La capitale française est l’une des villes les plus dynamiques et novatrices en termes de mobilité. Selon les données de Strava, Paris est devenue en 2022 la capitale du commuting à vélo (dit aussi vélotaf ou même travailler à vélo). Nous vous proposons un tour d’horizon sur les habitudes des vélotafeurs de Paris. Prêt à découvrir le monde de la mobilité durable ?

Le commuting un phénomène en plein essor

Ces grandes métropoles voire mégalopoles qui grouillent à longueur de journée, voient apparaître davantage de vélo sur leurs bitumes. Si certains utilisent la petite reine simplement pour se balader, la majeure partie l’emprunte au quotidien pour aller travailler. D’après Strava, en 2022, 68% des activités de vélo enregistrées à Paris en 2022 sont des trajets de vélotaf. Comme à Londres, elles représentent plus d’un tiers des sorties effectuées à vélo. L’application Géovélo témoigne d’ailleurs qu’en plus du déplacement domicile-travail, il y a un vrai essor de la pratique du vélo de manière générale. Les français commencent par découvrir le vélo pour leurs trajets domicile-travail puis basculent sur une pratique plus touristique. Et cela aussi bien chez les hommes que chez les femmes. D’ailleurs, les françaises contribuent largement à l’excellente croissance enregistrée à Paris cette année.

Finalement, le constat est unanime, les déplacements à vélo pour rejoindre son lieu de travail à nettement augmenté à l’issue de la période Covid. Ainsi, les grandes villes ont alors su déployer des aménagements cyclables en faveur de la mobilité douce. Paris a ainsi pérennisée 52 kilomètres au total de ses pistes cyclables provisoires, dites « coronapistes », apparues en mai 2020 dans la capitale.

Un emploi sur Paris ? La ville est devenue la capitale du commuting

Le déploiement des aménagements cyclables est un vrai choix politique de la ville de Paris. Son objectif : permettre à un maximum d’usagers de se déplacer en toute sécurité à vélo pour dé-saturer aussi bien les voitures que les transports en commun. En ce sens, la capitale propose des aides financières pour inciter le déplacement à vélo. Par exemple, la municipalité offre 100€ pour un vélo mécanique, 600€ pour un vélo cargo ou triporteur.

Cependant, il n’y a pas que le domaine public qui pousse à la pratique du vélo. Les entreprises parisiennes suivent le mouvement. Qui de mieux que le lieu de travail lui-même pour motiver ses employés à venir travailler à vélo. On peut retrouver au sein de la capitale des entreprises qui proposent l’indemnité kilométrique à ses salariés. D’aprés Antoine Laporte-Weywada, directeur du développement de Geovelo. « La distance moyenne des trajets a augmenté en Île-de-France, passant de 6 à 7 kilomètres. Sur autant de trajets, ce n’est pas rien. »

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Aller au travail à vélo dans Paris. Ca vaut vraiment le coup ?

On le sait tous, le vélo c’est bon pour la santé ! Mais à Paris, il reste des aprioris sur la sécurité des pistes cyclables, sur la pollution qui inonde vos poumons, etc. Qu’en pense les usagers de la petite reine à Paris ?

Nous avons rencontré Orianne Drouet, auto-entrepreneuse de 32 ans, qui se déplace à vélo dans Paris. Elle y voit de multiples avantages ! Selon Orianne, rouler à vélo permet d’être à l’air libre, de s’activer, d’être à l’écoute de son environnement et peux même aller jusqu’à vivre une mini-aventure ! Et oui à vélo, dans Paris, il faut savoir s’orienter.  De son côté, Albane Godard, directrice de la fondation GoodPlanet, trouve également ce sentiment de liberté malgré une ville très dense avec de multiples contraintes. En effet, le stress est présent dû aux conflits d’usage de la route mais l’amélioration des infrastructures cyclables depuis le premier confinement rendent la pratique du vélotaf nettement plus agréable. Albane Godard, note par ailleurs, des progrès à faire sur le stationnement. Il y a encore trop peu d’espaces réservés aux deux roues. non motorisés.

Le conseil donné par nos interviewées parisiennes : « Demander à vos amis, collègues leurs avis sur les chemins. » Il peut être parfois plus agréable d’ajouter 5 minutes à son trajet mais de rouler sur davantage de pistes cyclables.