Alors que l’hiver est encore bien installé dans notre région et la neige toujours présente à basse altitude, 3 collègues et moi avons inauguré notre saison de compétition le weekend du 24 mars, en nous rendant à 4h de route de Chambéry, direction Coggiola, petite bourgade Italienne dans le Piémont, pour la première manche de la SuperEnduro, le trophée Italien d’enduro très réputé !

Départ samedi matin tôt pour arriver aux alentours de midi sur les lieux afin de pouvoir réaliser quelques reconnaissances des 3 spéciales, car en Italie, les recos sont autorisées en Enduro, ce qui n’est pas le cas chez nous…

Après avoir croisé la pluie et la neige sur la route, nous voila en train de nous préparer sous un ciel gris plutôt menaçant, la journée se déroulera presque sans pluie, heureusement pour nous ! Les pistes mi-naturelles mi-aménagées sont toutes les trois très intéressantes: étroites et globalement rapides, avec quelques passages techniques et quelques raidillons ou la sortie de piste est à proscrire sous peine de galère sans nom! On fera une dizaine de navettes histoire de profiter au max du terrain sec avant le déluge prévu pour le lendemain …

Et chose promise chose dûe: Après une bonne nuit de repos et un petit déjeuner à base de « pastas » pour les uns et de Panettone pour les autres, nous étions partis pour une journée des plus fraîches et des plus humides: 5 degrés annoncés le matin sur la route, ça promet ! On se prépare, sans oublier ses gants et sa motivation, on arnache les plaques aux vélos et c’est parti pour la 1ere montée à force de mollet. Le programme initial comprenait 3 remontées de 400m de dénivelé, mais à la vue de la météo, l’organisation décida d’annuler la spéciale la plus raide, pour éviter les soucis et raccourcir la course à seulement une matinée. 30 minutes plus tard nous sommes au départ de la Spéciale N°1: on regarde comment cela se passe et force est de reconnaitre que la piste fut bien rincée toute la nuit ! Autant hier les Barons 2.3 (prototypes) étaient au top, autant aujourd’hui il aurait fallu monter du vrai pneu boue au profil plus acéré ! Chacun se lance comme il peut dans la pente et on assiste à un paquet de chutes! Dur de tenir le cap et de relancer comme il se doit avec cette boue grasse qui forme des ornières et qui paralyse les transmissions du vélo, on y arrive tant bien que mal et on rattrape au passage quelques concurrents en galère!

Arrivé en bas sans trop d’encombre, j’ai besoin de nettoyer la transmission, ne parlant pas Italien je ne sais pas ou aller, on trouve une fontaine sur le bord de la route, petit nettoyage de fortune et on est reparti, malheureusement mes collègues et moi mettrons trop de temps pour rejoindre la seconde spéciales et arriveront après notre heure, donc c’est cuit pour jouer le chrono mais il nous reste tout de même une belle descente à se faire ! Et la c’est le bonheur, la boue est tellement liquide qu’on retrouve une adhérence de folie! Ca va vite dans les enchainements mais malheureusement toujours des problèmes avec la boue dans la chaine me feront passer les côtes à pied… la piste a vraiment travaillé, et les ornières dans les parties raides sont vraiment gigantesques! On rejoint l’arrivée, déçus d’avoir ratés nos départs, mais encore extasiés par la descente qu’on vient de s’encaper ! Direction la douche…froide, on charge les voitures, on avale notre plat de pates offert et on rentre au bercail !

Même si les résultats de la 1ere spéciale étaient assez bons pour nous malgré les conditions (je fais 90eme sur 330 pour ma part), on ne pourra pas savoir vraiment à quelle place nous aurions fini si nous n’avions pas raté nos horaires de départ pour la SP2. Une course ou le choix des pneus était primordial! Malgré tout, une seule envie : y retourner pour faire mieux ! Rendez vous probablement le 28 avril à Pogno pour la suivante !

À propos de l’auteur : Cléa D

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