Aller au travail à vélo, cela comporte de nombreux avantages. A vélo, on évite notamment les bouchons. On évite donc d’arriver en retard au bureau. Pédaler pour se rendre au travail, cela permet aussi de réduire le stress. Il a par ailleurs été démontré que les gens qui moulinaient pour aller au boulot étaient beaucoup plus productifs. En outre, il faut savoir qu’aujourd’hui, en étant vélotafeur, on peut jouir de l’indemnité kilométrique vélo. Justement, cette fameuse indemnité, nous vous en parlons…

Quelques rappels sur l’indemnité kilométrique vélo

L’IKV ou l’indemnité kilométrique vélo, il s’agit la prise en charge par l’employeur des frais de transport des salariés effectuant leur trajet domicile-travail à vélo. Elle a été créée par la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte publiée le 17 août 2015. Elle a été proposée par le Club des parlementaires pour le vélo et le Club des villes et territoires cyclables. Cela s’est fait dans le but d’inciter plus de salariés à se rendre au travail à bicyclette. Cette fameuse IKV prend donc la forme d’indemnités. Leur montant est calculé selon le nombre de kilomètres parcourus par le salarié. Il faut également savoir qu’elle est facultative pour les employeurs. Cela appartient à chaque employeur de mettre en place ou non l’indemnité kilométrique vélo.

indemnité kilométrique vélo en quelques mots

Si l’indemnité kilométrique vélo est adoptée au sein d’une entreprise, le décret n°2016-144 du 11 février 2016 fixe son montant à 25 centimes d’euros par km. Son paiement par l’employeur bénéficie dans ce cas d’une exonération de cotisations sociales. Le plafond est ici de 200 euros par an. Pour les salariés, la somme versée par l’employeur en guise d’ indemnité kilométrique vélo se voit exonérée d’impôt sur le revenu. Cela, également dans la limite de 200 euros par an. A noter en outre que pour un vélotafeur, cette IKV est cumulable. Elle l’est avec le remboursement de l’abonnement de transports publics pour les trajets vélo effectués en rabattement. Que ce rabattement soit vers une gare ou une station, le salarié qui habite en dehors du périmètre de transport urbain doit ainsi pouvoir se faire rembourser ses frais lorsqu’il fait appel à plusieurs modes de transport différents.

>> A LIRE : Pourquoi le vélotaf est la bonne résolution de 2017

Quid de la fonction publique ?

L’indemnité kilométrique vélo dans la fonction publique est pour l’heure en phase expérimentale. Pour le moment, seuls les agents relevant des ministères chargés du développement durable et du logement ainsi que de leurs établissements publics entre leur résidence habituelle et leur lieu de travail peuvent en profiter. Cela a été décrété par le décret n°2016-1184 du 31 août 2016. Cette expérimentation pour la fonction publique est prévue pour une durée de deux ans. Toutefois, dans certaines agglomérations telles que celles de La Rochelle, l’instauration du dispositif pour les agents est déjà effective. Pour leur part, les élus communautaires ont voté oui à l’IKV pour leurs agents seulement un mois après la parution du décret relatif au versement de l’indemnité kilométrique vélo par les employeurs du privé.

>> A LIRE AUSSI : Le Titre mobilité, la nouvelle solution pour favoriser la mobilité professionnelle douce

Devenir vélotafeur

Bien-être au travail. Ponctualité. Hausse de la productivité. Autant d’arguments qui poussent à devenir vélotafeur. Aujourd’hui pour pouvoir jouir de l’IKV, rien de plus simple ! Si vous travaillez dans le privé et que votre entreprise a décidé d’adopter le dispositif, demandez à votre employeur quelles sont les conditions qui vous permettront de toucher votre indemnité en tant que vélotafeur. Effectivement, comme l’indemnité kilométrique vélo est facultative, ce dernier est libre de définir par exemple la liste des justificatifs que vous devrez fournir. Votre employeur est également habilité à fixer les seuils de versement minimum et maximum de l’IKV. Pour calculer facilement votre indemnité kilométrique en fonction de votre itinéraire vélo domicile/travail, vous pouvez faire appel à des outils tels que celui créé par Géovélo.

Comment estimer son IKV

A noter que l’IKV peut être mise en place par accord d’entreprise. Cela peut aussi se faire par décision unilatérale de l’employeur, après consultation du comité d’entreprise ou des délégués du personnel. Si vous souhaitez en profiter, n’hésitez donc pas. Sollicitez et encouragez les responsables à mettre en place le dispositif. Pour ce faire, vous pouvez leur adresser une lettre, en prenant exemple sur des modèles téléchargeables en ligne. En outre, sachez qu’aujourd’hui, il y a l’Observatoire de l’indemnité kilométrique vélo. Parrainé par Ségolène Royal et Alain Vidalies, il s’agit d’une initiative portée par le Club des villes et territoires cyclables et l’ADEME. Cet observatoire de l’IKV a été créé afin de mieux faire connaître le dispositif et le développer. Parmi ses missions : aider les employeurs, collectivités, associations… à mettre en place l’indemnité kilométrique vélo, valoriser les structures qui s’y engagent et également établir un suivi de sa mise en œuvre. Pour plus d’informations, retrouvez les démarches à faire afin de bénéficier de l’IKV.

Sources :

À propos de l’auteur : Dera

One Comment

  1. Fab 24 septembre 2017 at 8 h 30 min - Reply

    Bel article mais malheureusement cette indemnité est vu comme une taxe pour les employeurs. Ayant eut des patrons roulants très souvent dans de gros 4×4 de sport allemand dont les diverses taxes pollution n’ont aucune incidence sur leurs achats, ceux-ci ne sont absolument pas prêt à mettre en place ce système. De plus, les velotaffeurs sont considérés malheureusement comme des marginaux donc sans une mise en place obligatoire d’une indemnité, cette mesure restera marginale. Pourtant si il y avait une véritable volonté politique, je suis certains que le nombre de velotaffeurs exploserait dans les grandes villes réduisant le nombre de véhicules avec tout les avantages que cela procurerait…

Laissez un commentaire

Autres articles que vous pourriez aimer