Un rapport préliminaire, publié pour le compte de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), indique que la température moyenne mondiale pour 2008 est de 14,3°C, ce qui en fait le dixième année la plus chaude observée depuis 1850.

Office Météorologique du Royaume Uni, 16 décembre 2008

Les climatologues du Met Office Hadley Center et de l’Unité de Recherche Climatique (CRU) de l’Université d’East Anglia sont chargés de tenir à jour les archives du climat de la planète pour l’OMM. Ils indiquent que la température est en légère baisse par rapport aux années précédentes de ce siècle, en partie en raison du courant « La Niña » qui s’est manifesté dans l’océan Pacifique en 2007. La Niña coïncide généralement avec des températures froides, et 2008 l’est légèrement plus que la norme en l’état actuel des conditions climatiques. Le Professeur Phil Jones, de la CRU, déclare que « l’élément le plus important dans la variabilité annuelle des températures moyennes mondiales est celui de la phase et de l’amplitude des variations de températures en surface de l’océan Pacifique à l’équateur qui amènent à l’apparition de La Niña et El Niño ».

Les dix années les plus chaudes observées l’ont été depuis 1997. Les températures mondiales pour la période 2000-2008 sont près de 0,2°C supérieures à la moyenne de la décennie 1990-1999.

Le Dr Peter Stott du Met Office indique que notre comportement induit cette évolution : « L’influence humaine, en particulier les émissions de gaz à effet de serre, a considérablement augmenté les chances d’avoir de telles années chaudes. En comparant les observations avec la réponse attendue du climat aux causes de réchauffement dues à l’homme et à la nature, on voit que la température de la planète est maintenant supérieure de 0,7°C à ce qu’elle serait si l’homme n’avait pas modifié le climat. »

Température de l’année 2008 au 8ème rang ds records

Globalement, la température de l’année 2008 est supérieure de 0.31°C à la moyenne des années 1961-1990. Dans l’hémisphère nord, elle est 0.51°C au dessus de la moyenne (au 8ème rang des records), et dans l’hémisphère sud, de 0.11°C (20ème rang).

L’évaluation de l’augmentation des probabilités de réchauffement attribuables à l’influence de l’homme est menée en collaboration constante par le Met Office Hadley Center et l’Université d’Oxford. Commentant l’augmentation de ces probabilités d’années chaudes en raison des changements climatiques dus à l’homme, le Dr Myles Allen de l’Université d’Oxford, observe que « globalement, cette année aurait été considérée comme chaude, même aussi récemment que dans les années 1970 ou 1980, mais nos ancêtre de l’époque victorienne l’auraient trouvé torride. »

Parallèlement à la tendance au réchauffement, la température continue à fluctuer d’année en année en raison de variations naturelles. M. Stott ajoute qu’ « en raison des changements climatiques, ce qui aurait été précédemment une année exceptionnellement rare est désormais devenue tout à fait banale. Sans l’influence humaine sur le changement climatique, nous aurions eu 50 fois moins de chances de connaître une année chaude en 2008. »

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Sources : synergy-space , contreinfo

À propos de l’auteur : Citycle

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