés du carburant mais aussi de l’entretien de celle-ci commencent à peser lourdement sur les fiances de leur propriétaires.

On commence donc à se tourner vers le vélo. Moins couteux, plus rapide et plus pratique. Aujourd’hui encore, lorsqu’on pose la question aux habitants de Copenhague, « pourquoi opter pour le vélo comme moyen de transport ? », des études indiquent que seuls 5 % mettent en avant des raisons écologiques. 56 % d’entre eux évoquent la rapidité du vélo et 37 % parlent de la simplicité de ce moyen de transport. Il ne faut pas oublier un argument conséquent : les prix. Ainsi 29 % des personnes interrogées ont mis en avant cet argument pour justifier l’usage du vélo.

Il est aussi a noté que grâce aux efforts des autorités, notamment de la municipalité, la pratique du vélo à Copenhague est aujourd’hui plus sure. Le taux d’accident est en baisse. Selon Niels Torslov, responsable du service de circulation à la mairie, sur les 1,6 millions d’habitant que compte la ville, les accidents de circulation (tout type de transport confondus) font mois de 15 morts par an. D’après ce dernier, cela s’explique par une circulation plus légère, moins dangereuse, du fait des mesures prises vis-à-vis de l’usage des voitures mais aussi et surtout grâce à une stratégie d’urbanisme soigneusement conçue pour le vélo. Les infrastructures dédiées aux vélos sont pensées de façon à garantir confort et sécurité maximum aux cyclistes. Tout est fait de manière à répondre aux besoins de chaque cycliste et en fonction des nouvelles habitudes constatées.

Les projets immobiliers futurs sont déjà pensés de façon à s’adapter aux besoins des cyclistes. Chaque nouveau projet doit tenir compte de ces derniers et aménager des infrastructures qui leur seront dédiés : voies cyclables, parking vélo… Même chose pour les stations de métro qui doivent maintenant prévoir des rampes destinés aux cyclistes. Actuellement l’on prévoit que pour chaque logement construit, une place de stationnement pour voiture sera prévue contre deux à cinq places de parking pour les vélos. Les prochaines pistes cyclables pourraient même être construites plus larges (au moins 6 mètres) pour permettre à 3 cyclistes de rouler de front.

On constate donc qu’à Copenhague on ne fait pas les choses à moitié. Les stratégies les projets d’urbanismes et les différentes infrastructures sont réalisés de telle façon à ce que tout le monde puisse en tirer le plus d’avantages possibles, autant les piétons, les automobilistes, et surtout les cyclistes. Le secret est donc surement de trouver la bonne harmonie entre le tout pour parvenir à une satisfaction suffisante de tous les usagers de la route.

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À propos de l’auteur : Cédric Attali

One Comment

  1. marx 7 juillet 2014 at 18 h 34 min - Reply

    Ce n’est parce que les Danois sont plus intelligents plus disciplinés que le vélo fonctionne à Copenhague, c’est avant tout parce que la ville est… très plate ! Allez développer le vélo dans les villes de montagne vous m’en direz des nouvelles !

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