Alors que les pics de pollution en Europe ne diminuent pas, certaines grandes villes européennes entreprennent des mesures pour lutter contre ce fardeau du monde moderne. Un fardeau qui a des conséquences sur le plan environnemental mais aussi sanitaire. Alors, quelles sont ces mesures prises dans les différents pays d’Europe ? 

Pollution en Europe, les mesures prises à Zurich

Favoriser la marche et le vélo

Bilan des mesures anti pollution a zurich

A Zurich, en Suisse, la municipalité a décidé de miser sur les modes de déplacements doux. Depuis plusieurs années, le dispositif « Zurich à pieds » promeut la marche dans les rues de la ville. Grâce à projet, de nombreux sentiers pédestres ont pu être mis à disposition des piétons. Un parcours interactif est également proposé via une application mobile spécialement dédiée à la marche et au vélo.

Pour inciter la population à pédaler, la ville a également mis en place un dispositif appelé « Vélo Masterplan ». Il vise à étendre et sécuriser le réseau cyclable de façon cohérente. Toujours afin de promouvoir l’usage du vélo, Zurich a installé des planificateurs d’itinéraires cyclables électroniques. De plus, un service de livraison à vélo a été créé à destination des particuliers. Enfin, la municipalité n’a pas oublié de subventionner les entreprises proposant un programme vélo-travail pour leurs employés. L’offre et la qualité du réseau de transport en commun de la ville ont été améliorés. Tout cela a été rendu possible notamment en perfectionnant le système de communication envers les usagers.

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Réduire l’usage de la voiture en ville

Dans un souci de réduction de l’usage de la voiture, la ville a réduit son offre de stationnement réduit. Et ce, depuis les années 90 déjà. En parallèle, un programme de covoiturage a été mis en place, tout comme une limitation de vitesse à 30 km/h en ville et à 50 sur les routes. A noter qu’à Zurich, tous les événements attirant plus de 5.000 personnes doivent prendre en charge l’offre de transport en commun et offrir des billets combinés.

Et afin de mieux informer ses habitants sur la qualité de l’air, une application mobile baptisée « AIRCHECK » a été développée à l’initiative du ministère de la santé et de l’environnement de la ville. Elle permet à la population de s’informer en temps réel sur le niveau de pollution de l’air.

Les mesures prises par Londres

De meilleures infrastructures pour les piétons et les cyclistes

Récapitulatif des mesures anti pollution a londres

Pour sa part, Londres a aussi entrepris des actions pour favoriser la marche et le vélo. La capitale anglaise a, par exemple, créé le programme « Better Streets » en 2009. Programme ayant comme objectif d’améliorer la qualité esthétique et fonctionnelle des espaces publics Londoniens. La ville a également décidé de mettre en place une meilleure signalisation pour la sécurité de ses piétons. Et pour les cyclistes, 135 km de pistes cyclables ont été aménagées, dont une autoroute vélo. Depuis 2010, Londres propose un système de location vélo mettant à disposition plus de 11 000 vélos.

Une réduction du nombre de voitures

Par ailleurs, dans le but de réduire le nombre de véhicules motorisés en circulation, Londres a décidé d’apporter des améliorations à ses transports en commun. Des bus hybrides ont notamment rejoint les 8 000 bus dont la ville disposait déjà. En 2012, ce sont les taxis Londoniens qui ont été touchés par des mesures. Les voitures des taxis doivent désormais avoir moins de 15 ans pour pouvoir circuler en ville. Plus de 6 000 taxis ont ainsi été retirés de la circulation en 6 ans. D’ailleurs, depuis le 1er janvier 2018, Londres a instauré les Zero Emission Capable Taxis, une nouvelle condition pour obtenir la licence. Les taxis ne doivent pas émettre plus d’un certain niveau d’émissions de CO2.

En parallèle, la ville a mis en place plusieurs programmes de promotion d’autopartage avec des voitures hybrides ou électriques. Elle a également décidé d’interdire la circulation des véhicules les plus polluants dans certains de ses quartiers. Pour ce faire, depuis 2008, elle a mis en place des LZE (ou Zones à Faibles Emissions).

