Opale Vélo Services offre au quotidien un choix large d’activités autour du vélo. Entre les classiques réparations et locations, l’association mise surtout sur la réparation de vieux vélos, leur recyclage et leur réinsertion dans le circuit. Entretien avec Maxime Talleux, chargé du développement…

Pour commencer, présentez-nous votre association…

Maxime Talleux : Opale Vélo Services est une association de loi 1901 créée le 10 janvier 2005 située à Calais. Elle a pour but de développer l’usage de la bicyclette sous toutes ses formes. Trois services sont proposés : la location, la réparation et la vente de vélos de réemploi. Ce dernier service s’inscrit dans une démarche mettant en avant l’économie circulaire.

Des activités diverses autour du vélo

 

A travers des activités multiples, la structure promeut la mobilité douce et active visant une meilleure cohérence dans la façon dont nous nous déplaçons. La structure compte 5 salariés (1 CDI, 1 Contrat d’Avenir, 3 CAE) et 2 services civiques. Elle regroupe 350 adhérents.

Local de Calais d'Opale vélo Services

Vous proposez différents services. Parlez-nous plus en détails de vos activités et comment réussissez-vous à mettre tout cela en place ?

M.T. : Le service historique de l’association est d’abord la location. Petit à petit cependant, les personnes sont venues réparer leur vélo dans nos locaux et, quelques fois, nous donner des vélos. En 2015, nous avons loué près de 200 vélos et en avons réparé plus de 400. Pour le service de réparation, il suffit d’être adhérent à l’association (montant de 10€ à l’année) pour bénéficier de la main d’œuvre à 20€/h. Depuis un peu plus d’une année, nous travaillons avec le SEVADEC qui gère les déchetteries du calaisis. Depuis le début de l’année, ce sont plus de 120 vélos sauvés de la destruction. Par ailleurs, nous récupérons les éléments encore valables pour alimenter notre stock de pièces détachées. Ces pièces d’occasion servent à remettre en état des vélos et les vendre à petit prix.Vélo-école chez Opale Vélo Services

Acheter un vélo de réemploi, c’est participer à la réduction des déchets, obtenir un moyen de locomotion à prix modique et économique dans le temps et soutenir des emplois non délocalisables. Outre ces trois services principaux (location, réparation et vente de vélos de réemploi), l’association propose une vélo-école pour les particuliers. Nous sensibilisons aussi les scolaires lors de forums sécurité routière ou directement dans les établissements. Enfin, des animations (jeux et parcours vélo) sont mises en place lorsque nous sommes invités dans certains événements.

>> A LIRE : Le vélo : petite reine de la mobilité durable

Promouvoir la mobilité douce

Nous essayons d’organiser une balade chaque mois. L’idée de ces balades n’est pas de faire du vélo pour faire du vélo. Il y a toujours derrière la découverte d’un métier, un lieu ou un événement pour montrer que le vélo est réellement un outil de mobilité.

Puis, les samedis après-midi, nous proposons aussi à nos adhérents un atelier participatif. Ces ateliers permettent d’apprendre la mécanique sous les conseils avisés d’autres bénévoles dans le but de devenir vélotonome. Depuis avril 2016, nous élargissons nos services en proposant des trottinettes freestyle. Nous avons remarqué qu’il existait un public jeune qui fréquentait le skatepark Zap’Ados de la ville. Ces jeunes étaient obligés de commander sur internet. Nous avons donc fait appel à un volontaire en Service Civique qui connaissait ce domaine.

Comment se passe plus concrètement la revente d’un vélo de réemploi ? 

M.T. : Comme une image parle mieux que des mots, voici un visuel montrant les différentes étapes dans la vie d’un vélo, de son dépôt en déchetterie à la vente :

Récupération recyclage et réparation de vieux vélos

L’association est adhérente à L’Heureux Cyclage qui est le réseau des Ateliers vélo participatifs et solidaires. Il a pour objet de promouvoir et valoriser l’activité des « Ateliers vélo ». Les Ateliers vélo se définissent par leurs activités de promotion active du vélo basées sur le réemploi de vélos inutilisés et l’apprentissage de la mécanique.

Nous l’avons bien compris, votre objectif principal est la promotion du vélo et de la mobilité douce. Justement, constatez-vous un changement des mentalités ?

M.T. :  Depuis 2010, à Calais, un système de Vélos Libre Service (Vél’in) a été installé. Des personnes ont redécouvert le vélo comme moyen de locomotion quotidien ; grâce à ce service, elles se sont remis en selle et ont eu envie d’acquérir leur propre vélo. Depuis deux années, nos activités sont en constante évolution. Pour sûr, le domaine du vélo est en plein essor au niveau national, plus particulièrement dans les grandes villes. Mais nous constatons que cette vague arrive dans les villes moyennes.

Le changement de mentalité s’opère dans l’augmentation de la pratique du vélo mais aussi dans la façon d’acquérir l’objet. Certains de nos adhérents éprouvent une réelle satisfaction à acheter autrement, notre association propose une alternative.

Le seul frein à cet engouement est la volonté politique. Nous pensons qu’il suffit de quelques aménagements pour que la part modale des déplacements à vélo à Calais décolle. Par aménagement, nous entendons bandes et pistes cyclables mais aussi des panneaux  « tourne à droite » aux feux tricolores. Notre ville se prête aisément à la pratique du vélo car il n’y a pas de dénivelé.

Vous pouvez consulter la fiche Citycle d’Opale Vélo Services pour plus d’informations.

>> A LIRE : Les transports de demain : un futur aux multiples possibilités

À propos de l’auteur : Virginie

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