vers une interdiction des voitures polluantes en franceLes véhicules les plus polluants seront interdits à partir de 2012 dans huit agglomérations volontaires pour cette expérimentation : Paris, Saint-Denis, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Nice et Aix-en-Provence.

Bannir les véhicules les plus polluants des villes pour améliorer la qualité de l’air: les huit agglomérations volontaires pour expérimenter des zones réglementées à partir de 2012 s’appuieront sur une classification des véhicules les plus polluants. Ces zones « doivent être des moyens de redynamiser les centres-villes », souhaite la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, avec un projet de « nomenclature » organisant camions, utilitaires, voitures et deux-roues d’après leur niveau de pollution.

Les « Zapa », pour « Zones d’actions prioritaires pour l’air », nées des engagements du Grenelle de l’environnement, seront des zones urbaines interdites aux véhicules les plus polluants, s’inspirant de celles existant déjà dans quelque 180 villes européennes. Elles doivent être expérimentées à partir de 2012 et durant au moins trois ans dans huit agglomérations volontaires: Paris, Saint-Denis, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Nice et Aix-en-Provence. La plupart de ces villes sont visées par un contentieux européen pour non-respect des normes de qualité de l’air, ce qui pourrait valoir à la France de sévères amendes.

Selon l’OMS, il y aurait 42.000 morts prématurées en France chaque année du fait de problèmes de qualité de l’air, avait indiqué le ministère à l’été 2010. En milieu urbain, le trafic génère plus de la moitié des particules fines présentes dans l’atmosphère, particules pénétrant profondément dans les voies respiratoires, une part qui peut parfois atteindre 85%, rappelle le ministère.

La nomenclature proposée aujourd’hui établit quatre catégories de véhicules des plus polluants (A) au moins nocif (D) pour les deux-roues, les voitures particulières, les utilitaires et les poids lourds et bus. Des catégories calquées sur les normes européennes successives élaborées au fil des ans pour fixer les limites maximales de rejets polluants des véhicules. Dans la catégorie la plus polluante figurent les voitures datant d’avant le 30 septembre 1997 ou les deux-roues datant d’avant le 30 juin 2004.

« A l’instar du bonus malus pour le CO2, les Zapa doivent inciter les constructeurs à concevoir des véhicules de moins en moins émetteurs de particules, c’est avant tout un enjeu de santé publique », souligne Nathalie Kosciusko-Morizet. L’expérimentation se fera toutefois « à la carte »: les agglomérations seront en effet libres de n’interdire leur zone qu’à une certaine catégorie de véhicules, par exemple seulement les poids lourds, souligne le ministère. Le périmètre géographique et certaines modalités comme les horaires ou les périodes d’interdiction sont également laissés à la discrétion des villes.

En Europe, des « zones de faibles émissions » existent déjà à Stockholm, pionnière en 1996, Londres, Copenhague, Prague et « dans 43 villes d’Allemagne, dont Berlin », souligne à l’AFP, Joëlle Colosio, chef du service du qualité de l’air à l’Agence pour l’environnement et la maîtrise de l’énergie (ADEME). La mise en place de ces zones n’a pas entraîné « une disparition de la pollution, mais les données montrent une vraie diminution », assure-t-elle, soulignant l’importance d’une zone étendue pour entraîner un impact sensible.

Sources : lexpansion.lexpress.fr

À propos de l’auteur : Citycle

One Comment

  1. Lérisson 4 juin 2011 at 15 h 22 min - Reply

    Les camions, et certains cyclos je veux bien, mais le sans emploi qui n’a pas un rond pour s’acheter une bagnole digne de ce nom il ira faire ses course comment ? Voir un employeur comment ? Emmener son nouveau né malade chez le médecin comment ?
    Il ne faut pas exagérer.

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