Le vélo couché, c’est encore les utilisateurs qui en parlent le mieux. Parole alors à Bernard qui a accepté de nous en dire plus sur cette tendance qui l’a « rendu accro ».
Plus qu’une tendance
Le vélo couché, cela fut pendant longtemps un rêve pour moi. Puis un mini burn-out et le fait de savoir qu’un loueur et vendeur de vélo couché, était présent à proximité de Grenoble m’ont incité à sauter le pas. J’avais lu dans « Carnet d’Aventures » des récits de voyageurs qui avaient choisi ce type de vélos pour vivre leur périple. Cela m’attirait. J’ai loué puis acheté une Speed Machine de chez HP Velotechnik avec guidon haut en U. Je ne suis pas un grand sportif mais je roule régulièrement avec un VTC ou un vélo de course . Je suis assez lourd. Malgré cela, j’ai trouvé rapidement l’équilibre du vélo couché à deux roues.
Je suis vraiment étonné que nous ne soyons pas plus nombreux à utiliser ce genre de vélo en particulier dans des villes comme Grenoble. En général quand on l’a essayé le vélo couché, on en devient accro. Sachez néanmoins que pour apprivoiser ce type de machine, au moins au début, il faut l’utiliser très régulièrement. Je vais tous les jours au travail avec mon vélo couché et ainsi je suis très à l’aise.
Idéal aussi pour de longues distances
J’ai testé le vélo couché aussi sur des côtes régulières avec des pourcentages moyens. J’ai été séduit, conquis. L’utilisation régulière m’a permis de retrouver une énergie positive. Cela fait un an et demi que je roule régulièrement avec ma Speed Machine. Jusqu’à présent j’ai surtout fait des randos à la journée. La seule virée cyclotouriste que j’ai fait avec ce vélo, sur deux jours fut un petit bout de Via-Rhôna puis la Dolce Via jusqu’à Lamastre par la vallée de l’Eyrieux et retour en Ardèche avec des partie en gravier, d’autres en terre. J’ai fait jusqu’à 160 km dans une journée. Vu le confort de cet engin, c’est l’idéal pour faire de la longue distance. L’Association Française de vélo couché (AFVC) organise d’ailleurs des manifestations régulières à travers la France.
Le vélo couché en 3 questions
Les avantages du vélo couché, selon vous, sur une bicyclette traditionnelle ?
Bernard : L’avantage du vélo couché est sa position et son confort. Je n’ai pas de douleur au postérieur ni au dos. Donc, je n’ai pas à rechercher de selle qui ne me fasse pas souffrir . La position horizontale fait travailler les muscles différemment. Vis à vis des équipements, j’utilise des sacoches vélo Ortlieb que j’avais pour mon VTC. Par contre, on ne peut utiliser de sacoche avant. J’ai adapté un porte bidon de récup que j’ai fixé sur la coté. Je peux boire en roulant. J’ai un phare avant très puissant.
Avez-vous réussi à convaincre d’autres cyclistes de se mettre au vélo couché ?
Bernard : Il est vrai qu’en deux-roues, il faut un certain temps d’adaptation. Mais malgré mes plus de 100 kgs, cela a été assez rapide pour moi, car la speed machine avec une roue avant de 20 pouces et un guidon en U est sûrement le plus facile pour apprendre l’équilibre avec ce type d’engin. Je n’ai pas réussi à convaincre d’amis ou de membres de ma famille à rouler en vélo couché…Même si ces engins existent depuis longtemps, les gens restent surpris. Le peu de commerçants réparateurs de ce type de cycles est sûrement un frein à son développement. J’ai la chance d’en avoir un pas trop loin de chez moi.
Un vélo comme le votre ne passe pas inaperçu, quelle est en général la réaction des gens ?
Bernard : J’ai régulièrement des remarques positives ou négatives. Parfois les critiques des automobilistes sont virulentes car on me reproche d’être peu visible. Pourtant j’ai un fanion. Je roule avec un gilet fluo ou une veste rouge et j’ai maintenant un casque jaune. Je ne suis pas complètement au ras du sol… Certaines personnes me demandent des informations sur ma monture. Certains croient que je suis handicapé ! Les utilisateurs de vélos couchés ne sont en général pas des prosélytes. Ce qui fait que nous restons peu nombreux. Les médias ne parlent jamais du vélo couché… Pour ma part, j’aime partager le plaisir que j’ai de rouler en speed machine…
Bonsoir,
J’ai moi même un Velokraft VKHI que j’ai équipé d’un jbar Pelso. C’est comme un ubar et on avance comme un tapis volant, sublime!!!
Moi non plus, je n’ai pas réussi à convertir qui que ce soit.
Je roule également couché en Pelso Brevet, un super velo!