Transformer les déchets plastiques littoraux en billets de loterie afin de financer leur collecte. Tel est le but du projet BOTO afin de préserver l’environnement d’aujourd’hui et celui de demain. Explications…
269 000 tonnes. C’est le nombre approximatif de déchets plastiques qui flotteraient sur toutes les mers du monde. Bien que des milliers de bénévoles et d’associations tentent de les enlever régulièrement, ces ordures reviennent salir et polluer inlassablement les plages. Ils gâchent d’abord le paysage et nuisent surtout indéniablement à l’environnement. Face à une telle situation, Quentin Armand a décidé d’agir. Le jeune homme a ainsi proposé une loterie dépolluante. Une méthode pour le moins originale afin de préserver et de nettoyer nos littoraux.
Un concept original
Baptisé BOTO, ce projet novateur devrait permettre de débarrasser les plages de tous leurs déchets. Comment cela va fonctionner ? Tout simplement en donnant une valeur potentielle à des choses qui n’en ont aucune. L’idée de son fondateur Quentin Armand est en effet simple : il faut changer des ordures en « possibilités » de gagner quelque chose. Dans ce cas précis, ce sera des billets de loterie et qui seront ensuite revendus afin de financer davantage le nettoyage du littoral.
Pour mener à bien son projet, Quentin Armand va se déplacer à vélo le long de la côte atlantique française. Il s’engage à effectuer tous les 70 km une collecte de déchets plastiques sur la plage. Ces déchets, il compte les broyer et les compacter pour ensuite les transformer en billets et les proposer en dépôt à des établissements riverains : campings, offices du tourisme ou commerces ayant préalablement acceptés d’être partenaires du projet.
L’enjeu du projet est entièrement environnemental, et à but non lucratif précise-t-il. Les fonds récoltés seront uniquement dédiés au financement des opérations de nettoyage et de préservation des littoraux. Chaque nouveau «billet» représentant alors une action passée de nettoyage du littoral sera vendu alors à 1€50.
Soutenir le projet
Pour Quentin Armand, le premier parcours commencera dès le 1er mai et durera un mois. Il arpentera la côte atlantique française du nord au sud. Cette première mise en œuvre du projet BOTO se verra comme une expérience et une démonstration visant à susciter des vocations.
Il souhaiterait que l’idée soit reprise à l’échelle d’une ou de plusieurs communes voire même de régions et de pays. Et pourquoi pas devenir récurrente afin de contribuer plus efficacement et souhaitons-le, à l’échelle internationale, à la protection du littoral. Mais pour l’heure, BOTO nécessite encore quelques soutiens. Un projet Ulule est toujours en place sur le site de financement participatif dédié à pourvoir aux besoins de cette première belle aventure qui, souhaitons-le, puisse réellement porter ses fruits.