Une récente étude a montré des résultats inquiétants pour l’environnement : l’Europe est sujet à un déficit de 7 milliards d’abeilles ce qui posent un certain problème pour la pollinisation des cultures. La situation touche particulièrement la France mais aussi l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie.

Les chercheurs qui ont réalisé cette étude démontre que l’Europe accuse un déficit de 13.4 millions de colonies d’abeilles ce qui correspond à environ 7 milliards d’abeilles. Ces insectes ont une réelle utilité et ce manque entraine des soucis pour la pollinisation de notre agriculture.

Le développement des cultures oléagineuses utilisées dans la fabrication des agrocarburants a été trop rapide par rapport à la croissance des colonies d’abeilles sur la période 2005-2010 ce qui a causé ce manque.

L’Europe a seulement deux tiers des colonies d’abeilles dont elle a besoin, soit un déficit de 13,4 millions de colonies, l’équivalent de 7 milliards d’abeilles. – issus des résultats de l’enquête

Entre 25 et 50% des colonies d’abeilles nécessaires sont présentes en France et en Allemagne mais ce déficit est particulièrement important en Grande-Bretagne où seulement un quart des abeilles nécessaires sont présentes.

Mais pourquoi s’inquiéter autant du manque d’abeilles ? Les abeilles servent à la pollinisation de notre agriculture et leur absence crée une dépendance vis-à-vis des pollinisateurs sauvages, comme  les bourdons, qui se révèlent être plus vulnérables, notamment pour les monocultures. Il faudrait donc mieux protéger les pollinisateurs sauvages afin de ne pas tuer toute un population de la faune.

Cette étude montre que la politique européenne en matière d’agrocarburants a pour conséquence imprévue de nous rendre plus dépendants des pollinisateurs sauvages. Il y a une déconnexion entre les politiques environnementales et agricoles en Europe: les agriculteurs sont encouragés à cultiver des oléagineux, mais il n’y a pas suffisamment de réflexion sur la manière d’aider les insectes à assurer la pollinisation. – Tom Breeze et Simon Potts, deux des auteurs de l’étude.

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À propos de l’auteur : Cédric

One Comment

  1. Abeilles France 23 février 2014 at 3 h 02 min - Reply

    La vie des apiculteurs pros n’est pas évidente, si l’état la facilitait un peu au lieu de financer des pesticides, ça irait déjà mieux.

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