Maman souhaitant remettre le vélo au centre des déplacements en famille, Sira Keita, fondatrice de Vélowomon, a accepté de répondre à nos quelques questions. Entretien !

Présentez-nous brièvement Vélowomon…

VéloWomon est une association sur Lambersart (Hauts de France) qui a pour but de promouvoir un usage et une pratique du vélo familial en alternative à la voiture, pour le respect de l’environnement.

Vous proposez des vélos familiaux. En quoi ça consiste ?

L’association a trois missions celles de sensibiliser, accompagner, et l’accessibilité pour tous par « louer un vélo ». Pour les particuliers, cela consiste en la location de vélos (1/2 journée – journée – ++ sur devis). Aussi des prestations d’accompagnement de particuliers qui ont besoin d’être mis en confiance. Pour les structures de la petite enfance et l’enfance, nous proposons des prestations d’accompagnement à la pratique des vélos familiaux (essai, courte balade à travers un ou plusieurs ateliers). Nous proposons des prestations de découvertes et essais de nos vélos lors événements autour du développement durable pour les entreprises engagées dans une démarche RSE, … Nous faisons aussi de l’accompagnement individuel à la carte de salariés sur leur trajet maison/école- travail.

Pourquoi une telle initiative ?

Cette idée de projet éco-mobilité est née un matin de février 2014 dans ma tête alors que j’emmenais mes fils à l’école en vélo. Malgré le pic de pollution annoncé, je constatais toujours autant d’embouteillages. Révoltée face à ce manque de prise de conscience, j’ai décidé d’agir pour faire bouger les choses. A noter que j’avais cette envie de me sentir plus en adéquation avec mes valeurs, que j’étais en congés parental et que j’avais envie de changer de trajectoire professionnelle. Rien de tel que de se servir de sa propre expérience.

Vélowomon voit le jour dans ce contexte d’urgence où il nous fallait trouver ensemble des solutions pour que les citoyens, et les familles en particulier, n’aient plus systématiquement recours à la mobilité “moteur” dans leurs trajets quotidiens. Le projet de l’association est créé en 2015. L’objectif ? Proposer des solutions de mobilité durable à vélo en famille. Vélowomon a l’ambition de proposer une offre de mobilité écologique complémentaire à l’existant et particulièrement adaptée aux familles. L’association a vocation économique.

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Comment avez-vous fait pour mettre en place le projet ?

Savoir s’entourer et fédérer un bureau autour de soi est essentiel. Il a aussi fallu trouver des parents motivés qui ont goût à se servir de la pédagogie pour transmettre l’envie de faire du vélo et lever les appréhensions en ce qui concernent le transport des enfants. J’ai aussi dû répondre à des appels à projets qui on permis de financer les 3 premiers vélos (Appel à projet citoyen ville de Lambersart, Fondation Norauto).

Comment faire concrètement si on veut louer un vélo ?

Pour le moment, pour louer,  il faut passer par le site. Il faut réserver en ligne et se rendre sur Lambersart. Nous avons répondu à un appel à projet pour notre boite à velow qui pourrait permettre de faciliter l’accessibilité des vélos cargos via une solution innovante de stockage et d’accès en libre service. La Métropole de Lille et la fondation Macif nous soutiennent mais il nous manque un financement. Mais surtout l’accord de la collectivité pour les autorisations d’occupation du territoire et espaces publics. Nous avons aussi participé au concours Aviva pour obtenir les fonds restants.

Combien de personnes constituent votre équipe ?

Le bureau de l’association se compose de 4 personnes. Et nous sommes une cinquantaine d’adhérents.

Quel est le retour des visiteurs en général ?

Les personnes cautionnent à fond l’existence de l’association et ses services. Ils trouvent que l’idée est géniale. Ils souhaitent que l’association se développe avec notamment dans la Métropole plusieurs boites à Velow, avec lesquelles, en plus de la location, nous pourrions proposer des animations autour de balades et du vélo. Un questionnaire est d’ailleurs en cours auprès des métropolitains.