Le Gravelman series est un concept sorti en 2021 de la tête d’un ancien cycliste élite et désormais grand aventurier, on a nommé : Stéven Le Hyaric. Cette série d’aventures à vélo se fait aux quatre coins de la France en attirant des personnes des quatre coins du monde. Afin de vous faire connaître le GravelMan, nous avons interrogé un participant de l’édition Verdun-Paris de 2021.

Un Gravelman, c’est quoi ? Le concept ?

Le gravelman Verdun – Paris : sur les routes de l’Histoire

Le week-end du 11 novembre 2021 se sont élancés environ 70 participants sur le circuit Gravel man Verdun-Paris. Parmi eux, certains ont choisi la version gravel et d’autres la version route. Antoine nous confie : « Les deux tracés sont approximativement similaires. Ce qui permet aux gens en gravel de continuer sur la trace route si une trop grosse fatigue se fait ressentir. » Lui a choisi le parcours gravel, un peu plus technique avec ces 350 kilomètres et 3000 mètres de dénivelés positifs. Le parcours s’est alors déroulé sur la Voie Sacrée ; route mythique reliant Bar-le-Duc à Verdun. Elle contribua grandement à la façon dont la bataille de Verdun a évolué au cours de l’année 1916. Antoine confirme : « C’était quand même quelque chose de rouler le 11 novembre sur ces voies d’approvisionnement de l’époque. »

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Avec convivialité et dépassement de soi : l’histoire s’écrit aussi au cours d’un voyage à vélo

© floé

Seul ou en groupe, pour le chrono ou le plaisir des paysages, le GravelMan est fait pour tout le monde. On retrouve dans tous les cas une grande convivialité. Et pour preuve, Antoine témoigne : « A la base j’étais parti pour le faire tout seul. La veille du départ, autour d’une bouteille de Mirabelle, j’ai créé des liens avec un autre participant puis deux, et un troisième en cours de route le premier jour. On s’est au final retrouvé à voyager à quatre ! C’était beaucoup plus sympathique ! » Prendre le temps de s’évader, prendre le temps de s’arrêter admirer les paysages ou s’entraider, telle est une philosophie que l’on retrouve sur une épreuve comme le GravelMan.

« Pour moi, c’était tout de même un beau challenge car je n’avais jamais fait une aussi grande distance aussi rapidement. Faut dire que l’on a n’a pas beaucoup dormi… » exprime Antoine. Avec un départ libre et une arrivée possible quatre jours après au plus tard, l’événement reste accessible au plus grand nombre de passionnés. Un réel défi ou un but dans la vie ? Le principal reste de prendre du plaisir à son rythme.

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Quel équipement est nécessaire pour partir en gravel ?

Un vélo résistant, robuste et avec lequel vous aimez pédaler

Avec lequel on aime pédaler ? Et oui ! C’est un aspect assez important lorsque l’on passe dix heures assis sur la selle du vélo. Pour le coup, Antoine a équipé son gravel de prolongateurs afin d’améliorer son confort et son rendement dans les portions roulantes. Le vélo gravel pouvant s’apparenter à un vélo de route, ses pneus se rapprochent davantage de pneu VTT. Ainsi, notre interviewé s’est vu arpenter les chemins parfois de gravillons, parfois boueux et les routes bitumées, avec des pneus de 700 en 45mm de section ! Choix plutôt gros pour le profil du parcours. Antoine raconte : « Le passage boueux était le long du canal de La Marne car ça venait de dégelé de la veille. Certains petits tronçons techniques m’ont rappelés mon terrain de jeu, les Vosges. En gravel, j’utilise pas de garde boue car tu as souvent des feuilles, de la boue qui s’accumulent. Même sans, j’ai d’ailleurs été obligé de m’arrêter plusieurs fois pour enlever tout ça. »

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Un vélo qui résiste c’est bien, mais un cycliste qui résiste c’est mieux

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Les conditions sur une sortie gravel peuvent être parfois difficiles, du fait entre autre, de sa longueur. Pour tenir, il vaut mieux partir un minimum équipé. Antoine voyage avec deux sacoches de chaque côté de la potence pour garder des petits en-cas accessibles en roulant. Il a aussi une petite sacoche de cadre dans laquelle il range téléphone, batterie et kit de réparation. Ensuite, il dispose d’une sacoche de cintre pour avoir un peu plus à manger que de simples barres. Enfin, il met une sacoche de selle pour y charger quelques vêtements (pratique pour ne pas devenir un glaçon). Si Antoine a déjà réalisé plusieurs tours en VTT et en gravel avec notamment un tour de France, ce n’est pas toujours évident de bien se protéger du froid en vélo l’hiver. Il raconte son pire moment du GravelMan : « Ce souvenir où on s’est arrêté à 4h du matin. J’avais les pieds gelés pendant la pause. Je les frottais mais je n’ai jamais réussi à les réchauffer. J’en ai eu mal tout au long de l’épreuve. Malgré les sur-chaussures en néoprène mais qui de toute manière ne font pas évacuer l’humidité due à la transpiration. »

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Les GravelMan series à refaire en 2022 ? L’édition de l’Auvergne par exemple ?

Plusieurs éditions sont proposées avec toujours la meme ambiance. L’idée est de se lancer un défi pour finir fier de vous. Antoine a désormais qu’une seule envie : faire de nombreux autres événements comme celui-ci. La discipline du gravel se développe à grande vitesse en France et ses rassemblements aussi. Prochain objectif pour notre cycliste est la French Divide à l’été 2022. Peut-etre qu’il se laissera tenter d’ici là par une autre édition Gravelman en Auvergne ou autre. Il retiendra alors son meilleur moment : la rencontre des ses trois compatriotes de voyage.

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À propos de l’auteur : Marine Henry

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