L’an dernier, 3 millions de vélos neufs ont été vendus en France. Pour l’industrie du vélo, il s’agit de très bons résultats. Mais, peut-on dire pour autant que cela joue en faveur de la politique cyclable ? …

Une industrie du vélo en pleine forme

Aujourd’hui, l’industrie du vélo se porte bien, comme l’explique le président d’UNIVELO Jérôme Valentin . Effectivement, en France, 3 millions de vélos neufs ont pu trouver preneur en 2016. C’est bien mieux que ce qui s’est fait dans l’industrie de l’automobile, se réjouit-on. D’ailleurs, avec le marché de l’électrique également en plein essor, on estime que les choses ne peuvent qu’aller mieux. Cependant, peut-on réellement en être sûr ? De plus, cette industrie du vélo, indéniablement en pleine forme, joue-t-elle en faveur de la politique cyclable ? Malheureusement, en y regardant de plus près, les choses sont loin d’être aussi simples.

3 millions de vélos, mais seulement 15% de vélo de ville

Effectivement, parmi ces 3 millions de vélos vendus, les VTT et les vélos de course ont été les plus nombreux. Or, la vente de ce type de montures ne contribue que très peu à faire une politique cyclable. Certes, ils se vendent très bien et constituent des secteurs économiques prospères. Toutefois, dans la pratique, ils ne participent que subsidiairement à la résolution des problèmes auxquels nous faisons face. Surtout utilisés pour les loisirs et le sport, ils n’ont qu’un faible impact sur la baisse de la pollution ou la décongestion des villes. Ils sont bien loin d’égaler les résultats obtenus avec les vélos de ville, malgré leur vente incontestablement en hausse.

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Les bons résultats de l'industrie du vélo ne font pas forcément une politique cyclableEn 2016, les vélos de ville n’ont constitué que 15% des ventes. On se demande ainsi si les bienfaits apportés par ces vélos de tous les jours auraient été oubliés par les industriels. Dans tous les cas, il faut retenir que les vélos du quotidien, ceux qui remplacent la 2ème voiture de la famille, qui servent à se rendre au travail ou à aller faire ses courses sont au même titre que les autres un véritable remède à la crise. Il serait donc faux de penser que ces bons résultats sur la vente de vélo hauts-de-gamme ou électriques puissent faire à eux seuls la différence. Pour la mise en place de villes apaisées et durables, ou encore la réduction de la pollution, ils restent hélas insuffisants.

Pour que l’industrie du vélo agisse en faveur de la politique cyclable, il faut que les chiffres puissent concerner tous types de vélo confondus. Alors, on pourra se convaincre que les années à venir seront plus radieuses pour le déploiement de la petite reine.

>> A LIRE: Politiques cyclables et services vélo en 2016 : peut-on dire qu’il y a du mieux ?

Source:

Transports.blog.lemonde.fr

À propos de l’auteur : Dera

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