Après avoir présenté le bilan de son année vélotaf 2016, Mr Tranquille nous en dit plus sur sa volonté de se rendre au travail à vélo et ses motivations. Interview !

Mr Tranquille, 9500 km à son actif

Qui êtes-vous Mr Tranquille ?

Mr Tranquille a vu le jour en 2002 avec la naissance du site Tranquille.ch ; Blogueur, vélotafeur, runner, papa, intéressé par les technos web, la musique, les voyages et la lecture. Bref, loin d’être tranquille finalement. Dans la vraie vie, je m’appelle Fabio, j’habite à Genève, je travaille en costume et j’ai 42 ans.

Le vélotaf, ça semble vous connaître… depuis combien de temps pratiquez-vous ? 

Je suis vélotafeur depuis 9500km. Je me suis lancé dans le « bike to work » en janvier 2014. En plein hiver. J’ai vendu ma voiture et mes déplacements maison-travail se sont rapidement fait uniquement à vélo. Je dois avouer, que plus d’une fois, je me suis demandé quelle mouche m’avait piqué.

Malgré quelques erreurs de jeunesse (rouler en chaussures de ville en hiver, oubli de protection de pluie, gants pas assez chaud, …), je me suis très vite attaché à mon vélo électrique.

Comment avez-vous débuté ? Quelles étaient vos motivations ?

Mes motivations étaient relativement simples. En effet, si j’ai décidé de franchir le pas, c’était dans l’optique de réduire mes temps de trajets pour me rendre à mon travail. Non pas qu’ils étaient trop longs, mais je savais qu’ils pouvaient être optimisés. En transports publics, il me fallait 30 minutes (2 changements). En voiture, ce même trajet, et dans des conditions optimales (en pleine nuit…), pouvait se faire en 20 minutes. Au quotidien, la donne était plus aléatoire et dépassait allègrement cette valeur. À vélo, la durée est invariable et ne dépasse pas les 15 minutes. Aujourd’hui, je ne dépends de personne et suis totalement maître de mon temps.

Découvrez l’infographie du bilan vélotaf de Mr Tranquille

Infographie : Bilan d'une année de vélotaf

Le vélotaf, pas rose tous les jours

Repasseriez-vous à un autre moyen de transport ?

Le vélotaf se fait à 100%, sans alternance aucune, excepté lors de phénomènes météorologiques exceptionnels (une dizaine de fois en 3 ans). Dans l’état actuel et compte tenu de la distance qui sépare mon domicile de mon lieu de travail, un retour en arrière n’est clairement pas envisagé (ni envisageable par ailleurs…).

Certes, le vélotaf n’est pas tous les jours roses. Entre le conducteur qui vous ignore totalement au rond-point, celui qui ne regarde pas son rétroviseur avant de tourner (maudit angle mort) et l’autre qui ouvre sa portière sans faire attention, le cycliste reste vulnérable sur les routes. Mais le plaisir de savoir que le temps de trajet sera le même que le jour précédent, de voir le soleil se lever, d’être réveillé par l’air vivifiant du matin et d’éviter de perdre ses nerfs dans les embouteillages prend toujours le dessus.

Même si certains jours, je me présente à mon travail frigorifié ou totalement trempé, pour rien au monde je n’envisagerai d’abandonner mon vélo.

Le plaisir d'aller au travail à vélo

Photo prise le 20 avril 2016 sur mon trajet habituel. On y voit le lever du soleil se refléter dans l’eau. J’aurais pu mettre la même avec le soleil qui perce la brume matinale. Je pensais que faire le même parcours jour après jour allait me lasser, mais finalement je m’aperçois qu’il n’est jamais véritablement identique. Voir la nature se transformer au fil des semaines est quelque chose d’extraordinaire.

Des trajets machinalement à vélo

Que pensez-vous de l’indemnité kilométrique vélo ? Êtes-vous concerné par cette mesure ?

Vivant en Suisse, cette mesure ne me concerne pas. Cela dit, sur le principe l’idée n’est pas mauvaise, elle est à comparer à un bonus.Cependant, je ne suis pas convaincu que cette seule indemnité puisse être l’argument final qui incitera Madame/Monsieur Toutlemonde à se rendre à son travail à vélo. D’autant plus, si j’ai bien compris le principe, elle dépend du bon vouloir de l’employeur et qu’au-delà de 200 euros par an, elle devient imposable.

Faire du vélo en SuisseEn Suisse, ce type d’indemnité n’existe pas. Ici, il nous est possible d’obtenir une subvention lors de l’achat d’un vélo électrique. Tous les nouveaux acquéreurs peuvent en bénéficier, il suffit d’en faire la demande. Celle-ci est versée par les cantons et parfois, aussi par certaines communes. Ainsi, sa somme se situe quelque part entre CHF 250.- et CHF 600.-.

Pratiquez-vous le vélo en dehors de votre travail ?

Oui, mais peu et surtout en famille. Autrement, il est vrai que certains déplacements que j’aurais eu tendance à faire en voiture se font maintenant machinalement à vélo.

Pourquoi aller au travail à vélo

Quels sont les conseils que vous donneriez pour inciter quelqu’un à se rendre au travail à vélo ?

Chacun est différent, mais à la base, il faut tout de même avoir une certaine motivation. Si le trajet pour se rendre à son travail est inférieur à 10 km, il n’y a aucune hésitation à avoir. Comme déjà dit, mes motivations étaient liées à la maîtrise de mon temps. Le vélo permet de le contrôler par rapport à d’autres moyens de déplacement. Depuis que je pratique le vélo, hebdomadairement je peux consacrer 2h30 supplémentaires à d’autres choses que des trajets.

Le vélo est un excellent moyen de rester en forme et en bonne santé. Même en hiver. Une fois bien habillé, prendre un bon bol d’air frais vivifie et revigore tout le corps. Il faut l’expérimenter pour le croire. Il permet aussi d’évacuer efficacement le stress d’une rude journée de travail. Rentré à la maison, presque détendu, est bénéfique pour toute la famille.

Économiquement, se mettre au vélo est aussi intéressant. Depuis que j’ai franchi le pas, j’économise 200 euros par mois. Entre parking, essence, entretien, assurance et impôt, une voiture coûte cher et, je ne parle même pas de son achat et de son amortissement.

bike4car

En Suisse, il existe une action intitulée « Bike4car » qui permet de tester gratuitement, pendant 2 semaines, un vélo à assistance électrique en échange des clefs de sa voiture. Je trouve cette initiative excellente, elle permet, sans investissement, de voir si le vélotaf est réellement fait pour soi.

À propos de l’auteur : Virginie

One Comment

  1. Thierry Charlety 21 février 2019 at 11 h 46 min - Reply

    Bonjour,
    C’est un excellent article sur le cycle !

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