L’air est de plus en plus pollué et ce n’est pas près de changer vu le peu d’implication écologique de la part des gouvernements mondiaux. Mais ça permet de battre des records : la concentration de dioxyde de carbone dans l’air a dépassé le seuil historique de 400 ppm le jeudi 12 mai à Hawaï. Je ne suis pas sur qu’on doit se réjouir de ce record au final !

Pour la première fois depuis 1958 à Hawaï, on a pu observer que la quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a atteint 400 parties par million – ppm (cela veut dire qu’il y a 400 molécules de CO2 pour chaque million de molécules dans l’air).

C’est important principalement car c’est un seuil qui marque une progression stable de l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. – James Butler du Laboratoire de Recherche pour les Systèmes de la Terre de la NOAA (site de référence pour les mesure du CO2 dans l’atmosphère).

De nombreux scientifiques climatiques considèrent ce seuil comme étant à un niveau dangereux et il devrait être au centre des débats dans les négociations des Nations Unies pour le Changement Climatique.

Malheureusement, ce taux de 400 ppm va à l’encontre des recommandations des scientifiques qui affirmaient qu »il ne fallait pas dépasser les 350 ppm pour réussir à maintenir la hausse des températures mondiales en-dessous du seuil des 2°C au cours du siècle.

Le laboratoire de Mauna Loa n’est pas le seul à avoir enregistré ces pics de CO2, certaines stations en Arctique ont dépassé les 400 ppm il y a environ un an et les prévisions de James Butler ne sont pas meilleures ; d’après lui la moyenne mondiale de CO2 dépasserait les 400 ppm d’ici un an.

Selon les estimations, cela ferait 800 000 ans (5 millions d’années d’après certains) que la concentration de CO2 n’avait pas été aussi élevée.

On le rappelle, le dioxyde de carbone est un gaz a effet de serre qui emprisonne la chaleur et stagne dans l’atmosphère pendant des centaines d’années ; celui-ci est émis par les véhicules utilisant des carburants fossiles et bien sûr les industries (charbons, centrales électriques, …).

Lors des 800 000 dernières années, le taux de CO2 atmosphérique se trouvait entre une valeur de 180 ppm et 280 ppm mais se taux a vite augmenté avec la Révolution Industrielle pour atteindre à la fin du 19° siècle les 290 ppm. Aujourd’hui, ce taux varie généralement entre 370 et 380 ppm.

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À propos de l’auteur : Irina

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