Les solutions anti pollution adoptées à Berlin

La pollution en Europe, bilan des mesures de Berlin

Depuis 2008, Berlin améliore ses infrastructures vélo. Résultat, l’usage de la petite reine a doublé dans la ville. La capitale allemande a, par ailleurs, procédé à la mise en place d’un sens unique sur les rues dotées de pistes cyclables. Le nombre de ces pistes a également augmenté. La qualité des transports en commun s’est vue nettement améliorée afin d’inciter sa population à se détourner davantage de l’automobile. Ainsi, la fréquence des transports en commun a augmenté, les lignes de métro ont été étendues. Les bus sont dorénavant équipés de filtres à particules diesel (DPF), tout comme les voitures municipales.

Est déjà en place, un plan de gestion de la mobilité pour les entreprises, les navetteurs, les écoles et les personne âgées. En 2011, s’est ajouté un programme de gestion de stationnement. Programme qui a instauré une augmentation du nombre de places payantes. Il a également permis de mettre en place des parkings avec des règles spéciales pour les habitants, les clients et les entreprises.

Tout comme à Londres, la ville dispose de zones à faible émission, dans lesquelles les véhicules polluants ne sont pas admis. Ces zones couvrent plus de 80km2 en centre-ville. Une limitation de vitesse à 30 km/h dans les zones résidentielles a aussi été mise en place par les autorités. En 2012, la ville et la société civile ont mis au point un plan d’action de l’air pur, avec l’aide d’ONG.

Les actions mises en oeuvre à Copenhague

Les mesures prises à Copenhague contre la pollution

Dans la capitale danoise, 360 km de pistes cyclables larges et éloignées du trafic automobile ont été construites. Des autoroutes spécialement dédiées aux vélos ont été aménagées. Pour inciter toujours plus de monde à pédaler, la ville a autorisé les bicyclettes dans les transports en commun. La priorité aux cyclistes a été mise en place à de nombreuses intersections. Des équipements, comme des casques et des éclairages, leurs sont fournis gratuitement.

En termes de transports en commun, l’offre est la qualité sont déjà très élevées. D’ici 2018, la ville prévoit tout de même l’ouverture de 18 stations de métro supplémentaires. Depuis 2006, le nombre de place de stationnement automobile a largement été réduit. Et depuis 2010, les véhicules de plus de 3.5 tonnes doivent être équipés de filtres à particules certifiés. Et enfin, tous les services publics de la ville sont équipés de véhicules électriques.

>> A LIRE: Copenhague : les vélos plus nombreux que les voitures

Pollution en Europe, qu’en est-il de Paris?

Résumé des mesures de Paris contre la pollution

La capitale française a encouragé sa population à se mettre au vélo via son dispositif de vélo en libre-service, Vélib. Environ 1 800 stations mettent à disposition des parisiens 20 000 vélos. Et récemment, un plan vélo a été mis en place par la municipalité. Il a permis une augmentation du nombre de pistes cyclables : 1 770 km de pistes en 2013 contre 440 km en 2009. A savoir qu’en 2004, seulement 281 km de pistes étaient à disposition des vélos.

Paris procède actuellement à la modernisation de ses transports en commun. La ville s’est également fixé comme objectif de s’équiper d’autobus électriques. Elle compte remplacer les véhicules en service par 80% de modèles électriques d’ici 2025. En outre, des zones à faibles émissions ont été mises en place dans plusieurs quartiers de la capitale. Les véhicules les plus polluants y sont interdits depuis 2008. On peut également noter la mise en service de la vignette Crit’air depuis janvier 2017. Elle interdit à de nombreux véhicules de circuler dans la ville. Pour réduire la pollution, en 2016, les quais de Seine ont été piétonnisés. Lors des pics de pollution, des journées circulation alternée ont également été mises en place.

Et enfin, pour tenter de réduire l’usage des voitures en ville, désormais seul 1% des places de stationnement de la capitale est gratuit. La ville prévoit aussi de retirer de la circulation tous les véhicules diesels en 2020. En attendant, protégez vous à l’aide de masques anti-pollution, efficaces pour bloquer la plupart des particules fines.

Source:

  • lumieresdelaville.net

À propos de l’auteur : DeraV

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