En septembre 2016, une enquête sur les différents services vélos qui pouvaient être mis en place dans les territoires avait été publiée par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME). L’organisme a par la suite ajouté un cahier supplémentaire à son enquête concernant l’impact des ateliers vélos, très répandues en France. Voici quelques détails concernant ce nouveau complément d’étude.

L’étude d’évaluation sur les services vélos de l’ADEME de 2016

Pour rappel, l’étude d’évaluation sur les services vélos de l’ADEME de 2016 avait des objectifs précis. Parmi eux : mieux connaître les services autour du vélo qui s’étaient récemment développés, notamment à l’initiative des collectivités territoriales. Bien que nombreux, ces services apparaissaient effectivement comme encore largement méconnus. Grâce son étude, l’ADEME a donc cherché à mieux nous informer à ce sujet. Cette étude a également eu pour but de nous mieux faire comprendre les usages et les bénéficiaires de ces services. Elle a aussi permis de déterminer leur efficacité et leur coût.

Pour ce faire, une large enquête nationale a été effectuée directement auprès des bénéficiaires. Celle-ci a alors permis de mieux mesurer les impacts de ces services. Impacts notables tant au niveau environnemental économique, que  sanitaire… La location de vélos classiques, la location VAE, les systèmes d’aide à l’achat de VAE, ou encore les vélos-écoles… furent ainsi été analysés. Dans une étude complémentaire, l’ADEME a aussi fait un « état des lieux des ateliers d’autoréparation de vélos en France, à la fois du point de vue de leur organisation et des usages« . Cette enquête a été menée en ligne auprès des adhérents des ateliers du réseaux L’Heureux Cyclage*. Plus de 2600 réponses ont été obtenues.

Infographie ADEME sur l'étude d'évaluation des ateliers vélos

>> A LIRE : Bilan sur les services des vélo-écoles

Des ateliers vélos utiles

Dans un premier temps, l’enquête a mis en avant que les ateliers étaient davantage fréquentés par un public masculin. 60% des répondants étant des hommes. Les adhérents ont entre 25 et 45 ans en moyenne. Grâce à l’enquête, on a outre pu savoir que les utilisateurs de ces ateliers utilisent en majorité le vélo pour aller travailler.  Ils parcourent deux fois plus de distances pour leurs trajets domicile/travail que la moyenne nationale des vélotafeurs. Ils ont par ailleurs deux fois moins recours à des véhicules motorisés ou sont multi-motorisés. Sur-équipés en matière de vélo, ils appartiennent globalement à des groupes sociaux identiques à la moyenne nationale des utilisateurs de vélo au quotidien. Les motifs pour rejoindre un atelier sont divers : apprendre à réparer son vélo, trouver des pièces d’occasion, …

Raisons d'inscription en atelier vélo

Par ailleurs, il a été mis en exergue qu’au niveau des acquisitions et réparations, 94 % des personnes ayant répondu à l’enquête avaient déjà un vélo en adhérant aux ateliers. Pour 87 % d’entre elles, leur monture avait été acquise une fois dans l’atelier. A plus de 98 %, ceux-ci ont déclaré avoir appris à réparer leur cycle à l’atelier. 30 % de ces personnes ont pour leur part expliqué ne plus fréquenter d’atelier du fait qu’ils soient devenus autonomes grâce à ces derniers. A 98 % ils se disent ainsi satisfaits de ce service. L’objectif des ateliers est donc rempli !

Les impacts sur la pratique du vélo et les coûts

Impacts du vélo sur la santéEn outre, 70 %, des répondants avaient déclaré que leur adhésion à un atelier avait permis de changer leur pratique. Ils étaient plus de 50 %, à dire que le risque de vol était pour eux une des principales contraintes à l’utilisation du vélo en ville. Aux ateliers vélos donc de faire le nécessaire pour parvenir à lever ce frein. Au niveau sanitaire sinon, 77 % des adhérents déclarent que la pratique du vélo a positivement impacté sur leur santé. En ce qui concerne les coûts, l’étude a démontré que l’investissement financier de la collectivité nécessaire pour engendrer un km à vélo grâce à un atelier pouvait générer jusqu’à 11,5 fois plus de bénéfices que de coûts.

L’enquête a de plus permis de savoir que les ateliers vélos étaient le seul service vélo avec un modèle économique hybride. En admettant que le coût pour la puissance publique est à 35€ par an et par adhérent, l’étude a montré que les ateliers vélos pouvaient se placer en tête des services vélos, notamment en termes d’efficacité, grâce à leur autofinancement. En fin, en termes de besoins, l’enquête a fait ressortir que pour les personnes interrogées, l’un de leur souhait était d’avoir un plus grand nombre d’ateliers vélos dans des locaux plus grands et mis à leur disposition.

*Enquête menée entre le 10 mai et le 22 juin 217

Sources :

À propos de l’auteur : DeraV

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