l’Etape du Tour passant dans notre jardin cette année (Annecy Semnoz) – merci Velo Magazine et ASO – l’entrainement est pour moi l’occasion de découvrir quelques cyclo-sportives régionales en préparation, afin de me familiariser au roulage en grand nombre (plus de 10,000 participants à l’Etape du Tour!).

J’étais donc au départ de la Time Mégève Mont Blanc ce week-end dernier, 25ème édition de cette course et 10ème anniversaire de son parrainage par la célèbre marque de bijoux tout carbone. Greg Lemon en était l’invité d’honneur et se prêtait volontiers à l’exercice des autographes la veille de la course dans le village.

Première surprise en arrivant le samedi : un grand nombre de cyclistes sur les routes à l’échauffement. Je n’en suis pas. Mon coach d’aviron m’ayant toujours incité à « surcompenser » la veille d’une compète, en axant l’entrainement sur un gros effort l’avant-veille. Chacun son style… Je rejoins donc le village assez animé, où j’essaie un pédalier Rotor et achète une sorte cotte de maille coton Sportful qui semble idéale sous le maillot pour toutes conditions.

Deuxième surprise le lendemain matin en voiture sur la route à 7h00 le jour de la course : des coureurs viennent à vélo, et carburent déjà 2h30 avant le départ de la course! Sans doute des prétendants au « sprint » de 80km, qui comporte quand même 2200m de D+ et 2 cols ou plutôt deux fois le même col (celui des Saisies), par 2 versants : Praz sur Arly, puis Bizanne le gros morceau – ou tout simplement des forçats de la pédale!

Pas de stress particulier au départ. Je découvre, et l’objectif est de finir. Je porte la fameuse cote de maille, un Odlo fin, le maillot de la course, et le coupe-vent. Les deux bidons sont pleins, l’un avec du Malto pour le début, l’autre avec du Hydrixir Menthe pour le deuxième col. Autour de moi un peu tous les styles, du super pro en Fusion Road Tubeless et pédalier Rotor au cyclo en Krylion. Pas mal de Grand Prix 4000S, et de PRO4 Service Course.

Malgré que le départ soit « fictif » (départ Chrono 10 km plus loin), ca roule assez vite et surtout dans tous les sens. Les routes sont truffées de nids de poule, des gars crèvent tous les 100 mètres (ils doivent pas acheter leurs pneus au bon endroit, je me dis en ricanant), des bidons sautent de partout, je m’en prends un sur la roue arrière… Premier rond point, une bonne partie passe à gauche, ne respectant pas les instructions de course. Tout le groupe finit par se répartir sur l’ensemble de la route, forçant les voitures en sens inverse à attendre que la vague passe. Tout ca crée une confusion ou tu te concentre sur tes roues, et évite les pièges.

Ce qui ne m’empêche pas de me prendre un nième trou fatal : crevaison du pneu arrière. Je sors le Pit Stop pris à l’entrepôt exprès, et là stupeur : ca gonfle pas, rien ne sort ! J’ai pourtant revu la vidéo de Vittoria la veille sur comment l’utiliser. Je bouge un peu la bombe (sans doute pas le truc à faire, vu qu’ils insistent sur le fait de la garder dans l’axe)et là tout se met à sortir entre le flacon et le joint caoutchouc : latex plein les mains, pneu toujours à plat, et tout le monde est loin. La journée commence mal !

Je maudis Vittoria, les bombes latex sans embout qui se visse sur la valve, les chambres à air, les nids de poule, les responsables de la voirie, le gel/dégel, les cyclosportives, le mec devant qui m’a pas prévenu du trou, et surtout moi-même pour pas voir une bonne vieille chambre et une pompe! Et puis là, alors que je me prépare à ruiner les cales en rentrant à pied, chance, une voiture balai de la MB race que la course a eu la bonne idée d’appeler à contribution arrive ! Elle vient de récupérer un autre participant qui a voilé sa roue en se prenant un bidon à bouchon vissé! Mon sauveur sort son support vélo, une chambre (plus une en secours pour la suite), une pompe à pied. En quelques minutes c’est fait et me voilà reparti! Merci!!

Tout remonté par cette déconvenue je pédale à fond, évacue le stress et suis très soulagé quand j’arrive à recoller les derniers. La montée du col des Saisies par Praz sur Arly est douce, et une bonne entrée en matière. Bon ravitaillement au col, à côté du rond point avec le Moutain Biker. Superbe descente sur Villard sur Doron. Puis le vrai test : Bizanne. Cela passera t’il en compact ?
Clairement ca tire, mais ca passe assis en 34/28 pour la plupart, avec quelques raidillons debout en 34/24 (avant dernier pignon). On finit dans le nuage, et quelques un mettent pied à terre. Le ravitaillement est juste en dessous du col. Le plus dur est fait.

La fin est tranquille, avec un peu de vent de face et quelques crampes dans les 10 derniers kilomètres. Je passe la ligne d’arrivée et le temps de prendre un dernier ravitaillement, voilà le vainqueur des 148km qui arrive. Respect !

Je finis 327ème sur 501, sauvé par le fait que ma crevaison soit intervenue au 9ème km! 1km plus tard j’étais après le déclenchement du Chrono et je me prenais au moins 30 minutes de plus!

Direction le palais des sports pour le déjeuner, très bien organisé, avec des bénévoles souriant et des jeunes hyper motivés!
Donc une superbe cyclo pas Label D’or pour rien, que je vous recommande vivement. D’ailleurs les nombreux étrangers (italiens, Anglais, Espagnol et même Australiens) ne s’y trompent pas. L’année prochaine je ferai la 110km, qui ajoute le Col des Aravis. Prochains entrainements probablement avec la Morine Vallée d’Aups le 23 et La Grand Bo le 30. Faudra bien cela pour se préparer aux 3500m de D+ sur 125km et le Semnoz au final de l’Etape !

En tout cas à la prochaine je prends 2 chambres et 2 cartouches !

Been there, done that, got the T-Shirt!

 

À propos de l’auteur : GuillemetteP

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